Réception des préfets à l'Hôtel de Matignon

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 08/09/2023|Modifié 08/09/2023

La Première ministre, Élisabeth Borne, a prononcé un discours lors de l’accueil des préfets à l'Hôtel de Matignon, le 8 septembre 2023.

Vous êtes le cœur battant de l’État dans les territoires. C’est un engagement total, essentiel. Je voulais le saluer et vous en remercier.

Élisabeth Borne

  • Discours lors de la réception des préfets à l'Hôtel de Matignon
Réception des préfets à l'Hôtel de Matignon

Discours d'Élisabeth Borne

Monsieur le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les directeurs généraux et directeurs,

Mesdames les préfètes, Messieurs les préfets,

Mesdames et Messieurs,

 

Au terme de cette semaine de rentrée, je tenais à vous recevoir, ici, à Matignon, pour un moment de convivialité et d’échange, et avant cela, j’ai souhaité en profiter pour partager avec vous quelques messages, sans vous exposer à la canicule.

 

Le premier d’entre eux, c’est la reconnaissance.

 

Certains d’entre vous occupent leurs fonctions depuis un moment, d’autres sont en poste depuis quelques semaines, mais toutes et tous, vous avez choisi la préfectorale.

 

Vous avez choisi de servir, en première ligne, pour affronter les crises et pour accompagner les projets, pour veiller à la sécurité et assurer la mise en œuvre de nos politiques publiques, pour porter la parole de l’État et animer le dialogue avec tous les acteurs locaux.

 

Vous êtes le cœur battant de l’État dans les territoires. C’est un engagement total, essentiel. Je voulais le saluer et vous en remercier.

 

Ces derniers mois, je sais, ont été particulièrement exigeants. Après les tensions liées à la réforme des retraites, la France a été traversée en juillet par un épisode de violences inacceptables.

 

Des élus ont été visés.

Des mairies, des écoles, des commissariats, tous les symboles de la République ont été pris pour cible.

Des magasins ont été pillés.

Des véhicules et du mobilier urbain détruits.

 

Malgré l’intensité des violences, vous avez tenu bon.

 

En dirigeant l’action des forces de l’ordre, vous avez assuré, partout, le retour rapide de l’ordre républicain. Grâce à votre action, à la fois opérationnelle et en lien constant avec les maires, les violences ont pu cesser rapidement.

 

Je veux également saluer la mobilisation des parquets, qui ont permis une réponse pénale rapide et ferme.

 

J’y vois un enseignement : quand nous travaillons ensemble, élus locaux, forces de l’ordre, parquet, nous agissons vite, bien et les résultats sont au rendez-vous.

 

Je sais que le ministre de l’Intérieur, Gérald DARMANIN, et le ministre de la Justice, Éric DUPOND-MORETTI, sont particulièrement mobilisés pour relever ce défi.

 

Nous tirerons toutes les conséquences des émeutes de juillet, et plus largement de la brutalisation de la société. 

 

Il est d’abord important de ne pas réduire la question des violences urbaines, à la question des banlieues. Vous le savez bien, sur 500 communes qui ont connu des violences, 150, c’est-à-dire à peu près le tiers, n’avaient aucun quartier prioritaire de la politique de la ville.

Et dans l’autre sens, dans la moitié des quartiers prioritaires, il n’y eu pas eu de violences.

 

J’ai lu avec intérêt la synthèse de vos contributions sur les violences de juillet, vos alertes sur l’impact politique et psychologique de cet épisode sur les habitants des quartiers touchés, le comportement mimétique des plus jeunes, ou encore le pouvoir déflagrateur des réseaux sociaux.

 

Cela alimente nos réflexions et confirme que notre réponse doit être globale.

Il y a des questions de sécurité et d’ordre public, bien sûr, mais plus largement de respect de l’autorité, d’intégration, d’éducation, de lutte contre la précarité et de mixité sociale.

 

J’aurai l’occasion d’échanger avec les acteurs locaux et d’annoncer plusieurs mesures lors du Comité interministériel des villes qui se tiendra le 9 octobre. Je connais la mobilisation de tous les ministres concernés, en particulier la secrétaire d’État chargée de la ville, Sabrina AGRESTI-ROUBACHE.

 

Vous aurez aussi un rôle de premier plan à jouer dans l’élaboration des prochains contrats de ville, dont je souhaite que la dimension pluriannuelle soit renforcée.

 

J’ajoute que dans l’immédiat, l’effort de reconstruction doit se poursuivre jusqu’au bout, pour que les habitants retrouvent leurs services publics et leurs quartiers. La loi d’urgence votée le 25 juillet dernier nous donne les moyens d’accélérer. Votre implication personnelle est déterminante pour permettre un retour à la normale le plus rapide possible.

 

Mesdames les préfètes, Messieurs les préfets,

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