Rentrée scolaire 2023 : les savoirs fondamentaux à l’honneur

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 04/09/2023|Modifié 04/09/2023

En déplacement en Ille-et-Vilaine ce 4 septembre 2023, la Première ministre a souligné l’effort porté cette année sur l’apprentissage des savoirs fondamentaux, la lutte contre le harcèlement et l’école inclusive.

Notre première préoccupation, et ça fait l’objet d’un travail intense depuis des mois, c’est évidemment qu’il y ait un professeur devant chaque classe.

Élisabeth Borne

  • Intervention de la Première ministre à l'occasion de la rentrée scolaire 2023.
La Première ministre s'exprime à l'occasion de la rentrée scolaire 2023

Rentrée scolaire 2023 - Intervention d’Élisabeth BORNE – lundi 04 septembre 2023 11:03

Élisabeth BORNE

Bonjour.

Pour cette rentrée, j’ai souhaité venir dans une école primaire, en Bretagne, avec le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel ATTAL, et la ministre déléguée chargée des Personnes en situation de Handicap. D'abord, pour saluer l’engagement des directeurs d’établissements, des professeurs, de tous les personnels de l’Éducation nationale et puis aussi pour souhaiter une bonne rentrée aux enfants, ainsi qu’aux 12 millions d’élèves qui font leur rentrée aujourd’hui. Évidemment, la rentrée, c’est toujours un moment d’émotion. Ça peut-être aussi un moment de stress, donc, toutes les équipes du ministère de l’Éducation nationale travaillent pour rendre l’école accueillante.

Notre première préoccupation, et ça fait l’objet d’un travail intense depuis des mois, c’est évidemment qu’il y ait un professeur devant chaque classe. Vous savez que cette année, il y a eu plus de candidats au concours. C’est aussi lié à la revalorisation, qui intervient dès cette rentrée, des enseignants, et la rentrée se présente bien, on peut le dire. On va être vigilant, aussi, à ce que tout au long de l’année, toutes les heures, les 15 millions d’heures qui sont aujourd’hui perdues, faute de remplacement, puissent être effectivement remplacées, c'est tout le sens du pacte avec les enseignants qui va se mettre en place à partir de cette rentrée. Cette rentrée, elle est aussi sous le signe de l'attention portée aux savoirs fondamentaux, donc c'est à la fois deux heures de lecture par jour au CP de plus. Enfin, c’est un travail vraiment sur la lecture au CP, c'est l'écriture, CM1, CM2, c'est un renforcement des heures de soutien en maths ou en français, en sixième, aussi, la généralisation du dispositif « Devoirs faits » et c'est une heure et demie de mathématiques au minimum pour tous les élèves, quelle que soit leur spécialité en première. Donc, c'est vraiment le paquet sur les savoirs fondamentaux.

On a aussi un enjeu important de rendre l'école plus accueillante et le premier sujet, c'est déjà que les enfants ne soient pas angoissés par des problèmes de harcèlement, c'est le sens du plan contre le harcèlement qu'on présentera avec le ministre et les autres ministres concernés, d'ici la fin du mois. Et puis, évidemment, avec le ministre de l'Éducation nationale et la ministre chargée des Personnes en situation de Handicap, on veut poursuivre la démarche de l’école inclusive. Donc à nouveau cette année, on pourra accueillir plus d’enfants en situation de handicap. Je crois que c’est 6 500 accompagnants d'élève en situation de handicap (AESH) supplémentaires pour cette rentrée, avec aussi un sujet important, la revalorisation de 10% de la rémunération des AESH, aussi pour pouvoir fidéliser ces AESH, qu’ils accompagnent au mieux les enfants. En tout cas, vraiment, le message c’est : une bonne rentrée à tous les enfants, à tous les enseignants pour cette rentrée 2023.

 

Journaliste

Monsieur le ministre, vous avez dit que vous souhaitiez une expérimentation du port de l’uniforme. Vous pouvez nous donner quelques petits détails sur le calendrier : quand, dans quel type d’établissements cela pourrait être fait, dans quel type de villes, l’école de ville, l’école de campagne ? Et est-ce qu’en Bretagne, où vous êtes aujourd’hui, vous avez déjà reçu des propositions, soit d’élus, soit de directeurs d’école pour accueillir ce type d’expérimentation ?

 

Gabriel ATTAL

À chaque fois qu’on se déplace sur le terrain, on rencontre des élus, la communauté éducative de certains établissements qui souhaitent pouvoir expérimenter une tenue scolaire unique. Je ne suis pas certain que ce soit une solution miracle pour régler tous les problèmes, mais en tout cas je pense que ça mérite d’être testé, expérimenté dans des établissements, effectivement, qui sont volontaires. Je présenterai, à l'automne, le cadre dans lequel l'expérimentation pourra se dérouler et dans l'intervalle, j'invite les élus ou les établissements qui souhaitent pouvoir se lancer dans l'expérimentation à prendre l’attache de mes services pour le faire savoir.

 

Journaliste

Une question sur l'interdiction de l'abaya. Vous avez identifié 513 établissements comme pouvant créer des difficultés dans la mise en place de cette interdiction. S'agit-il d'établissements qui rencontrent des difficultés au quotidien ? Est-ce que c’est plus des lycées, est-ce que c'est plus des collèges, est-ce que vous avez des chiffres à nous donner ?

 

Élisabeth BORNE

C’est essentiellement des collèges et des lycées. Ce qu'on peut vous dire, c’est que ce matin, les choses se passent bien. Il y a un certain nombre d'établissements où des jeunes filles sont arrivées en abaya. On leur a expliqué que c'était… Voilà, pour rentrer dans le lycée ou dans le collège, on n'acceptait pas ce genre de signes qui manifestent une appartenance religieuse et certaines jeunes filles ont accepté de le retirer. Pour les autres, on va avoir des échanges avec elles, des démarches pédagogiques pour expliquer qu'il y a une loi qui s'applique, qui proscrit le port de tout signe ou tenue par lequel l'élève manifeste une appartenance à une religion, quelle qu'elle soit.

 

Journaliste

Vous avez un nombre d'incidents, un chiffre ?

 

Élisabeth BORNE

Il n'y a pas d'incidents, voilà. Pour l'instant, il n'y a pas d'incidents, et on va donc continuer toute la journée à être vigilants pour que les élèves comprennent bien le sens de cette règle, dont, je le rappelle, elle s'applique pour tous les signes et tenues qui manifestent une appartenance à une religion, quelle qu'elle soit. Et on sera, effectivement, très vigilant pour que cette loi soit appliquée.

 

Journaliste

Ce week-end, des jeunes filles se sont échangées des techniques et des conseils sur les réseaux sociaux pour tenter de déjouer cette interdiction. Qu'est-ce que vous leur répondez ?

 

Élisabeth BORNE

Écoutez, d'abord qu'on n'a pas une recrudescence des échanges sur les réseaux sociaux, contrairement à ce que certains voudraient faire croire. Et on va redire la règle : il y aura de la pédagogie et c'est ce qui va se faire dans ces premiers jours. C'est important. Il y a une loi, elle s'applique. Il y a un cadre, qui est la laïcité, et donc on sera vigilant à ce que ce soit mis en œuvre.

 

Journaliste

Concrètement, ces jeunes filles, elles rentrent à domicile ?

 

Élisabeth BORNE

Vous savez, il y a l’abaya. Il y a aussi le français, les mathématiques, le sport à l'école, le soutien Devoirs faits. Je pense que c'est important. C'est tout ça, cette rentrée.

 

Journaliste

Un enseignant devant chaque élève, c'est votre objectif. Est-ce que cet objectif est rempli aujourd'hui et comment vous allez pouvoir le tenir sur la durée si vous n'avez pas assez de de signataires du « pacte enseignant » ?

 

Élisabeth BORNE

Vous savez, on le dit souvent : une rentrée, c'est 12 millions d'élèves, c'est près de 900 000 professeurs. Il y a forcément toujours des ajustements de dernière minute. Et les services du ministère de l'Éducation nationale ont travaillé ces derniers jours pour assurer qu'on avait bien un enseignant devant chaque classe. Mais vous avez raison, ce qui nous tient aussi à cœur, c'est que chaque absence, de courte durée, soit remplacée. Ça passe par le pacte enseignant. Évidemment, il est trop tôt pour savoir quelle est la proportion d'enseignants qui vont s'engager. Je pense que c'est important et moi, j'ai vraiment confiance dans les enseignants parce que finalement, ce pacte, c'est à la fois reconnaître un certain nombre de missions que certains faisaient, c'est valoriser cet engagement des enseignants et c'est mieux accompagner les élèves. Je pense donc qu'avec le ministre, on est confiant sur le fait que les enseignants vont s'engager dans ce pacte.

 

Journaliste

Emmanuel MACRON, vendredi, a annoncé une nouvelle formation post-bac pour les enseignants. Est-ce que vous en avez des modalités et quelle est la différence avec l'existant ?

 

Élisabeth BORNE

Il a demandé au ministre de travailler à cette nouvelle modalité. Depuis vendredi dernier, le ministre n'a pas eu totalement le temps d'étudier tout ça en détail. Vous comprenez bien l'esprit, c'est la réflexion qu'on a. C'est évidemment d'avoir un niveau académique suffisant pour les enseignants et puis aussi de reconnaître que c'est un métier, d'être enseignant, qu'il faut aussi former à la pédagogie et donc que cette nouvelle voie, elle peut aussi nous permettre, d'abord, de passer plus de temps sur la formation pédagogique des enseignants et aussi permettre à des jeunes qui viennent d'avoir le bac de s'engager en toute sérénité en étant accompagnés dans leurs études, soutenues dans leurs études. C'est ce à quoi le ministre va travailler.


Gabriel ATTAL

Et puis, on doit travailler avec les organisations syndicales, évidemment, et l'ensemble des représentants de la communauté éducative.

 

Journaliste

Merci.

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