Céline nous partage son métier de second capitaine de navire

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 06/10/2023|Modifié 22/09/2023 Toutes et tous égaux

Céline, second capitaine de navire chez Genavir, nous raconte en vidéo comment son intérêt pour la mer s'est transformé en métier de passion mais aussi sa lutte pour l'égalité professionnelle.

Céline, capitaine de bateau
Céline Hingant est second capitaine de navire au sein de l'opérateur principal de la Flotte Océanographique Française, Genavir. Plus concrètement, son métier consiste à donner des ordres de barre et à diriger l'équipage sur le navire océanographique, Thalassa
Céline est en charge de conduire un navire qui doit accomplir des missions d'océanographie ou des missions de pêche. Par exemple, il peut s'agir de faire des essais en mer avec un appareil qui sert à prendre des échantillons et à mesurer la conductivité, la température et la densité de l'eau.
À bord du Thalassa, Céline est amenée à échanger avec des scientifiques.
Une journée avec Céline, second capitaine de navire

Portrait

6 mois sur terre, 6 mois en mer

Épanouie dans son métier, Céline explique que les marins sont amenés à poursuivre des missions variées, pouvant aller d'embarquements de courte durée d'un mois à des missions plus longues de deux mois sur de plus grands navires.
En cumulé, un marin embarque six mois sur l'année et dispose de six mois de congés à terre.

Depuis toujours, je voulais faire un métier en relation avec la mer, puis après, au lycée, en cherchant un peu, en me renseignant, j'ai découvert ça. Je me suis dit : c'est fait pour moi.

Céline Hingant

  • Second capitaine de navire chez Genavir

Les femmes en mer, la misogynie à bord

Au cours de son parcours, Céline s'est confrontée à plusieurs reprises à des tempêtes : la peur de sa famille dans son choix d'orientation, la misogynie de la part des hommes et la pression sociale sur le fait d'être à la fois maman et loin en mer.
« Quand j'ai annoncé que je voulais devenir marin, ma mère m'a dit que c'était impossible, et que ça ne se ferait pas. Il s'est avéré qu'elle avait trop peur que je sois agressée à bord ou que je sois attaquée par des pirates. Après, un peu plus tard, quand j'ai dit à mon père que je rentrais à l'école de marine marchande, il m'a dit qu'il me soutiendrait mais qu'il pensait que ce n'était pas un métier fait pour les femmes », explique Céline en abordant son choix d'orientation.
Durant son premier embarquement, Céline a été accueillie par trois hommes qui lui ont dit d'arrêter son métier et de « trouver un mari riche et de faire des enfants ». Elle confie même avoir été « blacklistée » au moment où elle était tombée enceinte.
« Après, j'ai fait face aussi, plusieurs fois, à des hommes qui étaient misogynes, quoi qu'on fasse, qu'on dise, on est mauvaise, on a une mauvaise feuille de notes, on n'a pas notre place à bord », raconte Céline qui malgré tout garde le sourire aux lèvres et la force de continuer.
Sur le plan professionnel, l'égalité femmes-hommes passe par une meilleure représentativité des femmes dans des métiers majoritairement associés aux hommes.
L’égalité entre les femmes et les hommes estla grande cause du quinquennat.

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