Un sous-marin autonome français cartographie les grands fonds

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 10/07/2023 France 2030

UlyX est un sous-marin autonome développé par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Son rôle est de cartographier les grands fonds marins et, ainsi, de mieux les connaître pour mieux les protéger.

Le sous-marin français UlyX — Source : Jeanne Accorsini / Sipa press

Plus d'humains ont été envoyés dans l'espace qu'à 6 000 mètres de profondeur ! En effet, moins de 3% des grands fonds marins ont été explorés avec précision.

La France, en tant que deuxième puissance maritime du monde par l’étendue de ses zones économiques exclusives, a un intérêt particulièrement important à mieux connaître les grands fonds marins.

Sa capacité d’explorer ces zones inconnues est un levier extraordinaire de compréhension du vivant et d’écosystèmes à découvrir, d'innovation en santé et probablement bien d’autres domaines.

Explorer les grands fonds pour mieux les protéger

Le sous-marin UlyX, opéré par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) depuis 2020, permet de plonger jusqu’à 6 000 mètres de profondeur pendant 48 heures pour scanner les fonds marins et localiser les sites-clés afin de mieux comprendre les océans.

Aujourd'hui, nos travaux sont focalisés sur les sources hydrothermales parce qu'il y a un enjeu sociétal important, c'est-à-dire qu'elles sont riches en certains métaux : le zinc, le cuivre, l'or, l'argent...

Ewan Pelleter

Géologue à l'Ifremer

En mai 2023, une campagne d’essais du drone sous-marin UlyX avec le navire Pourquoi pas ? a été organisée au départ et à l’arrivée de Brest (Finistère).

En parallèle des campagnes d’exploration en mer, des scientifiques de l’Ifremer travaillent en laboratoire sur les échantillons de roche ou d'animaux prélevés dans les grands fonds.

France 2030 place leur meilleure compréhension au cœur de sa stratégie Grands fonds marins pour des raisons environnementales (biodiversité très riche), d'indépendance (mieux protéger nos infrastructures sous-marines) et scientifiques : 350 millions d’euros seront investis au total.