Mieux se déplacer

Mieux se déplacer

Publié 27/01/2023

Mieux se déplacer, c’est améliorer la mobilité des Français grâce à une offre de transports plus propre et accessible sur l’ensemble du territoire.

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La mobilité est au cœur de nos modes de vie. Dans notre quotidien, la distance entre nos lieux de vie, nos lieux de travail et les commerces ne cesse d’augmenter, et 80 % de tous les kilomètres parcourus par les Français le sont encore en voiture individuelle.
Sur les longues distances, l’avion reste le moyen de transport le plus utilisé, avec 43 % des déplacements, quasiment à égalité avec la voiture, et seulement 10 % pour le train. Nos déplacements, qu’ils soient sur des courtes ou longues distances, quotidiens ou exceptionnels, ont un coût environnemental élevé. Ils représentent 31 % des émissions françaises de gaz à effet de serre, et la voiture conserve une part considérable de cet impact.
En travaillant simultanément sur nos différents besoins de déplacements, la planification écologique se donne pour objectif de réduire leur impact et de générer de nouvelles opportunités plus propres et pour tous, acteurs de la filière des transports, usagers et automobilistes.
Mieux se déplacer <br>
Source : Getty

Des mobilités du quotidien propres et accessibles à tous

Le développement de transports du quotidien plus propres, accessibles à tous et qui améliorent la mobilité des Français est l'une des priorités de la planification. Pour cela, deux axes stratégiques :

Pour réduire la demande de mobilité, le recours au télétravail lorsque les emplois le permettent est une solution. Mais nous devons corriger et limiter ses impacts négatifs, comme l'effet rebond sur les déplacements individuels ou l'équilibre financier des transports en commun.

Autre levier : faciliter l'accès à des tiers lieux et à des espaces de travail partagés. Cette solution peut contribuer à limiter les déplacements et à réduire les distances parcourues lors des trajets domicile-travail.

Densifier les centres-villes, avec une offre équilibrée de logements, de commerces et de lieux de travail, constitue également une réponse forte à la nécessité de réduire les distances parcourues au quotidien.

Le recours quotidien à la voiture, en France, s’explique largement par l’étalement urbain. Mais d'autres formes de mobilité peuvent être encouragées et accompagnées, notamment pour les trajets inférieurs de moins de 3 kilomètres.

La marche, par exemple, permettrait d’éviter 40 % des trajets automobiles quotidiens. Ces trajets courts peuvent aussi facilement être réalisés à vélo. Notre objectif est ainsi de tripler la part du vélo dans les déplacements du quotidien d'ici 2030.Les usagers doivent aussi pouvoir se tourner vers les transports collectifs. À condition de remettre à niveau le réseau ferroviaire, de développer les RER métropolitains et les autres transports urbains, et de les interconnecter.

Enfin, il faut développer le recours au covoiturage pour ces trajets du quotidien. Cette pratique est encore aujourd'hui balbutiante : seuls 3 % des passagers l’ont expérimentée. Notre objectif : tripler le nombre de trajets du quotidien réalisés chaque jour en covoiturage d’ici 2024, pour atteindre les 3 millions. Cela permettrait de diminuer de 1 million le nombre de voitures sur les routes chaque jour !

Parmi nos objectifs : Tripler la part du vélo dans les déplacements du quotidien d’ici 2030, 3 millions de trajets du quotidien en covoiturage d’ici 2024.

Des premiers résultats

SGPE
  • 3 fois plus de pistes cyclables sécurisées sur l’ensemble du territoire, soit 15 000 kilomètres ;
  • 2 millions de Français ont bénéficié du coup de pouce vélo, une aide à la réparation allant jusqu’à 50 euros ;
  • 30 % des entreprises ont mis en place le forfait mobilité durable (jusqu’à 500 euros/an versés par les employeurs sur le trajet domicile/travail) ;
  • 9 200 kilomètres de petites lignes dont la régénération est assurée pour la décennie.

Planifier pour mieux se déplacer au quotidien

250 millions d’euros en 2023 pour investir massivement dans les infrastructures cyclables, créer une filière industrielle riche en emplois et former l’intégralité d’une classe d’âge, soit plus de 800 000 enfants chaque année, pour développer la pratique du vélo.

150 millions d’euros investis sur 5 ans pour inciter au covoiturage et soutenir les collectivités locales dans leurs projets de développement d’infrastructures de covoiturage.

Lancement du grand chantier des RER métropolitains avec pour objectif de relancer le train et d’offrir une alternative aux déplacements en voiture individuelle dans les grandes métropoles françaises.

Des trajets longue distance moins nombreux et plus sobres

La planification écologique doit permettre de développer des transports plus propres et plus accessibles sur l’ensemble du territoire, en premier lieu une offre ferrée compétitive et performante. Pour cela, trois objectifs :

Voyages de loisirs ou professionnels, nous devons mieux prendre en compte l'impact environnemental de nos déplacements. En privilégiant, par exemple, un tourisme plus local ou encore en encourageant des déplacements de longue distance moins fréquents mais de plus longue durée.

Il nous faut aussi parvenir, à long terme, à mieux répartir la demande de voyages sur l’année, pour ainsi éviter les pics de trafic constatés lors des grands jours de chassé-croisé annuels, et permettre à plus de voyageurs d’avoir accès à une place de train.

Si l'avion et la voiture sont aujourd'hui les modes de transports privilégiés pour les trajets longue distance, des alternatives moins carbonées existent : le train, l'autocar, mais aussi des combinaisons entre vélo, mobilité douce, autopartage, etc. Il nous faut les développer.

En matière de trains, par exemple, nous devons définir des trajectoires de développement pour tous les types de trains et de trajets : trains d’équilibre du territoire, train grande vitesse, trains de nuit et trains internationaux.

Sur le volet des autocars, la réflexion portera prioritairement sur leur transition énergétique via l’électrification, le gaz naturel liquéfié, l’hydrogène...

Le premier levier de réduction est d’agir sur la demande. Nous devons proposer des mesures - incitatives ou plus contraignantes - qui permettront de limiter la part de l'avion lorsque les trajets sont réalisables par d'autres moyens.

Il s'agit également de nous donner les moyens, collectivement, de rendre le secteur aérien moins dépendant des hydrocarbures. Pour cela, nous devons définir une trajectoire et sécuriser des ressources pour produire et utiliser des carburants aériens décarbonés.

Des premiers résultats

SGPE
  • 3 lignes de trains de nuit déjà lancées (Paris-Nice, Paris-Vienne, Paris-Tarbes-Lourdes) ;
  • Interdiction des liaisons aériennes intérieures en cas d’alternative en train de moins de 2h30 ;
  • Interdiction de la construction de nouveaux aéroports ;
  • Renforcement de l’éco-taxe sur les trajets en avion ;
  • Obligation de compensation carbone pour les vols domestiques.
  • Planifier pour mieux se déplacer

    1,2 milliards d’euros de nouveaux crédits France 2030, pour développer un avion bas carbone

    Aider les Français à accéder à des voitures plus propres

    Si des progrès importants ont déjà été réalisés en matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre du secteur et d'amélioration de la qualité de l’air, nous devons réduire davantage et plus vite l'impact écologique de la voiture individuelle, en répondant à trois grandes problématiques de planification :

    Covoiturage et autopartage sont deux solutions existantes que nous voulons développer et étendre encore davantage. Concernant le covoiturage, le gouvernement a fixé l’objectif d'en tripler le nombre de trajets du quotidien d’ici 2024, pour atteindre les 3 millions de trajets co-voiturés par jour. Pour y parvenir, il s'agit par exemple de réserver certaines voies, aux heures de pointe, à la circulation de véhicules avec au moins deux occupants.

    Pour étendre les usages de l'autopartage, alternative à la possession d’une voiture individuelle, nous devons faire de l’autopartage une composante de la politique mobilité des collectivités locales, particulièrement lorsqu'elles sont concernées par la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE). Autre piste : généraliser la pratique de l’autopartage dans les flottes d’entreprises.

    La filière automobile française a elle aussi un rôle clé à jouer dans le verdissement des usages du véhicule individuel. Pour accélérer la production de véhicules plus propres et des infrastructures associées, plusieurs leviers sont envisagés : réglementer la production, orienter les investissements, mettre en place une fiscalité plus incitative et des subventions…

    L’accompagnement des industriels passe aussi par le développement accéléré de réseau de bornes de recharges et par le recyclage des véhicules et infrastructures en aval. Nous devons aussi accélérer la reconversion des sites de production de véhicules.

    Enfin, parce que le véhicule de demain intègre des composants stratégiques tels que batteries, moteurs électriques et semi-conducteurs, nous devons diversifier les sous-traitants de la filière automobile.

    Nous devons renforcer l'attractivité des véhicules propres et inciter davantage les particuliers et les entreprises à se tourner vers l'achat de véhicules électriques. Pour y parvenir, il faudra renforcer la fiscalité de la voiture et des carburants, notamment vis-à-vis des entreprises, dont les flottes de véhicules représentent plus de 50 % des acquisitions de véhicules neufs.

    Il s'agira également d'accompagner le déploiement des zones à faibles émissions (ZFE), en conseillant les professionnels et particuliers et en favorisant en priorité les véhicules les plus propres et les ménages les plus modestes.

    Parmi nos objectifs : 3 millions de trajets du quotidien en covoiturage d’ici 2024 ; 2 millions de véhicules électriques produits en France chaque année d’ici 2030.

    Des premiers résultats

    SGPE
    • 100 % des aires d’autoroutes APRR et AREA équipées en borne de recharge rapide
    • Plus d’1 voiture neuve sur 5 est électrique ou hybride
    • Plus d’1 million de Français ont pu acheter un véhicule plus propre grâce au bonus de 6 000 euros, la prime à la reconversion jusqu’à 5 000 euros ou le micro-crédit
    • 800 000 voitures électriques ou hydrides en France contre seulement 100 000 en 2017
    • 10 000 Kangoo électriques fabriqués sur le site Renault de Maubeuge en 2023. 

    Planifier pour mieux se déplacer

    • Interdire la vente des véhicules thermiques dès 2035 : décision à la suite du renforcement de la réglementation européenne sur les émissions de CO2 des véhicules en juillet 2021;
    • Déployer progressivement les Zones à faible émission mobilité (ZFE-m) pour protéger la qualité de l’air des villes de plus de 150 000 habitants les plus polluées ;
    • Investir 3 milliards d’euros via France 2030 pour le développement de giga-factories de batteries et permettre la production à terme de 2 millions de véhicules électriques par an en France.
    Chantiers pilotés avec le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le ministère de la Transition énergétique, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et le ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer.

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