Compte rendu du Conseil des ministres du 13 juillet 2023
Publié 13/07/2023
Compte rendu du Conseil des ministres du 13 juillet 2023
Olivier VÉRAN
Mesdames, Messieurs,
Ttout d'abord, un mot à quelques jours
après la restauration de l'ordre de notre pays, où le président de la
République a rappelé en introduction du Conseil des ministres l'importance
d'avoir rétabli l'ordre, de maintenir l'ordre avec une mobilisation forte, vous
le savez, pour les nuits des 13 et 14 juillet à venir, de manière à permettre
aux Français de fêter la nation en toute sécurité. Le Président aussi rappelait
qu'il était important de laisser passer la justice, ce qui est fait depuis le
premier jour, d'être toujours du côté des victimes et de nous préparer à la
reconstruction de ce qui aura été détruit. Et il y a à mes côtés le ministre
Christophe BÉCHU, qui vous présentera tout à l'heure un projet de loi qui a été
présenté ce matin en Conseil des ministres à ce sujet.
Mais ce Conseil des
ministres a aussi été l'occasion d'évoquer le bilan des 100 jours, 100 jours
qui avaient été fixés par le président de la République. Et à l'heure où ces
100 jours touchent bientôt à leur fin, je souhaite ici pouvoir rappeler un
certain nombre de choses contenues dans une feuille de route ambitieuse,
transformatrice, qui avait été présentée il y a donc 3 mois, par la Première
ministre.
Des chantiers présentés fin avril, pas un seul n'a été laissé en
souffrance. Nous avons pu avancer dans tous les domaines, au rythme que nous
souhaitions, et la plupart des chantiers sont ou réalisés ou déjà fortement
engagés. Je rappelle que cette feuille de route des 100 jours, elle repose sur quatre axes : le plein emploi, l'ordre républicain, services publics et progrès pour
les Français et la transition écologique. Vous allez voir que le bilan est
résolument positif. Dans le champ du travail, ce sont quand même quatre réformes
d'ampleur qui ont été menées ou sont bien engagées. Souvenez-vous la réforme de
l'assurance, la réforme des retraites, la réforme des lycées professionnels et
désormais la réforme France Travail pour pouvoir notamment transformer
l’insertion des bénéficiaires du RSA, et j’y ajoute également une autre réforme
importante, celle sur le partage de la valeur, qui fait que lorsqu’une
entreprise de 10 salariés et plus, dégage des bénéfices, les salariés
perçoivent financièrement ces bénéfices.
Plus que jamais, le plein emploi est à
notre portée désormais pour notre pays. Et quand on parle de plein emploi, pour
les gens qui sont déjà en emploi, ça change aussi des choses, parce que ça veut
dire plus de facilité et de mobilité professionnelles, plus de qualité de vie
au travail, plus de capacité à changer de branche, à se reconvertir, à suivre
une formation professionnelle. Ça a d’ailleurs été l'objet de la rencontre
multilatérale qui s'est tenue hier entre les instances syndicales et patronales
et la Première ministre, ainsi que le ministre du Travail.
Si je retenais un
mot, c'est le mot que je vais emprunter à plusieurs responsables syndicaux au
sortir de cette réunion, le mot « utile ». Oui, il était utile pour les forces
syndicales de notre pays de rencontrer la Première ministre pour aborder, avec
elle, les chantiers qui sont devant nous, pour améliorer concrètement la
qualité de vie au travail pour tous les Français. C'est désormais un chantier
qui est amorcé, qui se poursuivra au cours des prochaines semaines, au cours
des prochains mois. Avec un mot d'ordre : celui qui consiste à respecter ce
dialogue social. Et partout où un accord aura été identifié entre les syndicats
et le patronat, le Gouvernement se fera fort d'aller dans ce sens et
de le rendre pleinement concret.
Le deuxième axe, je le disais, c'est l'ordre républicain. Là aussi, des lois régaliennes importantes ont été adoptées ou sont en cours d'adoption. Une loi sur la sécurité intérieure qui renforce la présence des effectifs de police de manière très concrète sur le territoire, mais qui recrée aussi 200 casernes de gendarmerie partout sur le territoire national.
C'est une loi sur la justice en cours d'examen à l'Assemblée
nationale et qui a déjà été adoptée par le Sénat avec une très forte majorité.
Et c'est aussi la loi sur la transformation de nos armées, dont l'adoption
définitive au Sénat a lieu à l'heure à laquelle je vous parle et qui porte sur
la modernisation, la transformation et des moyens nouveaux pour nos armées ;
sujet éminemment important, surtout à l'heure où la guerre est aux portes de
l'Europe. L'ordre républicain est donc et demeure une priorité pour le
gouvernement.
Je parlais tout à l'heure aussi du troisième axe qui sont les
services publics et les progrès concrets pour les Français, notamment dans le
champ de l'école.
J'ai eu l'occasion d'en parler la semaine dernière et de la
santé ; la santé, qui a fait l'objet d'une communication du ministre de la
Santé et de la Prévention en conseil, relative à la préparation de l'été pour
le système de santé.
Le Gouvernement est extrêmement mobilisé pour réduire les
inégalités de santé, pour lancer le chantier, accentuer le chantier de la
prévention, mais aussi soutenir des territoires qui font face à des difficultés
importantes à l'heure où nous manquons de médecins. Je rappelle que nous avons
supprimé ce qui empêchait de former des médecins dans notre pays en 2018. Mais
comme il faut du temps de formation des médecins, ce temps est incompressible,
et bien l'augmentation du nombre de médecins n'interviendra que progressivement
au fil des ans et donc il nous faut identifier des solutions pour pouvoir faire
face. Le président de la République a fixé des objectifs. Il souhaite que plus
un seul patient en affection longue durée ou en état de grande fragilité n'ait
pas de médecin traitant.Les premiers résultats sont là puisque 53 000 français
atteints d’une maladie longue durée qui n’avaient pas de médecins traitants en
ont désormais un.
Le président de la République a appelé à accentuer et accélérer encore ces bons résultats. De la même manière, nous avons enregistré une baisse inédite de la fréquentation des services d’urgences de l’ordre de 5% à l’heure où nous développons et nous déployons sur tout le territoire national des services d’accès aux soins, à l’heure où nous améliorons la régulation avant l’admission à l'hôpital, à l’heure où nous améliorons également et nous simplifions surtout l’organisation des règles d'hospitalisation dans les territoires. Un objectif, une bonne solution pour le bon patient, au bon endroit et au bon moment.
Des transformations structurelles dans le champ de la
santé ont également été engagées. Je pense notamment à l'autorisation de
prescrire et administrer des vaccins pour les pharmaciens, les infirmiers, les
sages-femmes qui pourront également bientôt s'occuper des plaies chroniques. Je
pense également à l'établissement de certificats de décès directement par les
infirmiers ou encore au renouvellement d'ordonnances pour des patients
chroniques auprès de leurs pharmaciens jusqu'à 3 mois.
D'autres transformations
seront bientôt concrètes pour les Français et auront des résultats visibles,
notamment du fait de l'adoption de projets de loi d'origine parlementaire qui
visent à accentuer la présence des soignants sur tout le territoire. Dans ce
registre des services publics et des progrès visibles, je pourrais citer
également la facilitation de la garde d'enfants avec la création d'un service
public pour la petite enfance, mais également pour la jeunesse, notamment dans
les ruralité, avec l'abaissement à 17 ans de l'âge du permis de conduire.
Dans
le domaine de l'éducation quand même, j’en redis un mot, augmentation du
salaire des professeurs jusqu'à 500 euros nets par mois. À la rentrée, plus un
seul enseignant en début de carrière ne touchera moins de 2 000 euros.
L'accentuation de tous les mécanismes et de l'engagement des professeurs qu'il
faut saluer les enseignants qu'il faut saluer pour remplacer les absences de
courte durée dès la rentrée scolaire.
Le dernier axe, c'est celui de la planification écologique, de la transition écologique. Une annonce très importante a eu lieu dimanche dernier par la Première ministre, qui est l'ajout de 7 milliards de plus sur l'année à venir pour accentuer la transition écologique. C'est plus de logements pour les Français qui seront rénovés, ce sera plus d'installations de batteries électriques pour recharger les voitures électriques, plus de voitures électriques, plus d'industries décarbonées pour qu'on ait une industrie qui soit à la fois florissante, productive, qui exporte et qui le fasse dans des conditions écologiques.
C'est un modèle pour le monde entier, ce que nous sommes en train de développer en la matière.
Sur chacun des
sujets constitutifs de la feuille de route de la Première ministre, le
Gouvernement est resté fidèle à sa méthode qui fonctionne depuis un an, alors
que nous sommes en situation de majorité relative.
47 textes ont été adoptés en
un an par le Parlement. Pour les deux tiers d'entre eux quasiment, il s'agit
d'initiative parlementaire, ce qui montre que notre démocratie parlementaire se
porte bien et nous le saluons. Ces 100 jours, je le redis, n'étaient pas une
fin en soi, mais une période d'accélération, de transformation visible pour
tous les Français. Fort des résultats, nul doute que la dynamique engagée va
perdurer dans les semaines et dans les mois à venir.
Un mot pour vous dire que
le Conseil des ministres de ce jour a été l’occasion pour le ministre de
l’Intérieur et des Outre-mer de présenter un projet de loi qui ratifie une
ordonnance relative à la formation aux activités privées de sécurité. Je vous
avais présenté cette ordonnance ici même il y a près de deux mois. Et donc le
ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires a
présenté un projet de loi important comme s’y était engagé le président de la
République, et qui vous le présentera dans quelques minutes, et qui vise à permettre
d’accélérer la renconstruction des bâtiments publics détruits ou abîmés au
cours des émeutes.
J’en ai terminé et je prends vos questions.
Florent TARDIF
Bonjour. Florent TARDIF pour CNews, Canal+. Est-ce que vous êtes inquiet, à quelques heures des célébrations, monsieur le ministre de possibles débordements, « traditionnels débordements » pour reprendre le terme qui a été utilisé ce matin par Laurent NUNEZ, préfet de police de Paris et est-ce que d’ailleurs, vous reprenez ce terme de « traditionnels débordements » ? Merci.
Olivier VÉRAN
L’inquiétude ne restaurera jamais la sécurité dans le pays. La mobilisation des forces de sécurité, oui. Le ministre de l'Intérieur a eu l'occasion, hier, en conférence de presse, de détailler le dispositif important de manière à permettre à tous les Français sur tout le territoire de maintenir et de participer aux festivités du 14 juillet avec des garanties en matière de sécurité. 130 000 forces de l'ordre sont mobilisées, 45 000 sur les nuits, c'est-à-dire un dispositif d'intensité équivalente à celui que nous avons connu lors des émeutes de la semaine dernière. De la même manière, des arrêtés ont été pris, notamment l'arrêté de la Première ministre qui vise à interdire la vente aux particuliers des mortiers d'artifice. Vous savez que des quantités phénoménales de ces mortiers ont été saisis grâce à l'action des forces de police mais également des douanes. Nous allons poursuivre évidemment avec ces maintiens des dispositifs de sécurité de façon à permettre que le 14 juillet reste une fête pour tous les Français. Et pour répondre à la deuxième partie de votre question, on ne s'habituera jamais, en fait, à ce que des moments de célébration collective, à ce que des moments où les Français, je dirais, peuvent profiter des villes, profiter des villages peuvent se retrouver ensemble, on ne s'habituera jamai à que ces moments soient des moments de débordement ou des moments d'expression, de violence, quelle que soit leur forme ? Ça n'est pas normal. Ça n'a pas sa place en République et c'est pour cela que nous nous mobilisons.
Léonard ATTAL
Bonjour. Léonard ATTAL pour TF1-LCI. Le Président, pour ces 100 jours, avait aussi fixé le cap de l'apaisement. Est-ce que vous estimez aujourd'hui qu'il est trop tôt pour parler d'apaisement dans le pays ou bien que c'était un vœu pieux, peut-être, et que c’est peut-être donc un échec ? On le voit avec ce dispositif de police, l'heure n'est pas pour l'instant à l'apaisement. Quel bilan vous en tirez ?
Olivier VÉRAN
L'apaisement, il est symbolisé par plusieurs choses. J'en ai parlé tout à l'heure. Hier, lorsque vous avez des instances syndicales, des instances patronales qui sont à la table des négociations avec la représentante du Gouvernement et qui, en sortant, disent : on a travaillé, c'était utile. On a envie d'avancer. On est dans le domaine de l'apaisement social. L'apaisement, c'est lorsque vous avez permis, lorsque nous avons pu restaurer l'ordre et le maintenir et que nous procédons au jugement, nous traduisons devant la justice les gens qui ont mal agi. L'apaisement, c'est aussi quand le président de la République nous demande de réfléchir aux causes profondes qui ont pu conduire à de telles émeutes pour faire en sorte que cela ne se reproduise pas. L'apaisement, c'est aussi les progrès pour les Français qui sont moins nombreux aujourd’hui à avoir des difficultés pour trouver un médecin traitant ou être soigné en urgence lorsqu'ils en ont besoin. Vous voyez, ce que ce que je veux vous dire, c'est que l'ensemble des textes que j'ai présentés, l'ensemble des mesures qui ont été adoptées au cours des 3 derniers mois vont dans le sens de permettre aux français de vivre mieux et d'être plus en confiance aujourd'hui et demain que c'était le cas hier.
Léonard ATTAL
Est-ce que vous diriez que la France est apaisée aujourd'hui ?
Olivier VÉRAN
Je vous ai répondu, on peut donner plusieurs sens au terme de l'apaisement et personne ne nie que ce qui s'est passé il y a une dizaine de jours dans notre pays nous a tous percutés. Il a raison. Mais à côté de cela, ne résumons pas, le quotidien des français… ne résumons pas la situation de notre pays à ces images que nous avons vues, que nous avons entendues, que nous avons parfois subies au cours de ces nuits. Je vous dis que l'action publique que nous menons, que le G ouvernement mène, que les autorités de l'État mène, que les acteurs publics et privés dans tout le pays mènent pour faire en sorte que les français vivent mieux, c'est cela que nous devons garder en mémoire.
Christelle MÉRAL
Christelle MÉRAL, France Télévisions, bonjour. Je voulais revenir sur un important dispositif policier qui est mobilisé donc pour les 13 et 14 juillet. En quoi le retour au calme des derniers jours pourrait être trompeur ?
Olivier VÉRAN
C'est-à-dire ?
Christelle MÉRAL
En quoi ce retour au calme pour vous n'est pas acquis ? Pour quelle raison mobiliser tant de forces de police ? Est-ce que les renseignements sont inquiétants ?
Olivier VÉRAN
J'ai compris votre question. Merci. D'abord il y a beaucoup de monde dans la rue le 14 juillet, et pour cause, c'est la fête de la nation. Et donc qui dit beaucoup de monde dit forte mobilisation aussi des forces de sécurité pour assurer la sécurité et la protection de tout le monde, même en dehors de ce contexte. Ensuite, le retour au calme dans le pays, il passe aussi par le fait que plus de 4 000 personnes ont été arrêtées. Ce n'est pas rien. Et parmi ces 4 000 personnes qui ont été arrêtées, beaucoup sont déjà passées devant la justice en comparution immédiate et beaucoup sont derrière les verrous et ce n'est pas rien. Et peut-être que ça aussi fait force d'exemple notamment pour des jeunes qui étaient en défaut d'exemple et qui se sont rendu compte par là que quand on agit mal il y a des conséquences. Donc tout cela fait partie de ce que nous appelons le fait d'avoir restauré et maintenu l'ordre dans le pays. Il n'empêche, il n'empêche qu'il est normal que le Gouvernement se mobilise et fasse en sorte que nous puissions faire face à toute situation encore une fois pour un événement, au cours d'un événement qui doit rester un événement festif et de célébration.
Christelle MÉRAL
Alors justement vous avez parlé des interpellations, il y a eu 12 personnes interpellées à L’Haÿ-les-Roses, suite à l'attaque à la voiture bélier du domicile du maire. Il y a un point d'honneur particulier à avancer dans cette enquête ?
Olivier VÉRAN
En fait, partout où des dégradations ont été commises, partout où les gens ont été blessés, violentés, partout où les gens ont eu peur, partout où des commerçants ont perdu leur outil de travail, partout où des bâtiments publics ont été dégradés, partout où des français ont perdu leur véhicule qui a été incendié de manière lâche et idiote, partout où c'est nécessaire, donc, la justice doit passer.
Léopold AUDEBERT
Bonjour Monsieur le ministre, Léopold AUDEBERT pour BFMTV. Pour prolonger la question de ma collègue Christelle, les maires qui annulent aujourd'hui les festivités, beaucoup de témoignages de maires qui ne savent pas comment faire et qui ont choisi de ne pas célébrer ce 14 juillet, est-ce que c’est de la sagesse de leur part ou est-ce que c’est un aveu d’échec ?
Olivier VÉRAN
Il ne me revient certainement pas de commenter la décision d’un maire qui est seul à même de décider s’il souhaite ou non organiser et/ou maintenir un événement, quelle que soit sa nature. Donc je ne rentrerai pas dans cette logique de commentaire. Ce que je peux vous dire, c’est que nous nous donnons les moyens, et vous l’avez vu hier avec les chiffres impressionnants de dispositif de sécurité, nous nous donnons les moyens de rendre compatible l’organisation d’événements festifs, partout là où encore une fois les maires le jugeront utiles, nécessaires et possibles, avec ces événements… avec le fait que ces événements déroulent dans les meilleures conditions.
Léopold AUDEBERT
Une question à propos de Marine LE PEN, hier, qui, lors d’un déplacement, émettait l’idée du principe, pardon, du casseur-payeur ; c'est-à-dire, je la cite : « Si les émeutiers doivent rembourser jusqu'à la fin de leur vie les dégâts qu'ils ont causé, ils paieront jusqu'à la fin de leur vie ». Quel est votre avis sur cette proposition de Marine LE PEN ?
Olivier VÉRAN
Marine LE PEN est une parlementaire, elle doit donc appliquer la loi. Elle peut aussi la changer si elle estime que la loi ne lui convient pas. Je pense que quand on est parlementaire, c'est ce travail de fond qu'on fait plutôt que du commentaire sur les chaînes de télévision.
Francesco FONTEMAGGI
Bonjour Monsieur le ministre. Francesco FONTEMAGGI pour l’AFP. Le Président a pu dire hier que s'il ne s'exprimera pas demain devant les Français, il le fera dans les prochains jours au sujet de la fin de ses 100 jours et la suite qu'il entend donner au quinquennat. Est-ce qu’il vous a dit en Conseil des ministres, quelle forme et quel moment pourrait prendre cette prise de parole et le message qui sera le sien à ce moment-là ?
Olivier VÉRAN
Non, il n'a pas fait… il n'a pas évoqué une possible prise de parole. Mais je n'ai pas d'autres mots à rajouter que ceux que vous avez cités, à savoir que le président de la République aura l'occasion de s'exprimer dans le format qu'il jugera nécessaire pour pouvoir faire le bilan de la période qui vient de s'écouler. Et puis sans doute aussi tracer une perspective pour tous les Français. Il a rappelé en préambule du Conseil des ministres et il a salué le fait que les ministres étaient complètement mobilisés à leur tâche. Nous avons fait le bilan de ces 100 jours qui a mobilisé beaucoup d'énergie, pas que des ministres d'ailleurs, des cabinets ministériels, des administrations, je le disais tout à l'heure.
Journaliste
Un des rendez-vous qui était prévu avant la fin des 100 jours était le Conseil de planification écologique. Puisque vous êtes là tous les deux, est-ce qu'il est maintenu pour cet été ou est-ce qu'il aura lieu à la rentrée ?
Olivier VÉRAN
Il n'y a pas encore de date qui a été fixée pour la publication des résultats et des propositions de ce Conseil de planification écologique. Néanmoins, des réunions, j'ai eu l'occasion d'y participer, évidemment, Christophe BÉCHU au premier plan, également, de manière à peaufiner notre feuille de route qui est une feuille de route ambitieuse. Je le rappelle parce que la planification écologique, pour les gens qui nous qui nous regardent et qui nous écoutent, c'est peut être un peu nébuleux, il s'agit tout simplement de faire de la France la première nation à neutralité carbone d'ici à 2050, avec déjà une réduction de 55 % prévue pour 2030, c'est-à-dire demain. Ce qui veut dire que dans tous les secteurs d'activité et dans tous les secteurs industriels, eh bien la mobilisation que nous avons commencé et qui nous a permis d'enregistrer une baisse des émissions des gaz à effet de serre, c'est des autorités indépendantes qui l'ont dit il y a quelques semaines, mais ça va mieux en le rappelant, eh bien, cette mobilisation puisse se poursuivre et s'accentuer. Donc ensuite, sur la présentation concrète des mesures, nous verrons quel sera le format et quel sera le timing.
Claire FLOCHEL
Bonjour Monsieur le ministre, Claire FLOCHEL pour France Inter. Des rumeurs de remaniement prédisaient qu'il allait intervenir le week-end dernier. Ça ne s’est pas concrétisé, le remaniement ne vient toujours pas. Pourquoi ? Et deuxième question, Pap NDIAYE peut-il rester ? Tous les ministres ou presque ont l’air de se désolidariser depuis sa sortie sur les médias Bolloré et l’extrême droite.
Olivier VÉRAN
Alors, d’abord, ce n’est pas parce que la presse écrit qu’il y aura remaniement, que c’est une prophétie autoréalisatrice. Je rappelle que le remaniement, c’est une décision du président de la République et donc effectivement, il y a beaucoup d'articles, nous les lisons, d’ailleurs, le président de la République a parlé de ces articles que nous serions amenés à lire et qu'ils ne doivent certainement pas nous déconcentrer à l'heure où nous avons une mission, c'est transformer le pays et d'accélérer. Je ne ferai pas une autre réponse. S'agissant du ministre de l'Education nationale, le président de la République a eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet en préambule du Conseil. D'abord pour rappeler plusieurs libertés : la liberté de la presse, la liberté de la diversité d'opinions, mais aussi la liberté d'expression qui s'applique aussi pour les membres du Gouvernement. Et donc quand on fait de la politique, que ce soit comme élu local, parlementaire, membre de Gouvernement, on peut être amené à exprimer une opinion. On le fait toujours, évidemment, avec parcimonie, avec attention. Mais on est totalement libre de le faire. Le président de la République a aussi rappelé que rien ne justifie de s'attaquer à un ministre, parfois même d'ailleurs à sa famille. Et que ce ne serait pas un bon signe pour la démocratie si ça devait arriver. Il a également rappelé que s'agissant des médias, de la presse de manière générale, nous voulons agir à travers des états généraux de l'information qui seront lancés prochainement, qui seront très inclusifs, de manière à ce que tout le monde puisse avoir une expression sur l'évolution du paysage médiatique. Sans rentrer évidemment dans les détails de tel média ou de tel ou tel journal, il ne nous revient pas de commenter l'action de tel actionnaire ou de tel actionnaire dans un groupe de médias privés.
Claire FLOCHEL
Merci.
Journaliste
Une petite question par rapport au 14 juillet et par rapport à traditionnellement cette promotion de la Légion d'honneur qui est annoncée. Est-ce que les personnes, les héros d'Annecy qui ont agi lors de ce drame qui s'est produit il y a maintenant quelques semaines, pourraient peut-être être décorés pour certains demain ?
Olivier VÉRAN
Je ne vais pas déflorer la promotion du 14 juillet de la Légion d'honneur. Je suis désolé.
Journaliste
Est-ce qu’il peut y avoir des surprises au moins peut-être, je ne sais pas ?
Olivier VÉRAN
Je ne sais pas, ni dans les prédictions, ni dans les effets de surprise ici.
Journaliste
Merci.
Léonard ATTAL
Il y a quelques semaines, le Gouvernement a annoncé travailler sur la piste d'un homicide routier. Est-ce que la réflexion est toujours en cours sur ce sujet-là ?
Olivier VÉRAN
La réflexion est toujours en cours sur ce sujet-là.
Léonard ATTAL
Où en est-elle ?
Olivier VÉRAN
Elle est toujours en réflexion.
Léonard ATTAL
D’accord. Il n'y a pas d'avancée particulière ?
Olivier VÉRAN
Tant qu'il n'y a pas d'annonces qui sont faites, c'est qu'il n'y a pas de décisions qui sont à annoncer. Donc ça veut dire qu'on continue de travailler. En l'occurrence, on travaille sur ce sujet-là.
Journaliste
Une question peut-être plus sociologique sur les émeutes. Il y a certains membres du Gouvernement qui font en coulisse un lien entre le confinement, cette jeunesse qui a été confinée pendant plusieurs mois et les émeutes qui se sont déroulées ces dernières semaines. Est-ce que vous faites, vous même, un lien potentiellement entre justement cette jeunesse confinée dont le comportement aurait pu évoluer et ce qui s’est passé. Merci
Olivier VÉRAN
Alors, je ne sais pas ce que c’est qu’un ministre qui s’exprime en coulisses. Moi, je sais ce que c’est qu’un ministre qui s’exprime en Conseil des ministres ou qui s’exprime quand je le fais devant un micro. Je ne sais pas ce que c’est que… Voilà mais de manière plus générale, en faisant fi… abstraction de la première partie de votre question, le président de la République nous a demandé de faire un constat clair, transparent, rapide, efficace et je le redis bien volontiers sur ce qui a pu conduire à ces émeutes. Non pas pour les expliquer en tant que telles mais pour essayer de comprendre ce qu’il nous faut, éventuellement, modifier pour éviter que ça ne se reproduise. Ça fait appel effectivement à la sociologie et je pense que c’est multifactoriel et l’étude des compte-rendus par exemple des comparutions immédiates des premières personnes qui sont passées devant le tribunal nous permet de faire plusieurs constats comme ça mais qu’il nous faut approfondir. D’abord c’est rarement fait au nom de Naël qui a été très peu cité par les émeutiers lorsqu'ils ont été pris la main dans le sac, ou plutôt le sac à la main, après l'avoir pillé dans une boutique. Ensuite, il y a le rapport à l'éducation, la présence de l'autorité ou non parentale lorsqu'il s'agit de mineurs, le rapport à l'éducation, le rapport à l'emploi. Donc, c'est tout cela que nous devons aux Français en termes d'explications et c'est tout cela que nous sommes en train d'examiner. Donc, l'heure n'est pas aux conclusions et certainement pas aux formules. Ce qui n'est pas le cas de votre question d'ailleurs. Vous posez une vraie question mais on voit aussi qu'une partie de la classe politique qui est déjà en train de nous expliquer qu'il aurait fallu faire ça et qu'on n'aurait pas eu d'émeutes ou qu'il aurait fallu faire ça pour qu'il n'y ait pas d'émeutes. Ecoutez, libre à eux de considérer que c'est aussi binaire et simple que ça. Ce n'est pas notre cas. Ce qui s'est passé répond à des mécaniques complexes qu'il nous faut étudier encore une fois avec un objectif : pouvoir garantir aux Français que ça ne se reproduira plus.
Journaliste
J'ai une toute dernière question et je vous laisse tranquille. Juste après…
Olivier VÉRAN
Après, parce qu'il y a mon collègue qui…
Journaliste
C’est pour ça que je dis ça. Je ne veux pas vous déranger. Juste pour revenir sur un propos, vous avez dit : le Président a dit que rien ne justifie de s'attaquer à un ministre, parfois même à sa famille. Concernant le milieu de l'Éducation c’est-à-dire que pendant ce Conseil des ministres, le Président a très clairement pris position de défendre le ministre de l’Éducation nationale. C’est ça publiquement, afficher sa solidarité ?
Olivier VÉRAN
Mais enfin, pardon ? C'est…
Journaliste
Juste pour être certain qu’on a tous compris la même chose.
Olivier VÉRAN
Lorsqu'un ministre se fait vilipender, parfois attaqué vivement pour des positions qu'il a exprimées en son nom personnel et qui relève de la liberté d'expression, il convient de défendre et de protéger la liberté d'expression et aucun, ce n’est pas parce qu'on est ministre qu'on n'a pas le droit au respect qui s'impose à chacun.
Journaliste
Bien sûr, mais il a défendu sa position, la position publique qu'il a prise devant …
Olivier VÉRAN
Je vous ai donné les termes les plus exacts possibles. Je vous renvoie à ce que j'ai dit il y a quelques minutes.
Journaliste
Je vous remercie.
Olivier VÉRAN
Je laisse la parole, la place
Christophe BÉCHU
Très bien, mesdames et messieurs, j'ai eu l'honneur ce matin de présenter un projet de loi qui va arriver au Parlement la semaine prochaine et qui correspond à l'engagement que le président de la République a pris après avoir reçu plus de 200 maires à l’Élysée. Ce projet de loi, il ne traite pas des causes, il traite des conséquences des émeutes à court terme, et il est articulé autour de 3 articles pour accélérer, c'est son objectif, la reconstruction des bâtiments qui ont été endommagés, partiellement ou totalement détruits à l'occasion des émeutes. 500 communes, à un titre ou à un autre, ont été touchées ; des centaines de bâtiments. Parmi celà, c’est environ 700 bâtiments dans lesquels il y a eu des dégâts très substantiels et une cinquantaine qui ont été totalement démolis. L'enjeu de ce projet de loi, c'est d'autoriser le Gouvernement à prendre par ordonnance des mesures dans 3 domaines permettant cette accélération. En matière d'urbanisme, c'est l'objet de l'article 1 ; en matière de règles de la commande publique, c'est l'objet de l'article 2 et en matière de règles de financement, c'est l'objet de l'article 3. Je commence rapidement sur la question de l'urbanisme. Nous clarifions les conditions dans lesquelles on peut reconstruire à l'identique, en particulier en précisant que même s'il y a eu des modifications des documents d'urbanisme dans l'intervalle, la reconstruction est possible et nous l’élargissons légèrement pour qu'une reconstruction à l'identique permette de faire à l'identique, mais avec davantage de sécurité et en tenant compte d'un certain nombre de règles environnementales nouvelles. Nous autorisons le déclenchement immédiat des travaux dès le dépôt de la demande d'autorisation et nous faisons en sorte de raccourcir les délais auxquels l'administration est tenue quand on n'est pas sur une reconstruction à l'identique, mais sur une reconstruction tout court, avec un principe dans la stricte limite des bâtiments touchés par les émeutes entre le 27 juin et le 5 juillet, pour dire que le silence de l'administration vaudra approbation pendant le temps qui arrive et à l'issue des émeutes que nous avons connues. Ça, c'est pour les règles de l'urbanisme. Le deuxième élément, c'est pour la commande publique. Qu'est-ce qui peut freiner une reconstruction ? Qu'est-ce qui peut freiner le fait d'aller rapidement faire des travaux ? Ce sont nos règles en matière de passation de marchés publics. Nous ne remettons absolument pas en cause la nécessité de faire en sorte qu'il y ait une consultation et une comparaison d'offres différentes. En revanche, nous envisageons de supprimer l'obligation de publicité, puisque l'obligation de publicité, elle entraîne des semaines incompressibles pendant lesquelles vous devez attendre des offres. Elle permet en fait aux collectivités locales en particulier, de se saisir tout de suite de plusieurs offres pour ensuite pouvoir déclencher les travaux. Et il y aura évidemment un seuil qui sera prévu dans le cadre de l'ordonnance. Deuxième modification au titre de la commande publique, c'est de simplifier ce qu'on appelle les allotissements pour rendre là aussi plus rapide les mesures. Enfin, la troisième partie sur le financement, elle comprend deux mesures. Une, c'est qu'une collectivité locale, elle avance la TVA et elle la récupère généralement deux ans après. Dans le cas spécifique des collectivités qui feraient des travaux sur les bâtiments touchés, la récupération de TVA se ferait dans l'année en cours pour ne pas qu'il y ait d'avance à faire. Enfin, il y a une règle de participation minimale obligatoire des collectivités. Normalement, le porteur de projet, le bénéficiaire doit mettre au moins 20 % de la somme globale et peut espérer jusqu'à 80 % de subvention. Nous créons la possibilité d'un zéro reste à charge pour les collectivités concernées en supprimant l'obligation minimale de participation des communes, et en permettant, là aussi, de déplafonner les montants de subventions auxquelles normalement les EPCI sont tenues quand il s’agit d’aller aider les communes qui sont sur leur territoire. Je vais essayer de faire aussi synthétique que possible pour laisser un peu de place à vos questions si vous en avez pour ce texte qui arrive la semaine prochaine au Parlement, examen mardi à l'Assemblée et, selon toute vraisemblance, jeudi… mardi au Sénat, jeudi à l'Assemblée.
Journaliste
En termes de calendrier pour les Français qui nous regardent, qui habitent dans ces communes, dans ces villes qui sont impactées, que le bureau de tabac qui est maintenant brûlé, la boulangerie, etc. Quel message que vous leur adressez très clairement aujourd'hui ? À quelle échéance est-ce qu'ils peuvent espérer revoir leur ville telle qu'elle était encore il y a quelques semaines ?
Christophe BÉCHU
Le Gouvernement, par définition, ne va pas lui-même lancer la reconstruction d'un bâtiment privé ou d'un bâtiment public, et donc une partie de la réponse, elle appartient au propriétaire et à la vitesse, à la diligence avec laquelle il va engager ces travaux. Ce que nous faisons, c'est que nous écrasons les raisons pour lesquelles ça pourrait prendre des mois en faisant en sorte de jouer sur tous les leviers possibles de commandes publiques, de délais. Il y a quelques délais incompressibles. Il y a d'abord ce vote au Parlement pour que nous puissions ensuite être habilités à prendre par ordonnance, dans l'été, les mesures. Le projet de loi prévoit qu'on a un maximum de 3 mois pour présenter ces ordonnances, on va évidemment faire en sorte que ces délais soient les plus rapides possibles. Mais ce n'est pas parce que ce sont des ordonnances et qu'il y a une motivation d'urgence qu'on peut s'asseoir sur un certain nombre d'obligations européennes, etc. Et donc il nous faut quand même quelques semaines pour stabiliser le dispositif. Vraiment, l'enjeu, c'est que ce soit le plus rapide possible, que les services publics fermés puissent réouvrir le plus rapidement possible, que les bâtiments privés puissent faire l'objet des travaux les plus rapides possibles et que le reste à charge soit le plus faible. Je précise qu’il n'y a pas d'engagement budgétaire du Gouvernement dans le cadre de ce projet de loi. Nous fixons les règles. La question ensuite du financement, de ce point de vue, elle n'a pas varié. Il y a d'abord les assureurs, dont c'est la responsabilité et ça n'épuise pas le débat. Ni sur les causes des émeutes dont vous avez questionné le porte-parole du Gouvernement il y a quelques minutes, ni sur la façon de faire en sorte que les émeutiers puissent financer une partie de ces dégâts au travers des amendes pénales auxquelles ils pourraient être condamnés ou au travers des travaux d'intérêt généraux auxquels des juges, en application du droit existant, pourraient les condamner.
Christelle MÉRAL
Bonjour, Monsieur le ministre, Christelle Méral. Une question particulièrement sur les écoles. On a beaucoup de retours des maires qui ont une très vive inquiétude parce qu'il y a près une centaine d'écoles qui ont été totalement ou partiellement détruites. Et dans certaines villes, il n'y a pas de possibilité de retour à l'école là pour l'instant et donc les enfants sont dispatchés parfois à une demi heure de leur école initiale. Est-ce qu'il y a… Et certains maires disent que le plan de reconstruction n'est pas adapté, il y a des problèmes par rapport à … alors je ne suis pas spécialiste, par rapport aux règles de bâti communal, etc. Qu’est-ce que le plan de reconstruction prévoit très précisément par rapport à ce problème très spécifique des écoles ?
Christophe BÉCHU
D'abord, je serais heureux que ces maires, et j’en profite au travers vous pour passer l’appel, n’hésitent pas à saisir le Ministère de la transition écologique s’ils sont confrontés à des situations qui, du coup, nous permettront d’enrichir dans le cadre de l’ordonnance les réponses. On a essayé de regarder tous les cas de figure possibles. Dès la semaine dernière, il y a une première circulaire qui a été prise et qui permet, dans 80 % des cas, de clarifier les règles qui sont applicables pour que les préfets puissent accueillir les demandes immédiates de travaux. Je vous ai donné des chiffres. Il n'y a pas grand chose de comparable entre une école qui serait totalement détruite et pour laquelle il n’y aurait plus de solutions et un incendie qui, sur une partie du bâtiment, prive l'école de manière temporaire de deux ou trois salles de classe. Le montant des travaux, la disponibilité éventuelle des entreprises pour intervenir, le nombre d'enfants concernés ne sont évidemment pas les mêmes. Donc on a autant de situations que nous avons d'écoles. Il y a 84 écoles qui, à un titre ou à un autre, ont été touchées, une centaine de mairies. Je ne vais pas vous énumérer par typologie de bâtiments ce qui a été concerné, mais nous portons évidemment une attention particulière aux écoles et à très court terme, nous avons aussi demandé aux préfets de regarder de façon urgente la question des centres de loisirs, puisque c'est la période des vacances scolaires. Donc on a quand même quelques semaines pour regarder comment des travaux d'urgence peuvent être conduits, de bâtiments modulaires, de choses de ce type, mais à hyper court terme, il y avait ce sujet dans beaucoup de cas. Et je tiens à la fois à le souligner et à les saluer, les maires se sont débrouillés. Ils ont l'habitude de toutes façons de se retrouver en première et en dernière ligne face aux concitoyens et ils ont multiplié les solutions permettant de laisser le moins d'usagers des services publics possible dans la panade.
Christelle MÉRAL
Mais vous avez dit que le dispositif pourrait être adapté, vous avez dit, vous venez de le dire. C'est-à-dire ?
Christophe BÉCHU
Je vous confirme. Le Parlement va nous autoriser la semaine prochaine, si le vote est conforme à pouvoir, pendant l'été, prendre des ordonnances. Si entre maintenant et le moment où nous signons ces ordonnances, on nous remontre des situations qui nécessiteraient de préciser, en matière de reconstruction, comment les choses peuvent se faire, il n'y a pas de difficulté.
Léonard ATTAL
Bonjour. Léonard ATTAL, TF1/LCI. La délation contre la reconstruction, c'est ce que proposait le maire de Saint-Gratien, dans le Val-d'Oise. Est-ce que c'est efficace ou complètement contre productif selon vous ? Et est-ce que vous comprenez ce désarroi de ce maire et d'autres d'ailleurs ?
Christophe BÉCHU
Le projet de loi, il porte bien sur comment on reconstruit. L'expression d'un certain nombre de maires, d'habitants des quartiers, de ras-le-bol, d'exaspération, le sentiment de double peine, d'être à la fois stigmatisé et dans le même temps, d'être privé d'un certain nombre de services publics de proximité dont ils ont besoin, je les comprends et je vais vous dire, je les partage. Dans une vie antérieure, j'ai été maire. Dans ma ville, il y a eu aussi des dégâts. J'ai eu l'occasion de rencontrer des Angevins le week-end dernier, de pouvoir partager avec eux et ils m'ont dit leur désir de fermeté par rapport à ceux qui ont pu être arrêtés dans des termes les plus clairs qui soient. Et donc que face à ça, un maire qui a engagé des budgets, lancé des travaux de concertation, fait en sorte de regarder comment améliorer la vie de ces concitoyens, se retrouve effectivement démuni devant les ruines du bâtiment qu'il a financé et devant la colère sourde de ceux qui bénéficiaient de ce bâtiment et que ça puisse te conduire à avoir des mots ou à traduire une exaspération. Je le comprends, mais nous n'allons pas institutionnaliser ou légiférer sur le principe que la délation serait un préalable à des règles d'urbanisme. C'est clair pour tout le monde ? Merci à vous.
Projets de loi
Communications
Ainsi, une stratégie complète de planification écologique a pu être achevée. Secteur par secteur, une feuille de route a été négociée et établit l’ensemble des leviers concrets à actionner pour garantir une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030, et la neutralité carbone d’ici 2050.
Un projet de loi pour sécuriser et réguler l’espace numérique a été adopté en première lecture au Sénat.
À l’approche des congés estivaux, la fluidité des filières de prise en charge est un enjeu fort : sous l’égide des Agences régionales de santé, il a été demandé, dans une instruction parue le 30 juin dernier, que les capacités d’hospitalisation soient désormais gérées dans une approche territoriale, incluant conjointement établissements publics et établissements privés. L’objectif est d’identifier, partout en France, territoire par territoire, la bonne solution pour le bon patient, au bon moment, en fonction des besoins et de toutes les ressources disponibles, publiques comme privées. L’utilisation des transports sanitaires, à la demande du Samu-Centre 15 services d’accès aux soins est par ailleurs facilitée, pour favoriser les prises en charge rapides.
À côté de ces mesures, les organisations innovantes, permettant une plus forte coopération entre les professionnels, sont également soutenues par des dispositions spécifiques. A titre d’exemple, l’intervention de sages-femmes libérales en établissement de santé sera mieux organisée dans le cadre des négociations conventionnelles qui se terminent entre l’assurance maladie et les représentants de la profession.
Nomination(s)
- M. Christian MASSET, ambassadeur de France, est nommé conseiller maître en service extraordinaire à la Cour des comptes, à compter du 17 juillet 2023.
- M. Stéphane MORIN est nommé directeur des achats de l’État par intérim ;
- M. François ADAM, conseiller maître à la Cour des comptes, est nommé directeur des achats de l’État, à compter du 16 août 2023.
- Mme Catherine LAGNEAU, ingénieure générale des mines, est nommée présidente du conseil d’administration du BRGM, à compter du 1er septembre 2023.
- Mme Fabienne BALUSSOU, préfète de la Haute-Vienne, est nommée secrétaire générale adjointe, directrice de la modernisation et de l'administration territoriale à l'administration centrale du ministère de l'intérieur et des outre-mer, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Olivier JACOB est nommé directeur général des outre-mer, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Stanislas CAZELLES est nommé directeur des ressources humaines, des finances et de soutiens de la police nationale ;
- M. Christian SAINTE est nommé directeur national de la police judiciaire ;
- Mme Virginie BRUNNER est nommée directrice nationale de la sécurité publique ;
- M. Fabrice GARDON est nommé directeur national de la police aux frontières ;
- M. Bertrand CHAMOULAUD est nommé directeur national du renseignement territorial ;
- M. Philippe LUTZ est nommé directeur de l’académie de police, direction chargée du recrutement et de la formation de la police nationale ;
- Mme Julie MERCIER est nommée directrice des entreprises et partenariats de sécurité et des armes, à compter du 17 juillet 2023 ;
- M. Pierre REGNAULT DE LA MOTHE est nommé directeur des affaires européennes et internationales, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Philippe GUSTIN est nommé préfet de la région Bretagne, préfet de la zone de défense et de sécurité Ouest, préfet d’Ille-et-Vilaine, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Sophie BROCAS est nommée préfète de la région Centre-Val de Loire, préfète du Loiret, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Antoine POUSSIER est nommé préfet de la région Guyane, préfet de la Guyane, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Louis LAUGIER, préfet du Haut-Rhin, est nommé préfet de l’Isère, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Thierry QUEFFELEC est nommé préfet du Haut-Rhin, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Jérôme BONET est nommé préfet du Gard, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Françoise SOULIMAN, préfète d’Eure-et-Loir, est nommée préfète de Meurthe-et-Moselle, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Rollon MOUCHEL-BLAISOT est nommé préfet de la Somme, à compter du 24 juillet 2023 ;
- M. Thierry DEVIMEUX, préfet de l'Ardèche, est nommé préfet de la Drôme, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Thierry BONNIER, préfet de l’Aude, est nommé préfet des Pyrénées-Orientales, à compter du 11 septembre 2023 ;M. Hervé JONATHAN est nommé préfet d'Eure-et-Loir, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Christian POUGET, préfet de la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon, est nommé préfet de l’Aude, à compter du 21 août 2023 ;
- M. François PESNEAU, préfet de Loir-et-Cher, est nommé préfet de la Haute-Vienne, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Daniel BARNIER, préfet de la Nièvre, est nommé préfet de Lot-et-Garonne, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Xavier PELLETIER est nommé préfet de Loir-et-Cher, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Sophie ELIZEON est nommée préfète de l'Ardèche, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Yvan CORDIER, secrétaire général de la préfecture des Bouches-du-Rhône, sous-préfet de Marseille, est nommé préfet de la Haute-Loire, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Michaël GALY, directeur général des hôpitaux universitaires de Strasbourg, est nommé préfet de la Nièvre, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Claire RAULIN est nommée préfète du Lot, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Régine PAM est nommée préfète de la Haute-Marne, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Simon BERTOUX est nommé préfet de l’Ariège, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Stéphane BREDIN est nommé préfet du Calvados, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Thibault LANXADE est nommé préfet de l’Indre, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Brice BLONDEL est nommé préfet de la Charente-Maritime, à compter du 11 septembre 2023 ;
- M. Xavier BRUNETIERE est nommé préfet de la Manche, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Laurent CARRIE est nommé préfet du Gers, à compter du 21 août 2023 ;M. Michaël SIBILLEAU est nommé préfet délégué pour l’égalité des chances auprès du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud, préfet des Bouches-du-Rhône, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Philippe MAHE est nommé préfet du Var, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Alain ESPINASSE est nommé préfet du Finistère, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Blaise GOURTAY est nommé préfet, administrateur supérieur des îles Wallis et Futuna, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Bruno ANDRE, sous-préfet de Pointe-à-Pitre, est nommé préfet de la collectivité territoriale de Saint Pierre-et-Miquelon, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Juliette TRIGNAT est nommée préfète déléguée pour la défense et la sécurité auprès du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, préfète de la zone de défense et de sécurité Sud-Est, préfète du Rhône, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Nicolas HESSE est nommé préfet délégué pour la défense et la sécurité auprès du préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest, préfet de la Gironde, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Mireille LARREDE, préfète du Lot, est nommée préfète déléguée à l'immigration auprès du préfet de police, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Lydia GUIROUS est nommée préfète déléguée pour l’égalité des chances auprès du préfet de la Gironde, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Maryline POULAIN est nommée préfète déléguée pour l’égalité des chances auprès de la préfète du Bas-Rhin, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Ivan BOUCHIER, préfet délégué pour la défense et la sécurité auprès du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud-Est, préfet du Rhône, est nommé membre du Conseil supérieur de l’appui territorial et de l’évaluation, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Jean-Noël CHAVANNE, préfet de Lot-et-Garonne, est nommé membre du Conseil supérieur de l’appui territorial et de l’évaluation, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Sylvie DANIELO-FEUCHER est nommée membre du Conseil supérieur de l’appui territorial et de l’évaluation, à compter du 21 août 2023 ;
- Mme Elodie DEGIOVANNI est nommée membre du Conseil supérieur de l’appui territorial et de l’évaluation, à compter du 21 août 2023.
- M. le général de corps d’armée Patrice QUEVILLY est nommé inspecteur général des armées et est élevé aux rang et appellation de général d’armée à compter du 1er août 2023 ;
- M. le vice-amiral d’escadre Xavier BAUDOUARD est nommé inspecteur général des armées et est élevé aux rang et appellation d’amiral à compter du 1er août 2023.
- Mme Anne GRILLO, administratrice de l’État, est nommée directrice d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient à l’administration centrale du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, à compter du 7 août 2023 ;
- Mme Pauline CARMONA, administratrice de l’État, est nommée directrice des Français à l’étranger et de l’administration consulaire à l’administration centrale du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, à compter du 1er septembre 2023 ;
- Mme Marine de CARNE de TRECESSON de COETLOGON, ministre plénipotentiaire, est nommée ambassadrice, représentante permanente de la France auprès de l'Organisation maritime internationale à Londres, à compter du 1er août 2023.
- Mme Magda TOMASINI, inspectrice générale de l’INSEE, est nommée directrice de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, à compter du 15 juillet 2023 ;
- M. Pierre-François MOURIER, conseiller d’État, est nommé recteur de la région académique de La Réunion, recteur de l’académie de La Réunion, à compter du 1er août 2023 ;
- M. Pierre MOYA, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, est nommé recteur de l’académie d’Amiens, à compter du 19 juillet 2023 ;
- Mme Julie BENETTI, professeure des universités, est nommée rectrice de l’académie de Créteil, à compter du 19 juillet 2023 ;
- M. Étienne CHAMPION, conseiller maître à la Cour des comptes, est nommé recteur de l’académie de Versailles, à compter du 24 juillet 2023.
- M. Raphaël MULLER, conseiller référendaire à la Cour des comptes, est nommé directeur de l’encadrement, secrétaire général adjoint du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse, du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et du ministère des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques, à compter du 19 juillet 2023.
- M. Sylvain WASERMAN, conseiller des affaires étrangères, est nommé président du conseil d’administration de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.
- M. Philippe DONNET est nommé président du conseil d’administration du domaine national de Chambord.
- M. Philippe MAZENC, administrateur général de l’État, est nommé directeur général de l'aménagement, du logement et de la nature, à compter du 1er août 2023 ;
- Mme Célia de LAVERGNE, ingénieure des ponts, des eaux et des forêts, est nommée directrice de l’eau et de la biodiversité, à compter du 21 août 2023 ;
- M. Damien BOTTEGHI, conseiller d’État, est nommé directeur de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages à la direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature, à compter du 22 août 2023.
Conseils des ministres récents
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