Pour une politique industrielle européenne renouvelée

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 16/02/2023

La Première ministre Élisabeth Borne a rencontré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Bruxelles, pour aborder les défis que l'Europe doit relever dans les prochains mois.

Le jeudi 16 février 2023, la Première ministre, accompagnée de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères et de la Secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée de l'Europe, a rencontré Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, à Bruxelles.
Déclaration d'Élisabeth Borne et d'Ursula von der Leyen depuis Bruxelles

Déclaration de la Première ministre Élisabeth Borne et de la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen

Élisabeth BORNE

Merci beaucoup Madame la présidente. Chère Ursula VON DER  LEYEN, Mesdames et Messieurs, je suis très heureuse d'être ici à Bruxelles pour la première fois dans le cadre de mes fonctions de Première ministre, pour rencontrer la présidente de la Commission européenne, Madame VON DER LEYEN, que je remercie pour son invitation.


Cette rencontre est extrêmement importante pour moi dans un contexte où les défis que l'Europe doit relever ne manquent pas.


Bien sûr, le premier sujet qui continue à structurer fondamentalement l'agenda européen, c'est l'Ukraine. Dans 8 jours, cela fera exactement un an que la guerre d'agression russe contre l'Ukraine aura été déclenchée. Face à cette tragédie qui nous concerne tous, l'Europea montré son unité et se tient aux côtés de l'Ukraine. L’aide de l’Europe a été et continuera à être massive au plan humanitaire, militaire, financier ou encore économique.


Notre détermination à agir s’est aussi traduite par l’adoption de 9 paquets de sanctions contre la Russie et nous travaillons en ce moment même à l’adoption d’un 10ème paquet. L’objectif est simple : asphyxier l’économie russe et l’empêcher de financer cette guerre non-provoquée et injustifiée.


Je connais, Madame la présidente, votre engagement pour que la réponse européenne soit à la hauteur. Je voulais vous dire la reconnaissance de la France et vous assurer, comme le président de la République a eu l’occasion de le dire, de notre pleine détermination à continuer à soutenir l’Ukraine.


L’autre grande question qui nous occupe porte sur les défis que doit relever l’Union européenne en matière énergétique. Ces questions ont considérablement structuré l’agenda européen ces derniers mois. Si nous avons répondu à l’urgence, et bien que les prix du gaz aient reculé, il reste essentiel de réformer le marché européen de l’électricité afin de garantir demain que la volatilité des prix soit davantage maîtrisée. La Commission européenne fera une proposition législative en ce sens au mois de mars. La France soutient pleinement cette initiative avec un objectif très simple : faire en sorte que les prix correspondent à la réalité des coûts de production. Soyons clairs, nos consommateurs ne pourraient pas comprendre qu’il en aille autrement.


Plus largement, vous l’avez dit, Madame la présidente, nous évoquerons la transition écologique et énergétique que l’Europe doit impérativement mener et réussir. Nous, les Européens, nous avons pris des engagements très ambitieux sur l’objectif de neutralité carbone en 2050. Nous avons tous notre rôle à jouer. Nous devons agir dans tous les domaines et, dans le sillage du Green Deal, la France a lancé la planification écologique pour atteindre ce but.


Nous le savons, l’un des leviers principaux pour réussir est l’industrie. Nous devons travailler ensemble à une politique industrielle européenne pleinement adaptée à nos ambitions écologiques. Permettez moi, là encore, de rendre hommage à l'action de la Commission européenne qui a mis sur la table, le 1ᵉʳ février, des propositions très ambitieuses et concrètes au service de cette politique industrielle renouvelée. Elles ont permis au Conseil européen de la semaine dernière de poser des jalons essentiels sur la marche à suivre, la France est en soutien de la feuille de route adoptée. Agir est d'autant plus important que certaines législations soulèvent des interrogations légitimes de la part de nos entreprises, je pense notamment à l'Inflation Reduction Act. Si nous nous réjouissons bien sûr de l'ambition affichée par les États-Unis en matière climatique, cette législation peut aussi avoir des conséquences industrielles négatives sur l'Europe.


J'ajoute que l'Europe doit savoir affirmer ses intérêts et promouvoir ses valeurs sur la scène internationale. Cela vaut en particulier en matière commerciale, où nous devons tout à la fois être fermes face aux pratiques distorsives et intransigeantes sur le respect des droits humains, environnementaux et sociaux.


Mesdames et Messieurs, cette liste n'est pas exhaustive, bien entendu, il s'agit de quelques-uns des défis qui vont le plus nous occuper dans les mois à venir.


Vous le savez, Madame la Présidente, combien la France, par la voix du président de la République, est profondément engagée au service d'une Europe souveraine et unie. Et vous pouvez donc compter sur notre entier soutien pour mener à bien ces nombreux chantiers avant la fin de la mandature actuelle.


Je vous remercie.

À Bruxelles, la Première ministre a tout d'abord pu réaffirmer sa volonté de défendre une Europe indépendante et unie.

L'Ukraine

Le premier sujet structurant l'agenda européen concerne l'Ukraine : l'aide de l'Europe a été, et continuera d'être massive sur le plan humanitaire, militaire, financier et économique.
Par ailleurs, neuf paquets de sanctions contre la Russie ont été adoptés, et l'Europe travaille actuellement à l'adoption d'un dixième, afin de fragiliser l'économie russe et l'empêcher de financer une guerre injustifiée.

L'énergie

L'autre enjeu évoqué par la Première ministre et la présidente de la Commission européenne, porte sur les défis que doit relever l'Union européenne en matière énergétique : nous avons répondu à l'urgence, mais il reste essentiel de réformer le marché européen de l'électricité afin de garantir que la volatilité des prix soit davantage maîtrisée.
La Commission européenne fera une proposition législative en ce sens au mois de mars 2023, et la France soutient cette initiative, afin que les prix correspondent à la réalité des coûts de production.

La transition écologique

Le sujet de la transition écologique et énergétique a également été abordé : les européens ont pris des engagements ambitieux sur l'objectif de neutralité carbone en 2050.
La France a lancé la planification écologique pour atteindre cet objectif. L'un des principaux leviers mis en avant est celui de l'industrie : il est essentiel de travailler ensemble à une politique industrielle européenne pleinement adaptée à nos ambitions écologiques.
La Commission européenne a fait des propositions très ambitieuses le 1er février au service de cette politique industrielle renouvelée : la France soutient cette feuille de route.

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