Quatre entrepreneuses à suivre dans la Tech

Publié 08/03/2024|Modifié 08/03/2024 Toutes et tous égaux

Chloé Hermany, Fatoumata Ly, Maud Caillaux, Solenne Bocquillon-Le Goaziou : portraits de quatre entrepreneuses françaises qui ont su transformer les obstacles en tremplin.

Une photo en gros plan de mains de femme sur un ordinateur portable vu de profil. La femme porte un pull moutarde et une bague.
En juin dernier, à l’occasion du salon mondial Vivatech, le Gouvernement avait annoncé le lancement du programme « Tech pour toutes », afin d’œuvrer à la parité femmes/hommes dans le secteur de la technologie, encore très peu féminisé.

En 2023, les femmes ne représentent que 27% des effectifs dans les métiers du numérique en France et seulement 15% dans les métiers de la tech.

Mais nombre de femmes n’ont pas attendu ces annonces pour se lancer dans des projets à forte valeur ajoutée d’un point de vue économique et social. Avec souvent le souci d’améliorer la condition des femmes dans le monde de l’entreprise et au-delà. 

Chloé Hermary, fondatrice et CEO de l’ADA Tech School

Le 8 mars 2023, pour la Journée internationale des droits des femmes, Chloé Hermary s’est vue accorder le droit de contrôler la page LinkedIn officielle du président de la République Emmanuel Macron. Le temps d’une journée, elle a pu donner un peu plus de visibilité à la cause qu’elle défend : redonner aux femmes la place qui leur est due dans le monde de la Tech. Mais l’œuvre numérique de cette jeune diplômée d’HEC ne se réduit pas à cet épisode.
Chloé Hermary n’a que 24 ans lorsqu’elle crée l’Ada Tech School. Installée à Paris depuis 2019, l’Ada Tech School, dont le nom est inspiré d’Ada Lovelace, première programmeuse informatique au XIXème siècle, est la toute première école post-bac inclusive et volontairement féministe à former des codeurs, des concepteurs et des développeurs de logiciels. 
A l’origine du projet : le constat selon lequel, en France, seulement 10% des postes de programmation sont occupés par des femmes

Visant à lutter contre les biais genrés et culturels véhiculés dans le monde de l’informatique, l’apprentissage de l’Ada Tech School favorise l’autonomie et les compétences douces (ou « soft skills »), ces compétences relationnelles et comportementales, non-académiques. 

À l’image de Blablacar, Deezer, LeBonCoin, ou encore BackMarket, plusieurs entreprises de la French Tech ont fait confiance à cette pédagogie qui « casse les codes » en accueillant des élèves de l’Ada Tech School en alternance

Résultat : en 2021, l’école startup a pu lever 3 millions d’euros pour ouvrir son deuxième campus à Nantes. Depuis, un nouvel établissement a ouvert à Lyon.

« Entreprendre au féminin » : 50 entrepreneuses se racontent

C’est pour inciter les femmes à se lancer dans l’entreprenariat que 50 entrepreneuses ont accepté de raconter, à la première personne et sans fard, ce que signifie « entreprendre au féminin ». Des récits témoignant de la diversité des opportunités d'entreprendre pour les femmes malgré les obstacles.

Lire les lettres
Lire la lettre de Chloé Hermary dans le cadre de l'opération Lettres aux entrepreneuses.

Fatoumata Ly, co-fondatrice et CEO de Ninti health

Née dans la ville minière de Kamsar, en Guinée, Fatoumata Ly est arrivée en France en 2007, après avoir passé son baccalauréat en Tunisie. Au gré des rencontres nouées au cours de ses nombreux voyages, elle développe le projet de créer une structure capable d’aider les femmes marquées, comme elle, par des expériences douloureuses liées à leur santé sexuelle et reproductive

En 2020, elle créeNinti, avec son amie Olga Kokshagina. Cette entreprise de technologies médicales propose une plateforme numérique qui présente des solutions pour une meilleure prise en charge des femmes. A l’appui, des programmes personnalisés et un réseau d’experts qui offrent leurs conseils. 

Une manière aussi de contribuer à l’équilibre professionnel de femmes trop peu soutenues dans le monde de l’entreprise, et souvent contraintes d’organiser leur parcours de soin au détriment de leur engagement professionnel

Ninti, c’est aussi une communauté qui organise des événements et des rencontres (les Nintitlaks). Fatoumata Ly est également membre du conseil d’administration du collectif SISTA, qui promeut la diversité dans le numérique.

Maud Caillaux, co-fondatrice et présidente de Green-GOT

Née en 1994 à Dijon, Maud Caillaux a pris très tôt conscience de l’urgence climatique. En 2022 (*[1]), elle témoignait : « A l'échelle de ma courte vie, j'ai pu observer un changement dans la biodiversité, une baisse des précipitations, tout ça sur une terre bourguignonne à la base très fertile. » 

Diplômée de l’EM Grenoble, Maud Caillaux se nourrit de ses compétences en finance pour œuvrer à la transition écologique et énergétique dans le monde bancaire. 

En 2020, elle créé la néo-banque verte Green-GOT en s’appuyant sur un conseil scientifique et en collaborant avec des experts du GIEC. Pourtant, l’idée de Green-GOT est simple : à chaque paiement, les titulaires d’un compte bancaire peuvent directement financer et en toute transparence des projets en lien avec la transition écologique : restauration de la biodiversité, projets de décarbonation de l’industrie, etc. 

Depuis peu, la banque offre un service d’assurance-vie qui finance les principaux leviers de la transition : énergies renouvelables, économie circulaire, transports bas carbone, agriculture durable, protection des forêts et des fonds marins… 

Résultat : d’après une étude menée par Magelan & Rift, 1 euro déposé dans Green-Got pollue quatre fois moinsque la moyenne des plus grandes banques françaises. 

En 2023, l’entreprise a été élue start-up #1 en France par LinkedIn.

Solenne Bocquillon-Le Goaziou, fondatrice et CEO de Soft Kids

Atypique : l’adjectif n’a rien de galvaudé pour décrire le parcours de Solenne Bocquillon-Le Goaziou.  Après treize années passées dans les ressources humaines d’une entreprise pétrolière, elle décide, en 2019, de changer de cap

Le déclic :  cette mère de trois enfants réalise que65 % des écoliers d’aujourd’hui feront des métiers qui n’existent pas encore[1]. Une question l’obsède : comment accompagner au mieux les générations futures, quand l’avenir du monde du travail est si incertain ? 

Alors que l’enquête PISA 2018 de l’OCDE révèle que les écoliers français sont particulièrement sujets à l’anxiété et au manque de confiance en eux, l’entrepreneuse se lance dans la création deSoft Kids. Cette application ludique propose des programmes éducatifs pour le développement des compétences psychosociales des enfants. 

Lancée en 2020 – alors que la pandémie contraint à réduire les cercles de sociabilité-, l’application a vocation, via le jeu, à favoriser le vivre ensemble, à aider les enfants à mieux gérer leurs émotions et à développer leur esprit critique

Disponible en français et en anglais, Soft Kids comptait, en 2023, quelque 20 000 utilisateurs.

Femmes entrepreneuses, quel accompagnement ?

Aides financières ou à la conduite de projet, incubateurs, réseaux… : de nombreux dispositifs existent pour accompagner les femmes entrepreneuses.

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