La France est grande par ses avancées scientifiques

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 14/12/2015

Le Premier ministre Manuel Valls est intervenu, lundi 14 décembre 2015 au musée du quai Branly, à la conférence « Recherche : défis et aventures » de la Stratégie nationale de recherche. Il a rappelé à cette occasion que dans un monde en pleine mutation, la France est riche de sa recherche et de ses scientifiques, et appelé à poursuivre et accentuer les actions menées par le Gouvernement depuis trois ans « pour permettre à notre recherche d’être à la hauteur des attentes que nous plaçons en elle »

La France est au 5e rang des pays de l'OCDE pour l'effort de recherche, au 4e rang pour le nombre de publications scientifiques les plus citées et au 3e rang des destinations les plus attractives pour les étudiants étrangers. 41% des docteurs travaillant en France viennent en effet de l'étranger. « La France est un grand pays. Grand pays, notamment, par sa recherche : ses scientifiques, ses professeurs, ses étudiants » , a déclaré Manuel Valls en clôture de la conférence de la Stratégie nationale de la recherche. La France, a-t-il rappelé, compte également de nombreux lauréats du prix Nobel et de la médaille Fields.
« La France, c’est une ambition, un idéal de progrès scientifique, technologique, mais aussi de progrès humain et social. C’est à cet idéal que la recherche française a toujours apporté sa pierre. » C'est la raison pour laquelle le Gouvernement agit pour les avancées de la connaissance. Le Premier ministre s'est engagé à poursuivre dans cette voie.

Une stratégie nationale pour être à la hauteur des attentes

« Je suis conscient des difficultés que le monde de la recherche peut connaître » : obligations administratives s'ajoutant au travail de recherche, manque de reconnaissance, doctorat peu valorisé. Depuis trois ans, des choix ont été faits pour permettre à notre recherche d’être à la hauteur des attentes que nous plaçons en elle : le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche sera renforcé à nouveau cette année, et les moyens de fonctionnement des opérateurs et des agences – comme l’Agence nationale de la recherche – maintenus. « Et nous veillons à ce que l’emploi scientifique soit préservé. » D’autres financements sont également apportés à la recherche par les investissements d’avenir , les contrats de plan État-région et les crédits européens.
Mais, au-delà des financements, l'ambition du Gouvernement pour la recherche, c'est la liberté offerte aux chercheurs de mener leur recherche comme ils l'entendent. « Plus de la moitié des financements publics pour la recherche sont ainsi directement consacrés à la recherche fondamentale » , a rappelé Manuel Valls. C'est également une meilleure diffusion des résultats de cette recherche, qui doit irriguer plus encore les industries et les entreprises françaises. La recherche doit aussi éclairer l'élaboration des politiques publiques. « Je pense notamment au rôle qu’elle doit jouer – à sa responsabilité immense – pour mieux comprendre les phénomènes de radicalisation; le président d’Athéna (l’Alliance thématique nationale des sciences humaines et sociales, ndlr.) y travaille depuis le mois de janvier. C’est ainsi que, tous, nous pourrons avancer » , a souligné le Premier ministre.

Cette ambition, vous la connaissez : liberté, bien sûr, pour les chercheurs, de mener leur recherche comme ils l’entendent, de lancer des pistes, de prendre des risques.

Manuel Valls, Le 14 décembre 2015, en clôture de la conférence de la Stratégie nationale de la recherche

« Il fallait aller plus loin, et se doter d'une stratégie nationale de recherche » , a rappelé Manuel Valls. Cette stratégie nationale de recherche est le fruit d’un travail patient qui a rassemblé toutes les parties prenantes, publiques et privées, les partenaires économiques et sociaux, les représentants du monde associatif et de la société civile. Elle a un objectif clair : se donner une vision d’ensemble sur la manière dont la recherche répond aux enjeux globaux auxquels nous faisons face: transition énergétique, numérique, santé, mobilité… Et agir en conséquence. Le programme consacré à l’analyse et la gestion du risque climatique permet ainsi de faire le lien entre la recherche et la décision publique. La Conférence de Paris sur le climat , qui vient de s'achever, a montré à quel point ce lien est nécessaire.
La recherche française doit également gagner en attractivité. Le Gouvernement agit en ce sens tout en accompagnant tous les étudiants vers la réussite. La loi relative à l'enseignement et la recherche du 22 juillet 2013 prévoit le regroupement des établissements d’enseignement supérieur au sein de grands pôles, dans lesquels les organismes de recherche ont toute leur place. La France va ainsi se doter d’universités de recherche de rang mondial. « Nous avons besoin de grands champions nationaux, mieux identifiables, mieux reconnus, plus attractifs » , a souligné Manuel Valls.

Investir, simplifier, ouvrir

« Beaucoup a été fait. Mais, soyons lucides, beaucoup reste à faire. Et donc nous devons poursuivre, ne pas hésiter, ne pas relâcher nos efforts » , a souligné le Premier ministre. Trois mots d'ordre guident l'action du Gouvernement :
  1. Investir. La prochaine étape du Programme d’investissements d’avenir sera dotée de 10 milliards d’euros. « Je souhaite que l’enseignement supérieur et la recherchent puissent s’emparer de toutes les opportunités ainsi créées », a déclaré Manuel Valls. Ce programme permet déjà d'accompagner le regroupement des établissements pour en faire de grandes universités de recherche de rang mondial. L’État maintiendra cette exigence lors des évaluations à venir. Il doit également accompagner des projets scientifiques et de formation sur tout le territoire, afin de valoriser le meilleur de chaque site, en fonction de standards d’excellence internationaux. Il permettra enfin de soutenir les échanges accrus entre les disciplines avec l’actionInstituts ConvergencesInstituts Convergences: des centres qui intégreront les sciences dites « dures », le numérique, les sciences humaines et sociales, le monde socio-économique, et développeront des formations d’excellence. « Je souhaite que les premiers centres voient le jour dès juillet 2016. »
  2. Simplifier les procédures, les formalités administratives, l’organisation du dispositif d’enseignement supérieur et de recherche, et faire évoluer, également, le dialogue entre l’État et les universités. Une consultation en ligne sera lancée dans les prochains jours pour faire émerger des réponses concrètes aux difficultés et contraintes que rencontrent les chercheurs dans leur travail quotidien.
  3. Ouvrir. En donnant, d'abord, accès à l'enseignement supérieur au plus grand nombre. D’ici à 2023, 60 % des jeunes d’une classe d’âge doivent obtenir un diplôme universitaire : c'est l'objectif qu'a fixé le président de la République. Cela implique d’agir dès le lycée pour mieux orienter les élèves, mais également mieux accompagner les docteurs en augmentant les débouchés, en leur permettant de diversifier leur carrière, dans le public, mais aussi dans le privé, où ils peuvent devenir des « passeurs de recherche ».

Et en même temps qu’elle invente, la recherche doit pouvoir se réinventer. Soyez-en assurés : nous serons toujours là pour y travailler avec vous. », Manuel Valls, Le 14 décembre 2015, en clôture de la conférence de la Stratégie nationale de la recherche

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