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La santé des femmes

Publié 19/09/2023|Modifié 14/09/2023

Précarité menstruelle, prévention des infections sexuellement transmissibles ou encore fausse couche... La santé des femmes est un levier puissant de lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes.

Profond vecteur d’inégalités, les spécificités liées au genre en matière de santé sont restées pendant longtemps taboues et ignorées.
Dans le prolongement de la politique menée par le Gouvernement lors du dernier quinquennat, ce Plan propose une stratégie globale en faveur de la santé des femmes.
Il est articulé autour de trois grands objectifs stratégiques :
  • Améliorer la santé sexuelle et reproductive.
  • Mieux prendre en compte les spécificités de la santé des femmes.
  • Renforcer l’accès des femmes à la santé.

Mieux accompagner les femmes à la suite d'une fausse couche

Aujourd’hui, on estime que 15 % des grossesses donnent lieu à une fausse couche, et qu’une femme sur dix sera confrontée à cette épreuve au cours de sa vie.
Pour nombre de femmes et leurs partenaires, subir la perte d’une grossesse est un événement traumatique, aux répercussions importantes, sur leur vie personnelle comme professionnelle. Lutter contre ce tabou est donc un véritable enjeu de société.

Dispositifs prévus

  • Supprimer le délai de carence en cas d’arrêt maladie consécutif à une fausse couche, ce qui permettra aux femmes d’être indemnisées dès le premier jour d’arrêt de travail.
  • Renforcer l’accompagnement psychologique des femmes, et le cas échéant de leur partenaire, confrontés à une fausse couche.
  • Créer des parcours dédiés qui associent les professionnels hospitaliers et libéraux dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire afin de mieux accompagner les femmes, et le cas échéant leur partenaire, confrontés à une fausse couche.

Renforcer l’accès aux différents modes de contraception et de prévention des infections sexuellement transmissibles

Le préservatif féminin est un moyen de contraception et de lutte encore méconnu et sous-utilisé contre les infections sexuellement transmissibles, malgré une fiabilité supérieure à celle du préservatif masculin.
Aussi, il permet aux femmes une liberté et un contrôle total en matière de prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) et constitue un puissant outil de lutte contre les nouvelles formes de violences sexuelles (« stealthing », ou retrait non consenti du préservatif masculin pendant l’acte sexuel).
Diversifier les modes de contraception et de prévention des IST utilisés par les jeunes est donc essentiel, ainsi que renforcer les outils de sensibilisation avec des modes de communication adaptés. Les préservatifs féminins sont aujourd’hui jusqu’à 15 fois plus chers que les préservatifs masculins, ce qui renforce les inégalités d’accès à la santé.

Dispositifs prévus

  • Généraliser Tumeplay, un service numérique qui apporte des réponses bienveillantes et inclusives en santé sexuelle via une expérience ludique pour les jeunes.

Renforcer la lutte contre la précarité menstruelle

Plus d’un million et demi de femmes sont concernées par la précarité menstruelle selon l’étude « Hygiène et précarité en France », publiée par l’IFOP et l’association Dons solidaires en mars 2021. 26 % de femmes bénéficiaires d’associations de solidarités sont obligées d’utiliser des protections de fortune (papier toilette, mouchoirs, etc.).
La lutte contre la précarité menstruelle est une priorité du Gouvernement depuis le dernier quinquennat. Cela s’est traduit par des actions volontaristes auprès des collégiennes, lycéennes, étudiantes et des femmes en situation de précarité, qui vont désormais être amplifiées.

Dispositifs prévus

  • Permettre le remboursement par la sécurité sociale des protections périodiques réutilisables pour les jeunes jusqu’à 25 ans à compter de 2024.
  • Doubler le budget dédié à la lutte contre la précarité menstruelle pour financer les projets portés par les associations à destination des femmes précaires (renforcement de la distribution gratuite de protections, de qualité et en développant celles réutilisables, au sein des épiceries solidaires, ainsi qu’à destination des femmes à la rue et hébergées).
  • Inciter les collectivités territoriales à mettre en place les distributeurs de protections périodiques dans les établissements du secondaire qui n’en sont pas encore équipé.
  • Amplifier les actions de sensibilisation sur l’hygiène corporelle et menstruelle, pour briser le tabou des règles.

Mieux prendre en compte les spécificités de la santé des femmes et renforcer leur accès aux soins

On pourrait éviter 90 % des cancers du col de l’utérus et 80 % des maladies grâce au dépistage. Pourtant, la nécessité d’un dépistage régulier des pathologies gynécologiques et les symptômes spécifiques des maladies cardiovasculaires des femmes sont encore trop peu connus.
Plus globalement, il est nécessaire de développer des actions prenant en compte les différents besoins en santé des femmes.

Dispositifs prévus

  • Créer une « Semaine Santé des femmes » incluant chaque année une campagne nationale et des actions « allers vers », avec un thème annuel à décliner sur l’ensemble du territoire (exemples : risques cardiovasculaires, activité physique, image corporelle, ménopause, santé sexuelle, santé au travail, rôle des sages- femmes etc.) et parrainée par un leader d’opinion.
  • Déployer 30 bus itinérants aménagés pour le dépistage et la prévention gynécologique et cardiovasculaire des femmes sur les territoires les plus déficitaires. Cela permettra de réinsérer dans le système de soins les femmes qui en sont le plus éloignée.
  • Permettre aux parents isolés d’accéder à des rendez-vous communs parent-enfant et, lors des hospitalisations de jour ou de courts séjours, d’accéder à des solutions de garde grâce à des partenariats avec des collectivités et autres acteurs impliqués.

Améliorer l’accès à la santé des femmes en situation de grande précarité

115 000 femmes sont sans domicile et exposées à la violence et aux risques prostitutionnels, et pour beaucoup avec un état de santé physique et psychologique très dégradé. En raison du cumul des vulnérabilités, les femmes sans domicile nécessitent une prise en charge adaptée à leurs besoins. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’elles sont enceintes, souffrent d’addictions ou sont victimes de violence.

Dispositifs prévus

  • Améliorer le repérage et la prise en charge des besoins en santé des femmes à la rue et hébergée.
  • Développer des Lits Haltes Soins Santé (LHSS) périnatalité pour les femmes et les nourrissons qui nécessitent un accueil médicalisé. Maintenir des places d’hébergement d’urgence pour les femmes en pré et post maternité.
  • Déployer des solutions adaptées pour les femmes sans domicile qui souffrent d’addictions.

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