Contre la radicalisation, il faut "un islam de France fort"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 21/03/2016

Manuel Valls a ouvert, le 21 mars place Beauvau, la deuxième réunion de l’instance de dialogue avec le culte musulman. La rencontre était centrée sur la prévention de la radicalisation djihadiste, priorité du Gouvernement et des responsables musulmans depuis les attentats de 2015.

Annoncée en Conseil des ministres du 25 février 2015, peu après les attentats de Charlie Hebdo, cette " Instance de dialogue " a pour objectif de mettre en mouvement et de construire l’Islam de France en réfléchissant, entre autres, à la formation des imams et au financement des mosquées. Le Premier ministre avait installé l’instance en juin dernier.
Quelques mois après les attentats du 13 novembre, cette deuxième réunion a été principalement axée sur les mécanismes conduisant à la radicalisation.
Près de 150 responsables musulmans, recteurs de mosquées, imams, aumôniers, acteurs de terrains et chercheurs ont été conviés au ministère de l’Intérieur pour travailler sur ce " phénomène complexe et protéiforme " de la radicalisation djihadiste, selon les termes du Premier ministre.
Avec "une menace terroriste sans doute aussi élevée, voire plus élevée que celle juste avant le 13 novembre ", le Premier ministre a insisté sur l’utilité du travail des sciences sociales pour " décortiquer les mécanismes qui font que les individus basculent dans cette forme d'hyper violence ". Il a toutefois précisé que "les terroristes sont responsables de leurs actes, ils n’ont pas de circonstances atténuantes, ce sont des individus libres qui avaient le choix ". "Sinon ça veut dire que tout jeune qui est en difficulté, qui se cherche, pourrait basculer dans le terrorisme, cela serait totalement inacceptable comme explication ", a-t-il poursuivi.
Ce " cancer des esprits qu’est la radicalisation " doit être combattu avec la plus grande fermeté,a déclaré Manuel Valls, rappelant à ses interlocuteurs " la responsabilité majeure" qui est la leur. L’ampleur du travail à mener est importante avec "plus de 2 000 Français ou résidents en France très directement concernés par les filières syriennes ou irakiennes ", sans compter "des milliers de jeunes individus, dans nos quartiers, qui sont de près ou de loin séduits par cette radicalisation" .
" Ce combat conjoint, nous le mènerons d’autant plus efficacement que les dossiers de l’islam de France avanceront concrètement, et sur ce sujet comme sur d’autres ", a-t-il poursuivi. Parmi les solutions, le Premier ministre a appelé les représentants de la deuxième religion de France à promouvoir " un islam fort, républicain et professionnel, organisé ". Et de conclure: " i l y a plus que jamais urgence. Et votre rôle et notre rôle ensemble, c’est de répondre à cette urgence ".

#TousUnisContrelaHaine

Le Premier ministre a rappelé, devant l'instance du dialogue avec le culte musulman, que depuis le début de l’année, les actes antimusulmans ont été multipliés par trois. " Cela traduit quelque chose de particulièrement préoccupant pour la société française, c’est pour ça que nous lançons aujourd’hui, même avec le Service d’information du Gouvernement, une campagne choc , choc pour éveiller les consciences ", a-t-il expliqué.

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