L'accompagnement des personnes, une priorité du Logement d'abord

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 04/04/2019|Modifié 04/04/2019

L’expérience montre qu’au-delà de l'accès à un logement ordinaire ou adapté, c’est la qualité de l’offre d’accompagnement qui est un facteur clé de l’insertion durable des personnes sans domicile. Pour "mieux accompagner les personnes sans domicile" (priorité III du plan quinquennal pour le Logement d'abord), une approche globale a été adoptée. Les premières actions mises en oeuvre portent à la fois sur le renfort des moyens financiers de l'Etat dévolus à l'accompagnement, l'optimisation des ressources existantes sur les territoires et l'outillage des professionnels de terrain pour les appuyer dans la traduction du Logement d'abord dans leurs actions quotidiennes.

Le Logement d'abord est une politique qui se fonde sur l'accès au logement comme socle de l'insertion, et non son étape finale. Pour cela, il est nécessaire de repenser l'accompagnement, tant sur les pratiques que sur l'organisation de l'offre proposée. Un accompagnement de type Logement d'abord se doit d'être fondé sur le besoin et les forces de la personne, et d'être modulable, flexible, pluridisciplinaire. Pour modéliser et outiller les évolutions attendues, la Dihal a tenu en mars deux groupes de travail réunissant chacun une trentaine de représentants d'associations d'hébergement et d'insertion par le logement, de bailleurs sociaux, de collectivités locales, des services de l'Etat et d'acteurs du champ de la santé. La première réunion, qui s'est tenue le 15 mars 2019, a permis d'échanger sur les outils d'évaluation et d'objectivation des besoins en accompagnement social ou global d'un ménage sans domicile. En s'appuyant sur des outils existants développés notamment en Ile-de-France et en Isère, la réunion a permis de dégager les grandes caractéristiques d'un outil permettant de mettre concrètement en œuvre les principes du Logement d'abord au quotidien. La deuxième réunion du 21 mars avait pour objectif de capitaliser sur les premières expériences de "plateformes territoriales d'accompagnement" notamment développées par les Territoires de mise en oeuvre accélérée du Logement d'abord. Les expériences de Grenoble Alpes Métropole, du Pas-de-Calais, de la Seine-Saint-Denis et des Bouches-du-Rhône ont été exposées et discutées. Les plateformes sont une réponse à la dispersion et l'empilement des dispositifs d'accompagnement existants sur les territoires, portés par l'Etat, le Conseil départemental, les communes et intercommunalités, ainsi que par les associations, bailleurs, CAF, etc. Elles proposent de refonder une gouvernance locale claire permettant une intervention sociale plus efficace.

Par ailleurs, pour répondre au manque manifeste de ressources en accompagnement social lié au logement, l'Etat a renforcé ses dispositifs en 2018 et 2019 : 5 millions d'euros supplémentaires pour les maraudes professionnelles qui vont au devant des personnes sans abri, 10 millions d'euros supplémentaires consacrés à l'accompagnement vers le logement de ménages sans abri ou hébergés ainsi qu'à la prévention des ruptures dans les parcours résidentiels. Un programme intégré emploi-logement d'accompagnement à la mobilité géographique des ménages sans domicile va également être lancé par la Dihal et la préfecture d'Ile-de-France, en partenariat avec 6 départements français où l'on trouve des logements vacants et des métiers en tension.

Contact : logementdabord@dihal.gouv.fr

Partager la page