Mesdames et
Messieurs, à l’occasion de la Fête de la Nature, j’ai souhaité, avec les
ministres, venir dans ce parc national de forêts de Champagne et de Bourgogne.
Vous le savez, c’est notre onzième parc national, et j’ai eu l’honneur de
créer ce parc en tant que ministre de la Transition écologique il y a un peu
plus de 3 ans.
Cette fête de la Nature, évidemment, c’est l’occasion de parler
de la biodiversité. Vous savez que son érosion est très préoccupante. On a un
million d’espèces qui sont menacées, avec des conséquences très dommageables à
la fois sur le puit de carbone, sur l’eau, sur la qualité de l’air et même sur
notre alimentation. Donc l'érosion de la biodiversité, c'est une vraie menace
pour toute notre société. C'est pour cela que c'est évidemment un axe
important : stopper l'érosion et restaurer la biodiversité de la planification
écologique. On agit à toutes les échelles. Vous savez que la France a une
action très forte, notamment au moment de la « COP 15
», pour faire adopter un
objectif de protection de 30 % des surfaces terrestres et marines.
Et donc cet
objectif a pu être adopté. Nous sommes en avance puisqu'on a déjà atteint cet
objectif et on vise également 10 % de protection forte.
Cette action, elle doit
se faire aussi à l'échelle européenne, et je salue le commissaire à
l'Environnement qui est avec moi. J'en profite pour dire que la France est
déterminée à aller au bout de tous les règlements d'application du « Green Deal ».
Et on avance sur tous les règlements de façon déterminée en lien avec la
Commission.
Et puis donc en France, je présenterai notre
stratégie nationale pour la biodiversité à l'été. Elle s'articule autour de 3
axes.
D'abord, réduire les pressions sur la biodiversité. Et c'est notamment
des plans qu'on présentera pour réduire l'usage des pesticides, qui ont
évidemment un impact très négatif sur la biodiversité. Donc, c'est un des
premiers axes.
On a également d'autres actions pour lutter contre
l'artificialisation. Donc le ministre échange beaucoup avec à la fois les élus
et les parlementaires pour mettre en œuvre cet objectif de zéro
artificialisation nette à l'horizon 2050. Il faut aussi restaurer la
biodiversité, je le disais : c'est par exemple la plantation d'un milliard
d'arbres d'ici 2030. Et c'est aussi toutes les actions de restauration de nos
sols, de nos zones humides. Là encore, c'est un enjeu très important et on voit
que tous les sujets sont liés pour redonner plus de force à notre puits de
carbone qui est un enjeu majeur.
Et puis, dernier point, dernier axe de cette
stratégie nationale de la biodiversité, c'est de mobiliser tout le monde autour
de cet objectif, de stopper l'érosion et de restaurer la biodiversité. C'est bien sûr le Gouvernement, l'État qui se mobilise, mais aussi les
collectivités qu'on accompagne, notamment au travers du Fonds vert pour faire
de la renaturation, notamment dans les villes. On a eu 1 000 projets dans le
cadre de dossiers déposés dans le Fonds vert. C'est aussi les entreprises. On peut notamment évoquer l'affichage environnemental, vous savez, qui va
se mettre en place pour le textile et l'alimentation en 2024 et qui prend bien
en compte cet enjeu de biodiversité.
Et puis, il faut aussi mobiliser tous les
citoyens et on souhaite évidemment mettre l'accent sur la jeunesse. On vient de
voir une aire éducative, il y en a 1 000 aujourd'hui, on veut passer à 18 000
aires éducatives et on va aussi créer des aires éducatives fluviales. C'est ce qui permet à nos élèves, aux jeunes de se familiariser, de
prendre conscience de ces enjeux essentiels de la biodiversité.
Et puis, dernier
point peut-être, on veut aussi donner l'occasion à plus de jeunes de s'engager
sur tous ces sujets environnementaux de biodiversité, et on va multiplier par
10 le nombre de jeunes en service civique sur ces sujets environnementaux ; on
en a vu aujourd’hui dans le parc national, et on veut donner beaucoup plus
d'opportunités aux jeunes d'avoir des missions de service civique sur ces
sujets environnementaux.