CSG, éducation, prix des carburants... Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Edouard Philippe

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 20/09/2018

Le Premier ministre était, jeudi 20 septembre, l’invité de la matinale de France Inter. Voici les principaux sujets qu’Édouard Philippe a évoqués pendant l’émission.

La csg et les retraités

Des dizaines de milliers de foyers de retraités sont à la limite du seuil de revenu qui déclenche le taux plein de CSG [14 404 € pour un célibataire] et font, chaque année, du fait de petites variations de revenu, des allers-retours entre taux réduit (3,8 %) et taux normal (8,3 %). Ces aller-retours exaspèrent les retraités concernés.
Le Premier ministre avait annoncé il y a quelques mois que le Gouvernement présenterait dans le projet de loi de financement de la sécurité social pour 2019 une mesure en leur faveur. Il en a précisé les contours sur France Inter.
Dorénavant, « il faudra être passé pendant 2 ans en continu, au-dessus du seuil pour être concerné par l'augmentation du taux de CSG » . Au total, entre 300 000 et 350 000 foyers de retraités bénéficieront de cette mesure en 2019. C’est un effort de 350 millions d’euros.
La CSG de 2018 ne sera pas remboursée, la nouvelle règle produira ses effets sur les retraités qui risqueraient d’entrer dans le taux normal et n’y sont pas encore.
Au-delà du sujet de la CSG, le Gouvernement agit et investit dans des politiques favorables aux retraités : « Quand nous investissons plus de 400 millions d’euros supplémentaires dans le système de santé, ce n’est pas un choix qui est sans intérêt pour les retraités. Quand nous nous engageons dans une réforme pour trouver les mécanismes de financement pérennes de la dépendance, ce n’est pas du tout un choix sans intérêt pour les retraités. »

Congé maternité

En matière de congé maternité, le Gouvernement va « faire en sorte d'améliorer la situation, notamment des exploitantes agricoles et des travailleuses indépendantes » et d'augmenter leurs droits « en faisant passer la durée minimale du congé à 8 semaines, 2 avant l'accouchement et 6 ensuite » et « en portant à 16 semaines la durée totale des droits » (contre 10 semaines aujourd’hui).
La question du congé paternité sera traitée ensuite. « Notre priorité, c’est le congé maternité. Nous devons garantir les droits de toutes les femmes à l’arrivée d’un enfant. »

Éducation nationale

Le chiffre de 1800 postes supprimés à l’Éducation nationale est un solde net, qui se décompose comme suit :
  • 1900 créations de postes en primaire
  • 2600 suppressions de postes dans le secondaire
  • 600 suppressions de postes dans l’enseignement privé
  • 400 suppressions de postes administratifs
Le Gouvernement assume pleinement d’opérer un rééquilibrage du secondaire vers le primaire car c’est au primaire que se joue largement la réussite future des élèves. « Nous savons que pour faire en sorte que la population française soit mieux éduquée, mieux armée face au monde qui vient, il faut mettre le paquet sur l'école primaire. » 1800 postes supprimés en net, c’est moins de 0,2% des emplois de l’Education nationale.
Par ailleurs, les professeurs seront mieux payés. Les heures supplémentaires, auxquelles les chefs d’établissement pourront davantage recourir, seront exonérées de cotisations salariales. Les enseignants de REP+ recevront dès cette année une prime de 1000€ net, et cette prime pourra aller jusqu’à 3000€ en 2020.

Contrats aidés

Les contrats aidés tels qu’ils existaient auparavant ont été remplacés par des « Parcours emploi compétences », plus efficaces parce qu’ils obligent les employeurs à former et à accompagner les bénéficiaires.
La philosophie : aider les personnes plus que les contrats pour permettre en sortie de contrat un accès durable à l’emploi (jusqu’à présent, seul un quart des bénéficiaires de contrats aidés dans le secteur non marchand accédait à un emploi durable en sortie de contrat).
En 2019, il y aura environ 130 000 « Parcours emploi compétences » financés, contre 200 000 budgétés et 130 000 à 150 000 effectivement mis en place en 2018.
Parallèlement, d’autres leviers seront activés pour favoriser le retour à l’emploi :
  • 3 milliards d’euros investis dans les compétences (PIC)
  • Refonte de l’accompagnement des bénéficiaires du RSA vers l’emploi au travers du plan pauvreté (orientation plus rapide, offres de formation et d’insertion plus adaptées, renforcement de l’insertion par l’activité économique…).

Prix des carburants

La hausse des prix des carburants s’explique « en partie du fait de décisions que nous prenons, [mais surtout] du fait de changements qui ne relèvent absolument pas du Gouvernement. » En 2018, « entre 50 et 70 % de l'augmentation est due à l'évolution du prix des matières premières » .
L’augmentation de la taxe carbone est un choix assumé : « Nous avons fait le choix de baisser l'impôt sur le travail et d'augmenter l'impôt sur la pollution ».
Des mesures de pouvoir d’achat ont par ailleurs été prises en faveur des automobilistes, notamment la prime à la conversion. Cette prime, de 1000€ pour les ménages imposables et de 2000€ pour les ménages non imposables, vise à inciter les propriétaires de véhicules trop anciens, et donc trop polluants, à acheter une voiture propre et qui consomme moins.
Six mois après son lancement, près de 150 000 primes ont été attribuées, dont 70% à des ménages non imposables : l’ambition solidaire de la prime est donc pleinement réalisée.

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