Jean-Marc MORMECK: "Les jeunes ultramarins doivent participer activement et massivement aux Assises des Outre-mer"

« Les jeunes ultramarins doivent participer activement et massivement aux Assises »

Interview de Jean-Marc MORMECK, Délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, réalisée par le ministère des Outre-mer, dans le cadre des Assises des Outre-mer. Lundi 29 janvier 2018
 

Qui êtes-vous Jean-Marc MORMECK ?
 

J’ai été un boxeur. Dans les années 1990, le boxeur trainait la réputation d’être une brute mal-éduquée. Un de mes combats à l’époque? C’était de montrer au monde qu’un boxeur pouvait aussi être un sportif courtois, instruit et fair-play. J’ai été six fois champion du monde et je pense que l’image de la boxe s’est, au fil des années, améliorée.
 

En 2016, le Président de la République et son Premier ministre m’ont nommé Délégué Interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer. Je me bats désormais pour les jeunes ultramarins qui arrivent en Hexagone, qui rencontrent des difficultés pour trouver un emploi ou une formation qualifiante, pour louer un appartement, un studio, faire valoir leur droit à une couverture sociale dès leur arrivée en métropole, etc.. J’œuvre quotidiennement pour ces jeunes. Je les écoute, j’essaye de les mettre en valeur. Durant ma carrière, j’ai perdu des combats. J’ai identifié les causes de mes défaites et je suis remonté sur le ring. Je les encourage à aller de l’avant quels que soient les obstacles.
 

Mon travail au quotidien consiste également à promouvoir la jeunesse ultramarine auprès des entreprises, à consulter les jeunes et les associations, à identifier leurs problèmes et proposer des solutions pérennes pour qu’un jour je l’espère la fonction de Délégué interministériel pour l’égalité des chances n’ait plus de raisons d’être.
 

Pour quelles raisons avez-vous rejoint l’Equipe Projet Ultramarins ?
 

Cette initiative va dans le bon sens. Les Assises, c’est l’occasion pour nous ultramarins de prendre la parole ! Toute ma famille se trouve en Outre-mer et je sais à quel point il est important pour eux d’être écoutés, d’avoir la possibilité de dénoncer ce qui ne fonctionne pas ou mal et de proposer des solutions.
 

Dans le cadre de ma mission de Délégué interministériel, j’entretiens des relations étroites avec beaucoup d’associations ultramarines. Au sein de l’Equipe Projet Ultramarin, je pense pouvoir me servir de ma notoriété pour les convaincre d’utiliser toutes les cartes qu’ils ont en main pour « construire ensemble l’avenir des Outre-mer » Les jeunes ultramarins doivent participer activement et massivement aux Assises.
 

Quelle est votre vision des outre-mer de demain ?
 

Les Outre-mer de demain ? C’est avant tout la jeunesse ! Nous devons garantir un avenir aux jeunes ultramarins. Ils doivent avoir accès à l’emploi, à la formation, avoir un toit, un salaire. Chacun d’entre eux doit pourvoir vivre ses rêves et non rêver sa vie, s’épanouir dans sa vie dignement.