Proposer à chacun un accompagement vers l'emploi avec France Travail

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 09/06/2023

La Première ministre Élisabeth Borne était en visite à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) ce vendredi 9 juin 2023, pour échanger sur l'insertion professionnelle et le retour à l'emploi en lien avec la réforme du RSA.

Prise de parole de la Première ministre à l'issue de la signature des conventions France Travail.
La Première ministre Élisabeth Borne était en visite à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) ce vendredi 9 juin 2023, pour échanger sur l'insertion professionnelle et le retour à l'emploi en lien avec la réforme du RSA.

À l'occasion de sa visite, la Première ministre a signé avec Renaud Muselier, président du conseil régional de la Région Sud-PACA, et Martine Vassal, présidente du conseil départemental des Bouches-du Rhône, la convention d’expérimentation France Travail, qui renforcera le partenariat entre État, région et département pour améliorer l’orientation et l’accompagnement des allocataires du RSA.

On veut donc faire, pour les bénéficiares du RSA, ce qu'on a fait pour les jeunes avec le contrat d'engagement jeune, c'est-à-dire s'obliger, nous, collectivement, l'État, les collectivités, à proposer un accompagnement, à la fois social et professionnel, pour permettre à des personnes qui ne sont pas dans l'emploi depuis longtemps, de retrouver confiance - par exemple dans des ateliers collectifs que Pôle emploi peut organiser, comme les missions locales le font - de pouvoir découvrir des métiers, de pouvoir se former, et les 15 à 20 heures par semaine, c'est précisément cela.

Élisabeth Borne

  • 9 juin 2023
France travail : prise de parole d'Élisabeth Borne

Prise de parole de la Première ministre Élisabeth Borne à l’issue de la signature des conventions France Travail avec le département des Bouches-du-Rhône et la Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Journaliste

(...) à l’accompagnement des allocataires au RSA, ils vont devoir aller au travail 15 à 20 heures par semaine. Ça va être obligatoire, pas obligatoire ? Concrètement, c’est quoi ?

 

Élisabeth BORNE

Vous savez que, effectivement, le plein emploi, c’est au cœur de la feuille de route de mon Gouvernement. C’est un objectif auquel, moi, je suis personnellement très attaché parce que je pense que accéder à un emploi, c’est la façon pour chacun de pouvoir s’émanciper, de pouvoir bâtir son projet de vie. Et aujourd’hui, cet objectif de plein emploi, il est à notre portée. Vous savez que le taux de chômage est au plus bas depuis 40 ans, et le taux d’emploi, c’est-à-dire la part des personnes qui ont un travail, n’a jamais été aussi élevé depuis qu’on le mesure. Si on veut atteindre cet objectif de plein emploi, il faut poursuivre les réformes, et c’est notamment le sens du projet de loi qui a été présenté en Conseil des ministres cette semaine, par le ministre du Travail qui est avec moi. Et l’idée de ce projet de loi, l’idée de France Travail, elle est simple. Elle est de dire que quand l’Etat est en charge de l’accompagnement des demandeurs d’emploi, quand les régions sont en charge du développement économique, de la formation des demandeurs d’emploi, les départements sont en charge de l’insertion des bénéficiaires du RSA, puis les communes, les intercommunalités ont dans leurs mains la possibilité de lever les freins à l’emploi, que ce soit sur la garde d’enfants, et l’on a parlé la semaine dernière avec la garantie d’accueil du jeune-enfant mais aussi les enjeux de mobilité ou de logement. La solution, c'est qu'on travaille tous ensemble. Et donc, France Travail, c'est bien ça. Vraiment, on fait pack pour pouvoir proposer à chacun un accompagnement vers l'emploi. Ça concerne évidemment les bénéficiaires du RSA.

Vous savez, avant c'était le RMI. L'idée, c'était de permettre à chacun d'avoir de quoi vivre dans en étant en même temps accompagné vers l'emploi. Il y a une démarche d'insertion dans le RMI, et petit à petit, on a un peu perdu cet objectif de vue. Au fur et à mesure, les allocations ont pris de plus en plus de place dans les budgets des départements, au détriment de l'accompagnement et de l'insertion dans l'emploi. Ce qu'on veut faire, c'est renouer avec l'esprit du RMI et s'assurer qu'on ne laisse pas des bénéficiaires du RSA pendant des années sans accompagnement. Quand on sait que 40 % des bénéficiaires du RSA sont bénéficaires du RSA depuis plus de 5 ans, cette situation n'est pas satisfaisante. Donc on veut faire pour les bénéficiaires du RSA ce qu'on a fait pour les jeunes avec le contrat d'engagement jeune, c'est-à-dire s'obliger, nous collectivement, l'Etat, les collectivités, à proposer un accompagnement à la fois social et professionnel, permettre à des personnes qui ne sont pas en emploi depuis longtemps de retrouver confiance - par exemple dans des ateliers collectifs que Pôle emploi peut organiser, comme les missions locales le font - de pouvoir découvrir des métiers, de pouvoir se former. Et les 15 à 20 heures par semaine, c'est précisément ça.

 

Journaliste

Madame BORNE bonjour. Anne (inaudible) de l‘AFP. Est-ce que vous pensez tourner la page des retraites avec ce projet ? Et pensez-vous avoir suffisamment d'espace politique pour mener à bien ces projets et relancer l'action véritablement du Gouvernement ?

 

Elisabeth BORNE

S'agissant des retraites, le projet de loi, il a été adopté, il a été promulgué. On est en train de prendre les décrets, donc la réforme se met en place. Je rappelle que cette réforme, c'est par exemple la revalorisation du minimum de pension au 1er septembre pour de très nombreux retraités. C'est 1,8 million de retraités qui verront leur pension revalorisée. Donc cette réforme, elle se met en œuvre et puis il y a beaucoup d'autres chantiers sur lesquels on est mobilisé, le Gouvernement est mobilisé, que ce soit sur la transition écologique, la santé. Et pour ce qui concerne l'emploi, il y a cette réforme France Travail, qui vise à permettre à chacun d'accéder à un emploi qui vise dans le même temps à permettre aux entreprises de pouvoir recruter. Et on le sait, beaucoup d'entreprises dans notre pays qui ont des difficultés de recrutement.

 

Journaliste

Madame la Première ministre, après ce drame horrible qui s'est déroulé à Annecy hier. Est-ce que vous avez des nouvelles des bébés qui ont été touchés par l'assaillant ? Est-ce que vous avez pu vous entretenir avec leur famille ?

 

Elisabeth BORNE

Je suis en permanence l'état de santé de ces petits enfants, vous savez qu'ils ont tous pu être repérés, ils sont sous surveillance permanente, évidemment médicale. Aujourd'hui, leur état est stable. Voilà. Et le président de la République, comme vous le savez, se rend sur place et y rencontrera les familles.

 

Journaliste

Il y a eu des manifestations hier soir à Annecy, manifestations visiblement proches de l'ultra-droite avec des slogans très hostiles envers les immigrés. Comment est-ce que vous comprenez la rapidité de déclenchement de ces manifestations ? Est-ce que vous craignez un effet de contagion qu’il y ait d'autres manifestations de ce type ?

 

Élisabeth BORNE

Vous savez, je pense qu'on est dans le temps de l'émotion. On est encore dans le temps des soins pour ces petits enfants qui ont été très gravement blessés hier. Et je pense que j'invite chacun à faire preuve de dignité dans ces circonstances.

 

Journaliste

Merci.

 


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