Actualisation : Plus de 21 000 places d'hébergement désormais ouvertes pour les sans domicile fixe et 97 sites d'hébergement spécialisés mis à disposition pour les malades du Covid-19 depuis le début de la crise sanitaire.

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 05/05/2020|Modifié 05/05/2020

Les services de l’État s’organisent, avec les associations, pour mettre à l’abri les plus démunis : 178.500 places sont ouvertes ce soir pour héberger des personnes sans-domicile, dont plus de 21 000 places ouvertes depuis le début de la crise sanitaire, s’ajoutant ainsi aux places pérennes financées par l’État toute l’année. 97 sites spécialisés sont notamment dédiés aux SDF malades du Covid-19 mais ne relevant pas d’une hospitalisation. Un dispositif exceptionnel de distribution de chèques services permet par ailleurs aux personnes sans domicile d’acheter des produits d’alimentation et d’hygiène pendant la crise sanitaire. L’État débloque au total une enveloppe d’urgence de 65 millions d’euros pour venir en aide aux plus démunis.

Dans un contexte de crise sanitaire inédit depuis un siècle, la protection de tous les citoyens, y compris des sans-abris, est la priorité du Gouvernement. Depuis le début de la crise du Covid-19, Julien DENORMANDIE, ministre chargé de la Ville et du Logement, est en contact permanent avec les associations. Au total, l’Etat débloque une enveloppe d’urgence de 65 millions d’euros supplémentaires pour l’hébergement.
L’Etat mobilise le secteur hôtelier et réquisitionne des places d’hébergement supplémentaires pour mettre à l’abri les personnes à la rue
Le ministère travaille actuellement avec des associations, des collectivités et des entreprises pour identifier des solutions d’hébergement supplémentaires, dans des équipements publics, des hôtels ou des bâtiments devenus vacants du fait de la crise sanitaire ou pour appuyer la distribution de denrées alimentaires.
En complément des 157 000 places d’hébergement déjà financées par l’Etat dont les 14 000 places hivernales prolongées jusqu’à fin mai, Julien DENORMANDIE a demandé dès le 16 mars aux préfets de recenser les solutions d’hébergement disponibles et pouvant être activées rapidement pour des publics à la rue non malades, en premier lieu les hôtels ou encore des bâtiments vacants.
Après une première mobilisation de 2000 places les premiers jours, la montée en charge se poursuit et atteint désormais près de 11.400 nuitées hôtelières. Le dispositif se déploie donc rapidement et va se poursuivre. D’autres places exceptionnelles ont été ouvertes dans des bâtiments mobilisés comme des internats ou des villages vacances VVF, des centres UCPA et de l 'Agence nationale pour la formation professionnelle (AFPA).
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Ouverture de 97 centres d’hébergement spécialisés (CHS) pour accueillir les personnes sans domicile atteintes du coronavirus mais ne nécessitant pas une hospitalisation, soit un potentiel de 3.600 places

97 centres d’hébergement spécialisés (« centres de confinement ») sont désormais ouverts, permettant d’accueillir des sans-abri atteints par le covid-19 (mais ne nécessitant pas d’hospitalisation). Ces 97 sites se situent dans 80 départements (dont Mayotte et La Réunion). Au total, 3600 places sont disponibles et se remplissent progressivement.

<em>Dans le contexte très difficile que nous traversons actuellement, ma priorité est de maintenir l’assistance aux plus vulnérables et je remercie sincèrement tous les professionnels et bénévoles engagés dans cette action. Nous avons ainsi pu mobiliser plus de 21.000 places de plus depuis le début du confinement.</em> Julien Denormandie

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Des « chèques services » financés par l’Etat pour permettre l’accès aux produits d’alimentation et d’hygiène pour les personnes sans domicile
Un dispositif exceptionnel de distribution de chèques services a été lancé le 1er avril par le ministère chargé de la Ville et du Logement pour permettre aux personnes sans domicile d’acheter des produits d’alimentation et d’hygiène pendant la crise sanitaire. D’un montant de plus de 15 millions d’euros, ce dispositif vient en complément des actions des collectivités locales et des associations, maraudes et distributions alimentaires, qui restent indispensables. D’un montant de 7€ par jour, ces chèques seront distribués par des associations et les préfectures seront chargées de l’organisation et la coordination du dispositif. Avec près de 65 000 bénéficiaires ciblés par la première commande, le dispositif a fait preuve de sa pertinence. Une deuxième commande a été lancée le 19 avril. Afin de tenir compte des besoins exprimés dans ces premières semaines, le ministre a décidé de doubler le nombre de chèques services à destination des territoires les plus en tension : l’Ile-de-France et l’Outre-mer. L’objectif est de pouvoir venir en aide à plus de 90 000 personnes.
Plus d’informations sur les sites des préfectures : en Ardèche, dans le Bas-Rhin, dans les Bouches-du-Rhône, en Charente-Maritime, dans les Deux-Sèvres, dans le Doubs, en Dordogne, en Essonne, en Gironde, en Haute-Vienne, en Ile-de-France, dans le Loiret, en Moselle, dans le Nord, dans le Pas-de-Calais, dans le Puy-de-Dôme, dans les Pyrénées-Atlantiques, dans les Pyrénées-Orientales, en Seine-et-Marne, en Seine-Maritime, dans le Vaucluse et en Vendée.
Ces mesures s’ajoutent au report de la trêve hivernale
Le Président de la République a insisté le lundi 16 mars sur le fait que « pour les plus précaires, pour les plus démunis, pour les personnes isolées, nous ferons en sorte, avec les grandes associations, avec aussi les collectivités locales et leurs services, qu’ils puissent être nourris, protégés, que les services que nous leur devons soient assurés. ».

La première des urgences a été d’anticiper et d’éviter des remises à la rue dans le contexte sanitaire actuel. C’est pourquoi, la trêve hivernale a été repoussée de deux mois jusqu’au 31 mai. Le report a été inscrit dans la loi par l’ordonnance du 25 mars 2020.

Concrètement, cela signifie que les 14 000 places exceptionnelles ouvertes cet hiver resteront ouvertes deux mois de plus et qu’il n’y aura pas d’expulsions locatives jusqu’à cette date.

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