La petite histoire de la torche olympique

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 08/08/2023|Modifié 07/08/2023

À moins d’un an des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le « designer » français Mathieu Lehanneur s’est vu confier la conception de la nouvelle torche olympique. Retour sur la réalisation de ce projet ambitieux.

Dessin de la torche olympique sur un livre ouvert. — Source : Service d'information du Gouvernement

Le 16 avril 2024, la flamme olympique sera allumée à l'occasion d'une cérémonie dans le sanctuaire d'Olympie en Grèce. Elle entamera ensuite un voyage symbolique d’Athènes à Marseille avant d'arriver à Paris le 26 juillet pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

En amont de cet événement historique, la conception de la torche olympique a été confiée audesigner français Mathieu Lehanneur. Entretien.

Quel a été votre processus créatif dans la conception de la torche olympique ?

Le processus créatif a d'abord consisté à se plonger dans les valeurs et la philosophie du Comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris, qui reposent principalement sur des valeurs d'égalité.

Cette notion est centrale dans l’organisation de Paris 2024 : égalité d'ambition entre les Jeux olympiques et paralympiques d’une part, et parité parfaite entre athlètes femmes et hommes d’autre part.

L'idée a consisté à se nourrir de cette approche et trouver comment, en termes de design, je pouvais lui donner une forme et l'incarner à travers la torche. C’est la raison pour laquelle je l’ai dessinée tout en symétrie…

Mathieu Lehanneur au sein de son atelier avec la nouvelle torche olympique / Source : Mathieu Lehanneur

Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Paris a été également une source d’inspiration. Je voulais que la géographie de la capitale, et notamment la place de la Seine, infusent le design de la torche. Ce fleuve est ici d'autant plus important qu’il sera le décor théâtral des Jeux et la scène sur laquelle se déroulera la cérémonie d’ouverture.

La Torche se nourrit esthétiquement de la Seine qui lui donne, en partie basse, ces ondulations et reflets comme la surface reflétante de l’eau.

À travers ce nouveau « design », quel message souhaitez-vous faire passer ?

J’ai souhaité faire de la torche de Paris 2024 un symbole de cohésion, de partage, et de transmission. À mon sens, cela incarne à la fois les valeurs de l'olympisme et du relais lui-même. Je voulais que, dans sa forme, on retrouve cet aspect d'apaisement et de douceur.

La torche ne devait aucun cas être un objet de performance ou de conquête. La torche n'est pas encore la compétition, mais le signe d’un moment de partage.

Elle est la clé qui ouvre les Jeux.

La nouvelle torche pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 / Source : Mathieu Lehanneur

La conception de la torche relève d’un double objectif écologique….

Tout à fait. Elle est entièrement réalisée en acier recyclé.

De plus, alors qu’en général, 10 000 à 12 000 torches sont produites (soit à peu près le nombre de relayeurs), cette fois-ci nous avons réduit leur nombre à 2 000 unités dans l’optique de diminuer notre empreinte environnementale.

Quel est le plus beau compliment que vous ayez reçu sur votre version de la torche olympique ?

Ce que je retiens surtout, c’est la quantité de messages reçus par une immense diversité de personnes ! L’adhésion a été totale, autant des d'athlètes eux-mêmes que d’enfants, d’adolescents, de connaisseurs ou de néophytes ; des messages enthousiastes de Français bien sûr, mais aussi bien au-delà de nos frontières !

La preuve qu’une fois qu’elle apparaît, la torche olympique appartient à la Terre entière.

Mathieu Lehanneur portant la nouvelle torche olympique / Source : Mathieu Lehanneur

En tant que spectateur, quel est votre meilleur souvenir des Jeux olympiques ?

Mon souvenir le plus marquant des JO est probablement l’image de cet archer tirant une flèche enflammée pour embraser la vasque olympique. C’était, je crois, à Barcelone en 1992. Inoubliable ! Étant chargé également du design de la vasque olympique, il faudra que je fasse encore mieux !

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