Avalanche

Une avalanche correspond à un déplacement rapide d’une masse de neige sur une pente, provoqué par une rupture d’équilibre du manteau neigeux.

Sur un versant, la neige accumulée forme une couche hétérogène dont l’équilibre est plus ou moins précaire.

Cet équilibre dépend de multiples facteurs parmi lesquels la qualité de la neige, l’inclinaison de la pente, la nature du sol, la présence de végétation. Il peut se rompre spontanément, du fait de l’évolution de la neige ou à la suite d’une perturbation extérieure comme le passage d’une personne. 
Lorsque l’équilibre du manteau neigeux est rompu, un volume variable de neige (de quelques dizaines de mètres cubes à plusieurs centaines de milliers de mètres cubes) se met en mouvement et se propage sous l’effet de la gravité : c’est l’avalanche.
 

Quels sont les différents types d’avalanche ?

 
  • Les avalanches en aérosol. Ces avalanches sont constituées d’un nuage formé d’air et de neige (l’aérosol) qui dévale une pente à des vitesses pouvant atteindre 400 km/h. À l’avant de ces avalanches se développent des ondes de choc qui peuvent être très destructrices. La trajectoire des avalanches en aérosol n’est pas déterminée uniquement par le relief et elles peuvent remonter sur le versant opposé. 
  • Les avalanches coulantes ou denses. Ces avalanches sont formées par de la neige qui coule sur un versant ou dans un couloir. Cet écoulement est beaucoup plus lent (rarement plus de 100 km/h). Les avalanches coulantes sont les plus nombreuses parmi celles observées en France. Elles sont formées de neige humide et dense. 
  • Les avalanches mixtes. Ces avalanches comportent à la fois un aérosol important et un écoulement notable de type avalanche coulante. Sous nos latitudes, les avalanches de grande ampleur sont souvent des avalanches mixtes.
 

Quels sont les différents niveaux de risque d’avalanches ?


Pour votre information, sont affichés sur les lieux de passage les plus fréquentés le bulletin météorologique et le bulletin sur le risque d’avalanches pour ceux qui souhaiteraient pratiquer le hors-piste. Un drapeau hissé sur un mât rappelle le niveau de risque indiqué dans le bulletin sur le risque d’avalanches.
 
Les différents niveaux de risques d'avalanche


À compter de la saison hivernale 2016-2017, l'information sur le risque d'avalanche évolue : des pictogrammes européens sont progressivement utilisés dans les stations pour compléter ou remplacer les drapeaux d'avalanche.

Echelle de risque d'avalanche - voir en plus grand

(*) Les caractéristiques de ces pentes sont généralement précisées dans le bulletin : altitude, orientation, topographie...

(**) Surcharge indicative :

- forte : par exemple, skieurs groupés, engins de damage, explosifs, ...
- faible : par exemple skieur isolé, piéton, ...

(***) Pentes particulièrement propices aux avalanches en raison de leur déclivité, la configuration du terrain, la proximité de la crête...

Le terme « déclenchement » concerne les avalanches provoquées par surcharge, notamment par le(s) skieur(s).
Le terme « départ spontané » concerne les avalanches qui se produisent sans action extérieure.


Il faut consulter les bulletins d’estimation du risque d’avalanches si vous prévoyez de skier hors des pistes. Ils sont disponibles chaque jour à 16h et indiquent :
 
  • la nature et l’intensité du risque d’avalanches et son évolution au cours des prochaines 24 heures ;
  • l’altitude et l’orientation des pentes les plus dangereuses ;
  • les conditions d’enneigement sur le massif en versant nord et sud, les chutes récentes à 1800 mètres, la qualité de la neige en surface ;
  • un aperçu météo pour la journée.
 
Les bulletins d’estimation du risque d’avalanches sont également disponibles sur les applications mobiles de Météo-France (iOS, Android, Windows).

 Infographie - contre les avalanches

Pour les habitants des zones exposées aux avalanches

 

Agir avant

  • Renseignez-vous, en mairie, de l’existence d’un PPRA (plan de prévention des risques avalanches). Le cas échéant, identifiez les mesures applicables à votre habitation,
  • Identifiez, au sein de votre habitation, la pièce avec la façade la moins exposée à l’aléa pouvant faire office, au besoin, de zone de confinement. Équipez cette pièce avec un kit de situation d’urgence, (radio, eau, nourriture, vêtements chauds et couvertures, médicaments, papiers d’identité, lampe de poche etc.), détaillé dans le Guide de préparation aux situations d’urgence.

Agir pendant

  • N’évacuez que sur ordre des autorités.
  • Écoutez la radio : les premières consignes seront données par Radio-France.
  • Évitez de téléphoner pour laisser les secours disposer au mieux des réseaux.

Agir après

  • Informez-vous : écoutez et suivez les consignes données par la radio et les autorités.
  • Apportez une première aide aux voisins ; pensez à aider les personnes âgées et handicapées.
  • Mettez-vous à la disposition des secours.
Préparer une sortie en montagne

Agir avant

  • Informez-vous sur les conditions de neige existantes et prévues, ainsi que sur l’évolution des conditions météorologiques : bulletins de Météo-France professionnels de la neige et des secours, services des pistes des stations de ski.
  • Equipez-vous d’une pelle et d’un appareil de recherche de victimes d’avalanches (Arva) et apprenez à vous s’en servir.
  • Adaptez-vous préalablement au niveau technique et physique d'une sortie en montagne.
  • Prévoyez des vêtements chauds, des couvertures de survie, des vivres et des boissons : en montagne, le temps change vite, et les conditions météorologiques peuvent devenir rapidement hostiles (brouillard, tempête de neige).
  • Signalez votre itinéraire et l’heure approximative de votre retour.

Agir pendant

  • Tentez de fuir latéralement.
  • Débarrassez-vous des bâtons et du sac si vous êtes en excursion.
  • Protégez vos voies respiratoires pour éviter à tout prix de remplir vos poumons de neige.
  • Essayez de vous cramponner à toute prise pour éviter d’être emporté.
  • A défaut, essayez de vous maintenir à la surface par de grands mouvements de natation.
Agir après
  • Ne vous essoufflez pas en criant ; pour tenter de vous faire entendre, émettez des sons brefs et aigus.
  • Efforcez-vous de créer une poche en exécutant une détente des jambes énergique puis ne plus bouger pour économiser l’air.
Conseils pour les activités sportives hors-piste
En dehors des pistes, les dangers naturels de la montagne (pentes raides, falaises, crevasses…) ne sont pas signalés et des avalanches peuvent se produire. Les pratiquants évoluent à leurs risques et périls. Cette pratique exige un bon niveau technique, une bonne connaissance de la montagne et un équipement adapté.
 
  • Informez-vous des risques d’avalanches.  Tenez compte du drapeau d’avalanche et des bulletins météorologiques affichés aux points de passage les plus fréquentés de la station. Interrogez, si besoin, les pisteurs-secouristes et les professionnels de la montagne.
  • Faites appel à des professionnels pour pratiquer le hors-piste. Quoi qu’il en soit, ne partez jamais seul. Indiquez votre parcours et votre heure prévisionnelle de retour.
  • Établissez un itinéraire adapté à votre niveau technique et physique. Informez-vous sur l’itinéraire choisi avant de l’emprunter. Ne surestimez pas vos capacités physiques et votre niveau technique.
Soyez localisable. Un détecteur de victime d’avalanche (DVA), appareil émetteur-récepteur doit être porté sous la couche vestimentaire extérieure. Il est indissociable de la pelle et de la sonde dans le sac à dos du pratiquant. Il est essentiel de tester son DVA avant toute sortie et de s’entraîner régulièrement à son utilisation (des parcs d’entraînements existent dans certaines stations). Il convient également de vérifier l’état des piles et de le mettre en marche le mode « émission ». Il faut également un réflecteur passif. Ces accessoires sont disponibles dans les magasins de sport.
 
  • Ne suivez pas n’importe quelle trace. Une trace n’est absolument pas un gage de sécurité et peut conduire dans des endroits dangereux.
  • En cas de doute sur la stabilité de la neige, laissez de l’espace entre les pratiquants, ne passez qu’un par un, surveillez-vous mutuellement et attendez-vous dans un lieu surélevé ou à l’abri.
  • Renoncez si les conditions sont trop incertaines. Avant de s’engager hors-piste, il faut prévoir un itinéraire alternatif.
 
Retrouvez davantage de conseils en téléchargeant les outils suivants :
Textes réglementaires
Pour la prévention du risque d’avalanche touchant les lieux habités :
La loi du 22 juillet 1987 a instauré le droit des citoyens à une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis sur tout ou partie du territoire, ainsi que sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Cette partie de la loi a été reprise dans l’article L 125.2 du Code de l’environnement. 
 
Établi sous l’autorité du préfet, le dossier départemental des risques majeurs (DDRM) recense à l’échelle d’un département l’ensemble des risques majeurs par commune. Il explique les phénomènes et présente les mesures de sauvegarde. À partir du DDRM, le préfet porte à la connaissance du maire les risques dans la commune (DCS, dossiers communaux synthétiques), au moyen de cartes au 1 : 25 000 et décrit la nature des risques, les événements historiques, ainsi que les mesures d’État mises en place. Le maire élabore un document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM). Ce document présente les mesures de prévention et les mesures spécifiques prises en vertu des pouvoirs de police du maire. Le DICRIM doit être accompagné d’une communication (au moins tous les deux ans si la commune est couverte par un plan de prévention des risques) et d’une campagne d’affichage. Ces deux documents sont disponibles en mairie. 
 
Le plan de communication établi par le maire peut comprendre divers supports de communication, ainsi que des plaquettes et des affiches conformes aux modèles arrêtés par les ministères chargés de l’environnement et de la sécurité civile.
 
Au-delà des mesures d’information du citoyen, le plan de prévention des risques avalanches (PPRa) permet, sur les territoires fortement concernés par l’aléa avalanche, de prescrire des mesures de réduction de la vulnérabilité des enjeux présents et d’encadrer, par un règlement adapté, le développement urbain du territoire. Ce plan, établi à l’échelle communale ou intercommunale, est opposable aux autorisations d’urbanisme. Il est consultable en préfecture ou en s’adressant à la direction départementale des territoires (DDT ou DDTM).


Sites de référence