Les protéines pour préserver l’indépendance alimentaire
Publié 05/12/2022
Lancé par France 2030, l’appel à projets « Protéines de légumineuses » vient de désigner ses premiers lauréats. Objectif : faire émerger de nouvelles filières agricoles et agroalimentaires.

La crise sanitaire puis la guerre en Ukraine en ont fait la
démonstration : pour préserver son indépendance, la France doit être en
mesure de produire les aliments essentiels à notre consommation.
C’est particulièrement le cas pour les protéines. Sur ce point, le défi est d’autant plus immense qu’il est aussi économique et écologique.
Ainsi, la dépendance des éleveurs français aux importations de soja et autres fourrages implique des coûts de transport de plus en plus élevés et favorise la déforestation dans certains pays.
Soutenir le développement de nouvelles filières de production de protéines, pour l’alimentation animale comme humaine, contribue par ailleurs à renforcer la compétitivité de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire françaises.
Tout cela explique qu’une partie du plan d’investissement France 2030 dédiés aux transitions agricoles et agroalimentaires - 2,3 milliards au total - soit spécifiquement dédiée aux appels d’offres portant sur les protéines.
Une offre compétitive de protéines végétales
Lancé fin 2021 dans le cadre de France 2030 et de la
Stratégie nationale « Alimentation durable et favorable à la santé »,
un premier appel à projets portait sur la thématique « Protéines de
légumineuses ».

Ses trois premiers projets lauréats, dont les noms ont été dévoilés le 9 novembre 2022, bénéficieront d’une dotation totale de 7,8 millions d'euros :
- le projet SOYSTANABLE, coordonné par l’université Toulouse Paul Sabatier III, pour le développement de sources de protéines de soja locales et durables ;
- le projet JACK, coordonné par l’École supérieure d’agricultures (membre de l’université Bretagne Loire), pour favoriser l’adoption des légumes secs par les consommateurs ;
- le projet LETSPROSEED, coordonné par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), qui vise à accroître la consommation des protéines de légumineuses.
Afin d’accélérer la dynamique enclenchée, une deuxième vague
du même appel à projets est lancée.
Dotée d’une enveloppe de plus de 22 millions d'euros, elle a pour objectif, tout comme la précédente, de lever les verrous scientifiques et techniques qui, au niveau de la production agricole, de la transformation alimentaire et des modes de consommation, permettront de faire émerger une offre compétitive de protéines de légumineuses.
Sont invités à y répondre des consortiums de partenaires publics et privés, impliquant au moins un organisme de recherche et une entreprise.
Diversification des sources de protéines
La diversification des filières de production de protéines
s’avère cruciale pour garantir l'indépendance alimentaire du pays.
C’est pourquoi un autre appel à projet a été lancé le 2 novembre. Il vise à mobiliser les potentialités de la France en matière de protéines innovantes issues de nouvelles sources, telles que les micro-algues ou les insectes, ou issues de biotechnologies.
Cet appel à projets doit également permettre de lever plusieurs verrous liés à l’impact environnemental ou sanitaire de leurs modes de production, avant de les transformer en projets concrets et industrialisables. Là encore seront invités à y répondre des consortiums de partenaires publics et privés.
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