Mesdames et Messieurs,
Les travaux de la convention des partenaires
viennent de se conclure. Cette première réunion marque aujourd’hui le début des
discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie au terme du
processus politique défini dans l’accord de Nouméa. Ainsi, le processus de
définition d’un projet pour la Nouvelle-Calédonie est désormais engagé.
Je me félicite de l’esprit de responsabilité et de
consensus de nos échanges. Fidèle à la tradition des accords de 1988 et de
1998, il a animé les travaux de cette première journée.
D’abord, nous avons constaté la nécessité d’appuyer
nos réflexions sur les enseignements de l’expérience au moment où s’ouvre cette
période de transition.
En conséquence, sur la base des cahiers des charges
validés à Nouméa par l’ensemble des forces politiques, nous sommes convenus de
lancer l’audit de décolonisation, qui évalue l’accompagnement de la
Nouvelle-Calédonie par l’Etat depuis 1988 au regard du droit international. De
la même manière, un bilan de l’accord de Nouméa, sur le transfert des
compétences par l’Etat et leur exercice par la Nouvelle-Calédonie et les
provinces sera réalisé pour éclairer les travaux de la convention des
partenaires.
S’agissant de l’organisation des prochains mois, il
a été convenu d’élargir le champ des discussions au-delà des seules questions
institutionnelles en abordant également les sujets vitaux pour l’avenir des
Calédoniens au sein des groupes de travail suivants dont la liste pourra être
complétée :
- questions institutionnelles ;
- égalité des chances
et cohésion sociale ;
- développement économique, emploi, grands
investissements ;
- nickel ;
- souveraineté énergétique et transition
écologique ;
- souveraineté alimentaire et foncier ;
- valeurs, identité commune
et réconciliation ;
- intégration et rayonnement régional.
Ces groupes de travail seront organisés à Nouméa
par le haut-commissaire au mois de novembre et installés par les ministres. La
conclusion de ces travaux, nécessaires à l’élaboration du projet d’avenir de la
Nouvelle-Calédonie, est attendue mi-2023.
Les travaux de la convention respecteront les
légitimités et les compétences de chacun. Ainsi, les questions
institutionnelles feront l’objet d’échanges dans un format politique ad hoc.
Si les échanges ont été denses et fructueux, ils
ont été incomplets en raison de l’absence d’une partie des forces politiques.
Le processus que nous avons engagé aujourd’hui ne peut aboutir que si toutes
les forces politiques calédoniennes y contribuent. Tous les partenaires
présents l’ont affirmé en rappelant la nécessité de rechercher le
consensus. Avec Gérald DARMANIN et
Jean-François CARENCO nous poursuivrons le dialogue pour que tous les
partenaires politiques participent aux discussions dans l’intérêt de la
Nouvelle-Calédonie. Cet objectif sera affirmé par les deux ministres à l’occasion
de leur déplacement au mois de novembre.
Je vous remercie.