Intervention d’Élisabeth Borne pour la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 09/11/2023|Modifié 09/11/2023

Pour montrer l’implication du Gouvernement dans la lutte contre le harcèlement à l'école, Élisabeth Borne s'est rendue, ce jeudi 9 novembre, au collège Claude Debussy à Paris, en présence de Brigitte Macron et du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal.

On le sait, le harcèlement est un fléau qui mine la vie de nombreux élèves, et qui est à l'origine de trop de drames.

Élisabeth Borne

  • Première ministre
Intervention de la première ministre Élisabeth Borne, aux côtés de Brigitte Macron et Gabriel Attal, à l'occasion de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école.

Élisabeth Borne , en visite dans un collège ce matin, a profité de cette journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école pour lancer une nouvelle campagne de sensibilisation.

Élisabeth BORNE

Bien, donc c'est comme vous le savez aujourd'hui, la journée nationale contre le harcèlement scolaire. Et donc, j'ai voulu venir ici au collège Claude Debussy à Paris, avec Brigitte MACRON dont l'engagement sur ces sujets est constant, et le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel ATTAL, avec un message simple : celui de la mobilisation générale contre le harcèlement.

On le sait, le harcèlement est un fléau qui mine la vie de nombreux élèves, et qui est à l'origine de trop de drames. C'est donc pour ça que j'ai présenté et j'ai lancé en septembre un plan interministériel, qui s'appuie sur l'Éducation nationale naturellement, mais qui mobilise aussi nos policiers, nos gendarmes, nos magistrats, nos personnels de santé, et puis évidemment les plateformes.

Et donc, peut-être dans le cadre de ces nombreuses actions de ce plan, il y en a deux qui entrent en vigueur à partir d'aujourd'hui. D'abord, sur les réseaux sociaux, le 30 18 qui devient le numéro unique pour signaler les cas de harcèlement, et puis être conseillé, être accompagné. Et à partir de ce matin, sur le 30 18, c'est maintenant aussi un bouton de signalement directement sur les applications, donc Facebook, Instagram et TikTok, pour signaler des contenus qui n'ont pas à être sur les réseaux sociaux.

Dire aussi, mais le ministre y reviendra, qu'à partir d'aujourd'hui, les élèves du CE2 à la terminale vont répondre à un questionnaire. Ça permet à la fois de mesurer l'ambiance dans un établissement, et puis ça permet, et je pense que c'est important aussi, à des jeunes qui sont victimes de harcèlement, de prendre conscience que ce qu’ils vivent n’est pas normal et qu’ils doivent pouvoir être aidés face à cette situation de harcèlement.

Au-delà, plus globalement, on a besoin d’un sursaut collectif sur ce sujet. On le voit, il y a encore trop d'adultes qui ne sont pas conscients de l'ampleur de l'impact du harcèlement sur nos jeunes. On l'entend souvent : « c'est des chamailleries entre enfants, c'est l'âge qui veut ça, ça va passer. »

C'est pour cela qu'on lance aujourd'hui la campagne nationale de communication « Ne minimisons pas ce que vivent les enfants ». Donc vraiment, pour les adultes, le message c'est « il faut écouter, agir, ne pas minimiser ». Et pour les jeunes : « osez parler, allez-y, parlez. » On sera à vos côtés pour vous accompagner, pour vous conseiller. Et c'est vraiment toute la mobilisation du Gouvernement pour que ce harcèlement s'arrête et qu'on puisse répondre aux difficultés de tous ceux qui y sont confrontés. Gabriel.

Gabriel ATTAL

La journée d'aujourd'hui est importante et elle est inédite puisque cette journée nationale de lutte contre le harcèlement, elle existe depuis 8 ans et que habituellement, c'est entre un tiers ou la moitié des établissements qui organisent des actions ce jour-là.

Cette année pour la première fois, l’ensemble des établissements scolaires organise une action avec deux heures qui sont banalisées pour avoir un échange sur le harcèlement et ce questionnaire qui est très important à la fois pour faire émerger des situations de harcèlement qu’on ne connaît pas forcément aujourd'hui, qu’elles puissent être signalées.

On estime que la moitié des situations de harcèlement ne font pas l’objet d’un signalement. Le questionnaire permet de les identifier et donc de les traiter évidemment et d’y répondre et puis aussi pour qu’on puisse avoir des données actualisées, des données qu’on relaie souvent dans les médias entre 800 000 - un million de jeunes harcelés chaque année. Elles datent de 2011. À l’époque, il n’y avait pas de TikTok, il n’y avait pas Snapchat, il n'y avait pas l'influence des réseaux sociaux qu'on a aujourd'hui sur le harcèlement. Et donc c'est très important qu'on puisse avoir ces données-là au niveau national et aussi au niveau local, pour agir et concentrer les efforts là où on le peut.

Je veux vraiment juste avoir un mot pour très sincèrement remercier l'ensemble de la communauté éducative, les chefs d'établissement et leurs adjoints. On leur demande beaucoup, notamment cette question du harcèlement, les enseignants qui sont mobilisés, les CPE, les PSIEN, les AESH, les assistants d’éducation, tous les personnels dans nos établissements scolaires qui sont mobilisés, qui sont en première ligne face à ce fléau qu’est le harcèlement. Et vraiment leur dire ma reconnaissance pour le travail qu’ils réalisent au quotidien pour protéger nos élèves.

Animatrice

Merci à tous les deux, merci Madame la Première ministre, merci Monsieur le ministre, de vous mobiliser autant. Ça a énormément de sens et je n’ai jamais vécu depuis six ans et demi un moment aussi fort parce que là, tout le monde s’y met. Il y a 3 moments dans l’année en règle générale, on parle du harcèlement, il y a le mois de novembre, c’est le premier jeudi « Non au harcèlement ». Il y a le Safer Internet Day au mois de février et il y a le prix « Non au harcèlement », où les élèves font des affiches ou des vidéos. Et l’année prochaine, ce prix sera mis à l’Élysée au mois de mai. Donc, tout le monde se mobilise et j’en suis extrêmement heureuse.

J’ai regardé le clip de sensibilisation, très important, « Ne minimisons pas ». Qu’est-ce que ça veut dire ? On les écoute, ils ont quelque chose à dire. Et s’ils te parlent, c’est qu’il y a forcément quelque chose, il faut qu’on creuse et qu’on sache ce qu’il y a derrière. La violence verbale dans cette campagne : c'est très important. On voit que la violence verbale, c’est quelque chose qui imprimera toute la vie. Regardez les mots qui sont là, ces mots-là ils ne les oublieront jamais. Il y a quelque chose qui va rester très profondément en eux. Et comment on passe de la violence verbale à la violence physique. En plus, bien évidemment, ne rien autoriser sur les réseaux, tout ce que l’on n’a pas le droit de faire dans la vie réelle, on ne le fait pas dans la vie virtuelle. Tout cela va dans le bon sens.

Donc merci à vous, merci à tous les ministres qui se mobilisent sur ce sujet, merci à vous aussi d’être là à chaque fois parce que ces rendez-vous sont très importants. Merci.

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