Investir l'avenir | Biomédicament : annonce des premiers lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) et de l'appel à projets (AAP) « Grand defi biomédicament »

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 22/10/2021|Modifié 25/10/2021

Dans le cadre de France Relance et du 4ème Programme d’investissements d’avenir (PIA 4), le président de la République a annoncé le 29 juin dernier un plan ambitieux pour l'innovation en santé qui permettra de faire de la France la première nation européenne innovante et souveraine en santé, « Innovation santé 2030 ». Ce plan comporte notamment un investissement de 800 M€ (issus du Programme d’investissements d’avenir) pour soutenir le développement de biothérapies, stimuler notre compétitivité et accompagner le développement du tissu industriel nécessaire afin de ne plus dépendre à 95 % des biothérapies étrangères. Sont annoncés aujourd'hui les premiers lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) et de l'appel à projets (AAP) « Grand Défi biomédicament »

Positionner la France en leader des BiothÉrapies et DE LA Bioproduction de thÉrapies innovantes

Le développement des biothérapies (protéines recombinantes, anticorps, vaccins) et des médicaments de thérapies innovantes (médicaments de thérapie génique, médicament de thérapie cellulaire somatique, médicaments issus de l’ingénierie cellulaire ou tissulaire, médicaments combinés de thérapie innovante) est une véritable opportunité pour mieux soigner les patients mais dont le coût pourrait poser un problème de soutenabilité pour les finances publiques sans un effort important de compétitivité.
Aujourd’hui un médicament sur deux en développement est une biothérapie. Pour autant, la place de la France dans la bioproduction pharmaceutique s’est dégradée au profit de ses voisins européens, et se trouve aujourd’hui à la quatrième place des producteurs pharmaceutiques en Europe.
La filière des industries de santé vit une véritable révolution avec l’essor des biothérapies. Ce marché de près de 200Md€ (24,3 % du marché mondial du médicament en 2019), devrait enregistrer une croissance de 8 à 9 % par an pour atteindre 320Md€ d’ici 2025. Ces nouvelles thérapeutiques constituent un défi économique majeur, mais aussi de soutenabilité du système de soins et de souveraineté sanitaire. Les actions que porte la stratégie visent à favoriser l’émergence de solutions innovantes, appuyées sur des approches scientifiques pluridisciplinaires et des modèles médico-économiques ambitieux, pour conquérir le marché des biothérapies en pleine croissance au niveau mondial.
Dans le cadre de France Relance et du 4ème Programme d’investissements d’avenir (PIA 4), le président de la République a annoncé le 29 juin dernier un plan ambitieux pour l'innovation en santé qui permettra de faire de la France la première nation européenne innovante et souveraine en santé, « Innovation santé 2030 ». Ce plan comporte notamment un investissement de 800 M€ (issus du Programme d’investissements d’avenir) pour soutenir le développement de biothérapies, stimuler notre compétitivité et accompagner le développement du tissu industriel nécessaire afin de ne plus dépendre à 95 % des biothérapies étrangères. La stratégie d’accélération dédiée fixe des objectifs ambitieux d’ici 2025. Parmi eux : doubler le nombre d’emplois du secteur, produire au moins 10 biomédicaments en France, et faire émerger 1 licorne, 5 ETI (entreprises de taille intermédiaire) et 5 nouvelles biotechs. Elle sera présentée en détail prochainement et s’inscrit pleinement dans le plan d’innovation France 2030 annoncé par le Président de la République le 12 octobre dernier.

Une consultation publique et un appel À manifestation d’intÉrêt ont permis de dÉfinir les premiÈres actions de la stratÉgie

Durant sept semaines, une consultation publique a été réalisée auprès des acteurs de l’écosystème afin de préciser et orienter cette stratégie d’accélération. Cette consultation a collecté 332 réponses dont plus de la moitié émanant d’entreprises.
L’analyse des résultats de la consultation publique a mis en évidence 4 axes principaux, piliers de la future stratégie :
  • la volonté de catalyser l’innovation, en accélérant notamment le transfert technologique ;
  • l’importance de simplifier et de faciliter l’accès au marché ;
  • la volonté de développer l’outil industriel de la France ;
  • la volonté de renforcer la structuration de la filière.
 Parallèlement à cette consultation, un appel à manifestation d’intérêt (AMI) a été conduit, avec 90 projets déposés représentant une assiette globale de 1,2 Md€. Cette importante participation témoigne des fortes attentes des acteurs, mais également de leur volonté de prendre part à la construction de cette stratégie. Sa mise en œuvre se déroulera au cours des cinq prochaines années, avec l’implication essentielle des chercheurs et des producteurs dans les étapes de développement de l’écosystème des biothérapies.

Des premiers lauréats annoncés

L'appel à manifestation d’intérêt « Nouvelles biothérapies et outils de production » annonce 9 lauréats

L’AMI de la stratégie avait pour objet d’alimenter la construction de la stratégie d’accélération, d’identifier sur le territoire français les acteurs économiques concernés et de recueillir leurs propositions de projets prêts à être financés rapidement, ou des projets prospectifs susceptibles d’être soutenus dans le cadre de futurs appels à projets du PIA ou d’autres dispositifs.
Il s’est adressé principalement à des entreprises et des laboratoires de recherche venant en soutien de ces entreprises. Ces projets ont permis à l’Etat de disposer d’une vision la plus exhaustive possible des initiatives et du potentiel d’investissement dans l’innovation et la production industrielle, afin de configurer ses futurs dispositifs de soutien nationaux pour l’industrie pour les cinq années à venir.
Le jury interministériel (MEFR DGE, MSS DGS, MESRI DGRI, SGPI et Bpifrance) a examiné les dossiers sur plusieurs critères : le niveau de maturité de la technologie développée (« Technology readiness level » (TRL)), la solidité du modèle économique et du porteur de projet, l’effet de levier du projet (capacité à générer des investissements privés et à créer des emplois), l’intégration dans la filière biotechnologique française (cohérence de financements des projets déjà soutenus sur d’autres guichets, Grand Défi notamment) ou encore le besoin médical couvert par le projet.
Sur 88 projets examinés (assiette initiale de 1,2Md €), 72% des lauréats sont des startups et PME.
Les 9 premiers lauréats sont : Aenitis Technologies ; Affilogic ; BioMérieux SA ; Biomunex Pharmaceuticals ; CellQuest SAS ; Kimialys SAS ; PathoQuest ; Seripharm SAS et l’Université François Rabelais pour 28,3 M€ d’investissements et un montant d’aide de 13,1 M€.

L'appel à projets « Biomédicament : améliorer les rendements et maitriser les couts de production » (axe « contrôle en ligne et usine modulaire » du grand défi) annonce 4 lauréats

L’appel à projets (AAP) du Grand Défi Biomédicaments vise à soutenir la mise en place de consortia d’acteurs privés et publics qui travailleront sur le développement de nouveaux capteurs et leur intégration aux systèmes de bioproduction ainsi que sur le développement de la robotisation des procédés de bioproduction. L’objectif est de proposer aux industriels de la filière médicaments des modules autonomes et mobiles pour augmenter la sécurité, la sureté, les rendements, la robustesse et la qualité des procédés mis en œuvre pour la production de biomédicaments. A cette fin, 4 projets lauréatsont été annoncés, pour 5,2M€ d’aides : Iprasense ; MagIA Diagnostics ; Planktovie et Treefrog Therapeutics.

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