Un appartement en voie de rénovation.

Rénovation énergétique : comment se faire accompagner pour ses travaux ?

Publié 19/01/2024|Modifié 19/01/2024

Depuis le 1er janvier 2024, l’aide à la rénovation énergétique a évolué avec MaPrimeRénov’. Le point sur ce qui change pour les ménages avec Aurélien Breuil du réseau RAPPEL, le réseau des acteurs contre la pauvreté et la précarité énergétique dans le logement.

Depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeRénov’ s’inscrit dans un nouveau «parcours accompagné» permettant aux ménages de bénéficier :
  • d’un accompagnement individualisé systématique tout au long de leur projet,
  • d’une aide unique MaPrimeRénov’,
  • d’une prime beaucoup plus importante (notamment pour les passoires thermiques) allant jusqu’à 90% de 70 000 euros de travaux (contre 50% de 35 000 euros en 2023) lorsque le ménage réalise une rénovation d’ampleur. 
L'éclairage d'Aurélien Breuil du réseau RAPPEL, le réseau des acteurs contre la pauvreté et la précarité énergétique dans le logement.

Quelles sont les nouveautés de l’aide à la rénovation énergétique ?

La principale nouveauté réside dans la hausse des aides pour tous les niveaux de revenus, avec une prise en charge qui pourra atteindre 90 % pour les ménages aux revenus très modestes qui rénovent une passoire énergétique. Une hausse de 1,6 milliard d’euros porte le budget MaPrimeRenov’ à 5 milliards d’euros en 2024. 

La volonté d’accélérer la rénovation énergétique est bien là !

Quelles sont les mesures en faveurs de ménages les plus fragiles ?

Ceux-ci bénéficient du taux d’aide le plus important, avec un reste à charge qui peut être réduit à 10 % du montant total des travaux, plafonnés à 70 000 euros (hors taxes). 

Les collectivités, les associations, les fondations peuvent apporter un financement complémentaire pour parvenir à zéro reste à charge. 

Enfin, l’accompagnement par un opérateur agréé est pris en charge à 100 % pour les ménages très modestes et à 80 % pour les ménages modestes, selon les plafonds de ressources fixés par l’agence nationale de l’habitat (ANAH), et dans la limite de 2000 euros.

Comment se faire accompagner ?

À partir de janvier 2024, un accompagnement par un tiers de confiance indépendant et agrée par l’État, « Mon accompagnateur Rénov’ », est obligatoire pour les travaux de rénovation d’ampleur. 

À compter de juillet 2024, cet accompagnement sera obligatoire pour tous les travaux de rénovation menés dans les passoires thermiques, les logements classé F et G. Cet accompagnement passe par deux visites, avant et après travaux. 

Pour le public, le meilleur point d’entrée sont les espaces conseils France Rénov’, mais on peut aussi se rapprocher des centres communaux d’action sociale si on est en situation de précarité énergétique.

Avant de penser aux travaux de rénovation, il faut être en mesure de payer ses factures. Comment être accompagné ?

Des aides d’urgence existent : chèque énergie, fonds de solidarité logement, aides au paiement des dettes énergétiques… 

Avec le programme Slime, les collectivités parviennent à identifier et accompagner les plus vulnérables en fonction de leur situation, en mobilisant les acteurs du social, de la santé, de l’énergie et du logement. 

Des associations, comme les Locaux-moteurs dans le Maine-et-Loire, s’appuient sur un réseau d’habitants-relais pour repérer les situations de précarité énergétique et agir contre le non-recours. 

Que ce soit pour concevoir et planifier des travaux de rénovation efficaces ou mobiliser l’ensemble des dispositifs d’aide existants, l’accompagnement est indispensable.


Pour trouver un espace conseil France Rénov’ proche de chez vous, faites une recherche sur l’annuaire en ligne ou appelez le 0 808 800 700 (service gratuit + prix d’un appel).

Le Slime, mis en œuvre par les collectivités, au service des ménages

« En France, 12 millions de personnes sont en situation de précarité énergétique. Depuis 10 ans le programme Slime, financé par les certificats d’économie d’énergie (CEE) apporte aux collectivités les moyens de mieux repérer et accompagner les ménages les plus fragiles. En 2023, plus d’une quarantaine de collectivités, conseils départementaux, métropoles, intercommunalités, ont ainsi accompagnés environ 15 000 ménages. Outre un financement, le programme Slime apporte aux collectivités territoriales une méthodologie qui implique une visite systématique à domicile et la réalisation d’un diagnostic sociotechnique. À l’issue de chaque visite, les ménages sont orientés vers des solutions à mettre en œuvre, du changement d’équipement à la rénovation globale et performante », explique Eléonore Vinais, responsable de projets précarité énergétique au CLER.

Le programme Slime

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