Strasbourg : le plan Vigipirate est placé au niveau "urgence attentat"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 12/12/2018

Les forces de sécurité étaient mobilisées dans la nuit de mardi 11 décembre à mercredi pour retrouver l'auteur en fuite de la fusillade sur le Marché de Noël de Strasbourg. Deux jours après l’attentat, le principal suspect a été abattu lors de son interpellation. A la suite de ces événements, le Gouvernement a décidé de placer le plan Vigipirate au niveau "urgence attentat".

Vers 20 heures, mardi 11 décembre, un individu armé est entré dans le périmètre du Marché de Noël de Strasbourg et a ouvert le feu, faisant plusieurs victimes et de nombreux blessés. L’individu était fiché S (préfecture du Bas-Rhin). Le 13 décembre, Cherif Chekatt, l'homme suspecté a été abattu par les forces de l'ordre .
Quelque 350 personnes, dont 100 membres de la police judiciaire, des militaires et deux hélicoptères, recherchent l'assaillant, a indiqué le ministre de l'Intérieur lors d'une déclaration depuis la préfecture du Bas-Rhin à Strasbourg.
  • Une cellule d’urgence médico-psychologique a été ouverte, les habitants du quartier ont été invités à rester chez eux.
  • Christophe Castaner s’est rendu à Strasbourg dans la soirée. Le Premier ministre a activé le Centre interministériel de crise.

Éléments sur la menace et la lutte contre le terrorisme

6 attentats ont été déjoués cette année (dernier chiffre daté du 13 novembre 2018). Il faut souligner l'utilité de la loi sur la sécurité intérieure : l'un de ces six attentats déjoués l'a été grâce à une visite domiciliaire et à l'exploitation immédiate des éléments recueillis. Le risque zéro n'existe pas, mais nous sommes mieux armés qu'hier.
  • La menace terroriste reste élevée mais elle a changé de nature. La principale menace concerne des individus vivant en France et passant à l'action avec des moyens rudimentaires qui peuvent être meurtriers.
  • Face à cette évolution, le Gouvernement a adapté ses réponses et renforcé ses moyens.
- Renforcement des moyens de la DGSI , chef de file sur la lutte anti-terroriste : + 1900 postes , augmentation du budget de + 20 millions d'euros en 2019.
- Création d’un parquet national anti-terroriste (PNAT) et formation des magistrats au contre-terrorisme, avec la création d’un parcours spécifique à l’Ecole nationale de la magistrature.
- Suivi des détenus condamnés dans des dossiers terroristes et des détenus de droit commun radicalisés en fin de peine . Suivi étroit, à commencer par les 48 condamnés pour terrorisme qui sortiront d'ici à la fin 2019.
- Information des maires : Christophe Castaner a signé en novembre dernier une circulaire qui permettra aux maires d’être informés de la présence des fichés au FSPRT (fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste) dans leur commune, ainsi que parmi les employés municipaux à des postes sensibles (ex : éducateur), afin de pouvoir prendre des mesures de prévention.

Qu'est-ce qu'une fiche S ?

  • Une fiche S est un outil de renseignement qui permet aux services de suivre des personnes ou leur entourage pour des raisons extrêmement diverses, et pour donner aux policiers la conduite à suivre lors d’un passage de frontière ou d’un contrôle de police.
  • La fiche S n’est pas en elle-même un élément de preuve et elle n’a d’intérêt que si les personnes concernées ne savent pas qu’elles le sont. Elle permet d’obtenir de l’information sur une personne à chaque fois que celle-ci est confrontée à certains services de l’Etat (contrôle routier, passage par un aéroport, demande de renouvellement de passeport). Ainsi, à elle seule, la fiche S ne préjuge pas de la dangerosité de l’individu fiché. Elle signifie seulement qu’un service spécialisé souhaite obtenir une remontée d’information en cas de contrôle.
  • Les fiches S servent toutes les semaines à démanteler des réseaux, à empêcher des attentats.
  • Il n'est pas possible de détenir une personne qui serait fichée S, avant qu'elle n'ait commis ou ait l'intention avérée de commettre une infraction. On ne peut pas, en France, être privé de sa liberté sur la base d’un soupçon.

Qu'est-ce que le fsprt ?

Le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) est distinct du fichier où figurent les individus fichés S.
  • Il permet au niveau national d’obtenir une vue d’ensemble de la radicalisation.
  • Les préfets et les services du ministère de l’Intérieur sont pleinement mobilisés dans le suivi des individus étrangers inscrits au FSPRT (fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste).
  • La loi permet l’expulsion des étrangers présentant une menace avérée contre l’Etat. Entre début 2017 et mai 2018, 197 étrangers en situation irrégulière et 80 étrangers en situation régulière ont fait l’objet d’une mesure administrative d’expulsion ou d’éloignement (qui a été exécutée ou qui est en cours d’exécution).
  • Une instruction du ministre de l’Intérieur a rappelé aux préfets la nécessité de faire pleinement application des outils à leur disposition et de tout mettre en œuvre pour que les mesures d’éloignement édictées soient effectivement mises en œuvre.

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