France Nation Verte
France Nation Verte

Mieux préserver et valoriser nos écosystèmes

Publié 27/01/2023|Modifié 11/03/2024

Mieux préserver nos écosystèmes, c’est définir un nouvel équilibre entre l’exploitation de nos ressources et leur restauration, pour en garantir leur pérennité.

Notre patrimoine naturel est étendu et diversifié, mais nos mers, nos forêts, notre eau et nos sols subissent tous les conséquences du réchauffement climatique et de la surexploitation des ressources. La biodiversité, aujourd’hui menacée, est pourtant notre meilleure alliée dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Au-delà des nombreux services déjà rendus par ces espaces naturels, leur capacité à stocker du carbone, et leur potentiel de production d’énergies renouvelables et décarbonée représentent une chance, que l’on ne peut gâcher.
L’ambition de la planification écologique est donc de définir un nouvel équilibre afin de concilier nos activités humaines avec la préservation - voire la restauration - des espaces naturels et de la biodiversité.
Mieux préserver
Mieux préserver / Source : Getty

C'est quoi le plan ?

Préserver et restaurer la biodiversité

La pollution, l’étalement des villes et la fragmentation qu’elles entraînent, la surexploitation des espèces et des milieux, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes et le changement climatique sont les facteurs qui font pression sur la nature et mettent en péril la biodiversité en France hexagonale ou en outre-mer. Pour préserver la nature, nous devons notamment :

  • Atteindre le « Zéro Artificialisation Nette » en 2050, soit réduire de 50 % le rythme d’artificialisation de nos sols sur la prochaine décennie
  • Se doter d’un réseau d’aires protégées cohérent et ambitieux, en atteignant notamment 10 % de protection forte dans les milieux sensibles et menacés.Un chantier qui sera mené en étroite collaboration avec les collectivités territoriales.
  • Lutter contre les impacts importés, notamment les trafics entrainant la déforestation
  • Réduire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (nouveau plan Ecophyto 2030)
  • Lutter contre la pollution lumineuse avec - 50% de pollution lumineuse d’ici 2030
  • Continuer à lutter contre la pollution plastique avec la fin progressive des emballages plastique à usage unique
  • Lutter contre les espèces exotiques envahissantes, tel que le frelon asiatique ou la jacinthe d’eau
  • Accompagner les secteurs prioritaires : agriculture, pêche et aquaculture, production d’énergie, construction, tourisme et sport.

La protection de nos sols, souvent exploités pour l’agriculture ou l’élevage représente un levier essentiel pour stocker une partie des émissions de gaz à effet de serre.

  • Dans nos prairies : en incitant à un moindre retournement des sols
  • En agglomération : en limitant l’artificialisation, et en renaturant nos territoires, avec l’objectif Zéro Artificialisation Nette en 2050
  • Dans les sols cultivés : entretien des haies existantes, plantation de +5000 kilomètres linéaires par an de nouvelle haies, multiplier par 2 les surfaces de couverts intermédiaires
  • Dans nos forêts : enrichissement des sols pour capter plus de carbone.

La pollution, l’étalement des villes ou la surexploitation des espèces et des milieux sont autant de facteurs qui font pression sur la nature et mettent en péril la biodiversité que nous soyons en France hexagonale ou en outre-mer. Pour restaurer la nature, nous devons notamment :

  • Restaurer les habitats et les sols dégradés au-delà des seules friches (directive européenne Sols)
  • Inverser le fort déclin des espèces, en élaborant de nouveaux plans nationaux d’action sur les espèces menacées afin de mieux protéger au moins 300 espèces sur liste rouge de l’UICN
  • Restaurer les continuités écologiques autour des ouvrages et infrastructures humaines (routes, voies ferrés, cours d’eau…)
  • Accompagner les collectivités locales dans la renaturation en ville, avec un objectif de zéro perte nette d’espace vert urbain, un accès à la nature à moins de 15 minutes pour chaque habitant.
  • Restaurer 50 000 hectares de zones humides d’ici 2026.

Citoyens, Etat, collectivités ou entreprises, l’engagement de chacun est indispensable pour permettre une mobilisation éclairée et efficace en faveur de la biodiversité.

  • Des services de l’Etat qui s’engagent dans une logique d’exemplarité, notamment avec dès 2023 aucun produit phytopharmaceutique de synthèse ni engrais minéral dans les espaces verts, forêts, voiries et promenades et aucun achat de plastique à usage unique sur les lieux de travail et dans les évènements organisés ou encore l’objectif que l’Etat désartificialise plus qu’il n’artificialise pour ses bâtiments dès 2027.
  • Intégrer la biodiversité dans l’ensemble des labels publics (agricoles, touristiques, culturels…)
  • Consolider la comptabilité écologique pour améliorer le rapportage des entreprises et valoriser les bonnes pratiques
  • Eduquer, former et encourager l’engagement. Avec d’ici à 2030 : 18 000 aires éducatives, d’ici 2030, 10 fois plus de jeunes en service civique
  • Mobiliser les financements privés en donnant au citoyens les moyens d’agir, via par exemple le Loto de la Biodiversité qui sera lancé dès 2023
  • Encourager et valoriser l’engagement des collectivités en intégrantnotamment l’enjeu de biodiversité dans les documents d’aménagement et de planification territoriale (SRADDET, SCOT, PLUi/PLU, DSF…).
Les espèces menacées en France
Les espèces menacées en France / SGPE

Carte de la la France métropolitaine distinguant par espèce le niveau de menace en pourcentage : disparue, menacée, quasi-menacée, préoccupation mineure, données insuffisantes

Une eau de qualité et en quantité suffisante pour tous

En adoptant une vision globale du cycle de l’eau, nous devons permettre à tous les usagers d’avoir une ressource de bonne qualité et en quantité suffisante. Le plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau a d’ores et déjà distingué de nombreuses mesures :

  • Organiser la sobriété des usages pour tous les acteurs (industriels, agriculteurs, citoyens, Etat, bâtiment…) avec un objectif de - 10 % d’eau prélevée d’ici 2030 décliné territoire par territoire avec une meilleure mesure des volumes prélevés
  • Optimiser la disponibilité de la ressource, par la réduction des fuites et la sécurisation de l’approvisionnement en eau (180 millions d’euros par an d’aides supplémentaires des agences de l’eau), la valorisation des eaux non conventionnelles, avec un objectif de 1000 projets de réutilisation d’ici 2027 et enfin l’amélioration du stockage dans les sols, les nappes et les ouvrages
  • Préserver la qualité de l’eau, par la prévention des pollutions, la restauration du grand cycle de l’eau avec notamment 100 millions d’euros en 2023 pour financer des projets de renaturation et de désimpermabilisation des collectivités dans le cadre du Fonds vert.

Objectif : - 10 % d’eau prélevée d’ici 2030

Des forêts mieux gérées et résilientes

L’état de nos forêts s’est dégradé de manière beaucoup plus rapide qu’anticipée : augmentation de la mortalité et forte baisse de la capacité de stockage de CO2. Nous devons adapter et restaurer nos forêts pour maintenir la capacité de notre puits forestier, anticiper l’augmentation des besoins de prélèvement et préserver les services naturels que nous rend la forêt (qualité des sols, lutte contre l’érosion, qualité du cycle de l’eau, paysages…).

  • Préserver durablement la forêt : protection contre les incendies, lutte contre le défrichement…
  • Mieux gérer et renouveler la forêt : gestion durable, lutte contre le morcèlement, incitation au regroupement de la gestion...
  • Structurer et développer la filière bois pour mieux valoriser ses produits notamment feuillus : soutien au développement et à la compétitivité, incitation à l’utilisation du bois comme matériel de construction ou de rénovation…
  • En Outre-mer et particulièrement en Guyane, protéger, adapter la gestion forestière et développer la filière bois.

Objectif : 1 milliard d‘arbres plantés d’ici 10 ans, soit l’équivalent de 10 % de la forêt.

Anticiper un besoin croissant de biomasse

L’agriculture, l’alimentation et la forêt, sont au cœur de la gestion d’une ressource renouvelable mais finie : la biomasse. Ses multiples formes sont essentielles à la transition écologique, mais son exploitation peut conduire à des conflits d’usage au moment où les besoins augmentent. Pour équilibrer l’offre et la demande de cette ressource :
  • Produire plus de biomasse tout en préservant la biodiversité (haies, couvert intermédiaire, taillis à courte rotation) ni épuiser les ressources naturelles (notamment l’eau)
  • Limiter les importations actuelles qui dégradent notre empreinte
  • Réallouer les ressources entre usages (retour au sol, bio-matériaux…)
  • Baisser globalement les besoins en bio-énergie
Equilibrer l'offre et la demande en biomasse
Equilibrer l'offre et la demande en biomasse / SGPE

Estimation de la biomasse en millions de tonnes de matière sèche par an en 2030

  • Offre : nouvelles ressources (30), ressources existantes (?)
  • Demande : Bio-énergies (30), souveraineté (9), puits de carbone (5), usages non-énergétiques (3)

Mesurer l'impact

La réussite du plan pour mieux préserver et valoriser nos écosystèmes implique la mesure et le suivi d’indicateurs spécifiques qui permettent de s’assurer de la bonne trajectoire ou, le cas échéant, de la corriger.
Trajectoire de réduction de
l’artificialisation des sols d’ici 2030
Trajectoire de réduction de l’artificialisation des sols d’ici 2030 / SGPE

Consommation d’espace naturel, agricole ou forestier (ENAF) en kha

2017 : 22,6

2018 : 22,4

2019 : 19,8

2020 : 21,1

2021 : 18,9

2022 : 17

2023 : 15,2

2024 : 13,6

2025 : 12,2

2026 : 11

2027 : 9,8

2028 : 8,8

2029 : 7,9

2030 : 7,1


D'où partons-nous ?

Pour mieux préserver et valoriser nos écosystèmes demain, le Secrétariat général à la planification écologique a publié ses documents de travail sur les différents sujets qui ont permis la réalisation du plan :




Partager la page