Compte rendu du Conseil des ministres du 11 octobre 2023

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 11/10/2023|Modifié 11/10/2023

Source : Palais de l'Élysée

Compte rendu du Conseil des ministres du 11 octobre 2023

Bonjour à tous,

Mesdames, Messieurs,


Un mot pour commencer et redire toute la solidarité de la République française et du peuple français envers Israël et le peuple israélien. Une pensée particulière pour les victimes, pour leurs familles, pour leurs proches, ainsi que pour les ressortissants français décédés lors de ces attaques.Nous déplorons actuellement, vous le savez, huis décès parmi nos ressortissants français, et nous sommes toujours sans nouvelles directes d'une vingtaine de nos compatriotes. Certains sont probablement retenus en otage. Nos pensées vont vers eux, vers leurs proches. Nous sommes mobilisés pour permettre aux ressortissants français qui le souhaitent de pouvoir rentrer en France, et dès demain des vols Air France pourront reprendre depuis Israël.


La France se tient plus que jamais et se tiendra toujours du côté de la démocratie et de la liberté. La France rejette et rejettera toujours sans ambiguïté, sans réserve, la barbarie du terrorisme. Elle lutte donc également contre tous ceux qui tentent de la cautionner, de la justifier, de la minimiser, y compris sur notre sol national. Nous avons besoin, dans la période, d'unité, de cohésion de la nation, et certainement pas d'importer le conflit sur notre sol. Les discours qui banalisent, qui excusent la violence finissent en effet par provoquer la violence.

Depuis samedi dernier, une cinquantaine de faits, à connotation antisémite, ont eu lieu dans notre pays. Le garde des Sceaux a pris une circulaire pénale de manière à demander à ce que les procureurs ouvrent systématiquement une enquête.

Nous ferons preuve de la plus grande fermeté face à ces actes et le ministre de l'Intérieur a eu l'occasion de le préciser ce matin. Nous protégeons actuellement plus de 500 lieux communautaires juifs ; lors d'un déplacement avec le ministre de l’Éducation Gabriel Attal, ils ont également précisé que les écoles confessionnelles étaient sous protection policière.

Parallèlement, la direction régionale de la police judiciaire a été saisie par le pôle national de lutte conter la haine en ligne après la diffusion du communiqué du NPA concernant l'attaque du Hamas contre Israël. Et nous comptons à ce stade désormais plus de 15 procédures judiciaires ouvertes à l'encontre de propos ou d'actes ayant en lien la minimisation des faits qui se sont produits en Israël.

La France se tient également du côté du droit international et de la paix dont elle est et restera un artisan convaincu. Tout doit être fait pour permettre d'éviter la situation d'escalade au moyen-Orient, protéger les civils, éviter l'embrasement du Moyen-Orient. Ces attaques injustifiables terroristes du Hamas ne doivent pas nous détourner de la recherche d'une paix durable et d'une résolution politique des conflits.

Des interrogations émergent quant à notre aide humanitaire. Je rappelle donc que celle-ci est versée à des organismes de l'ONU, à des ONG, qui sont présents sur le terrain, qui agissent directement pour l'accès à l'eau, la sécurité alimentaire, la santé, l'éducation. Nous avons toujours fait preuve et faisons évidemment preuve dans la période, d'une extrême vigilance pour que pas un seul euro d'aide française ne parvienne à une organisation terroriste de manière directe ou indirecte.


J'en viens à présent au compte rendu du conseil des ministres de ce matin.


Entre le 27 juin et le 3 juillet derniers, des violences ont éclater dans de nombreuses villes françaises. Dès le début, la priorité de l'État a été le retour de l'ordre républicain. Ce retour à l'ordre républicain a  d'abord été permis par la mobilisation exceptionnelle de nos policiers, de nos gendarmes, qui ont mis un terme à ces violences et interpellé 3800 émeutiers.


L'ordre républicain, c'est ensuite la mobilisation de la justice qui a permis une réponse pénale extrêmement avec des milliers d'individus qui ont été jugés, et la plupart d'entre eux ont été condamnés à des peines de prison ferme . A l'heure à laquelle je vous parle, quasiment chaque jour il y a des interpellations qui ont lieu, et des condamnations qui sont; le cas échéant, prononcées.


Dans le prolongement de cette mobilisation de l'État, le retour à l'ordre républicain c'est aussi la reconstruction des bâtiments, des moyens de transport, du mobilier urbain détruit ou endommagé pendant ces émeutes. Rappelons que 750 bâtiments publics ont été détruits ou dégradés, dont 250 écoles. Au total, 516 communes ont subi des destructions, le chef de l’État avait aux maires des villes touchées de faciliter, d'accélérer, de soutenir le financement des reconstructions via une loi d'urgence. 


Il fallait une loi d'urgence pour cela, pour que les communes ne se retrouvent pas livrées à elles-mêmes. Certains s'y sont opposées. Pourtant c'était une nécessité absolue pour les habitants de ces communes. Après avoir subi les nuisances causées par les émeutiers, ils se sont retrouvés sans école, sans commissariat, sans bibliothèque : une véritable double peine aussi injuste qu'intolérable. 


Restaurer l'ordre républicain c'est donc aussi assurer l’engagement de l’État aux côtés des communes qui ont été touchées. C'est dans ce sens que le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, ont présenté 3 projets de loi qui visent à ratifier des ordonnances prises dans le cadre de la loi d'urgence.


Tout d'abord, une mesure qui simplifie les règles d'urbanisme, pour permettre aux collectivités de lancer plus rapidement les chantiers de reconstruction et de réhabilitation des bâtiment dégradés ou détruits. Ensuite, une mesure exceptionnelle, qui assouplit certaines règles de la commande publique, là encore pour accélérer la reconstruction ou la réfection, en raccourcissant les délais habituels. Enfin, une mesure qui facilite le financement des projets de reconstruction, et qui permet aux collectivités de compter sur un soutien renforcé de l'État et des régions qui pourront prendre en charge jusqu'à 100 % de l'investissement nécessaire pour reconstruire ou rénover un bâtiment endommagé ou détruit.


Je parlais d'ordre républicain, vous le savez. Le renforcement de l'ordre républicain, c'est l'un des quatre piliers de la feuille de route gouvernementale. Ce renforcement, il passe notamment par la garantie d'une justice accessible, une justice proche des citoyens, une justice rapide. Le garde des Sceaux est revenu ce matin, en Conseil des ministres, sur l'ensemble des mesures prises en ce sens depuis la présentation du plan d'action pour la justice, en janvier dernier.


Une justice plus accessible, à travers le lancement de l'application justice.fr, ou l'augmentation du budget de l'aide juridictionnelle, pour répondre aux interrogations des citoyens et assurer un accès à la justice aux plus fragiles.


Une justice plus proche, à travers la mise en place de deux nouvelles procédures, d"jà mises en place dans d'autres pays pour faciliter les règlements à l'amiable, et une formation spécifique des professionnels du droit. 


Une justice plus rapide, à travers une très forte augmentation du budget alloué à la justice,qui atteindra 11 milliards d'euros à la fin du quinquennat, qui permettra le recrutement de 10 000 personnes supplémentaires, dont 1 500 magistrats, 1 800 greffiers, et plus de 1 100 contractuels. 


Enfin, je rappelle l’engagement qui est pris pour la construction de 15 000 places de prison supplémentaires. Vendredi dernier, la Première ministre était vec le garde des Sceaux à Caen où 500 nouvelles places de prison ont été construites. et le garde des Sceaux a indiqué que d'ici la fin du mois prochain, il se rendra sur deux nouveaux sites, deux nouvelles prisons construites. 


Un dernier mot sur la vie parlementaire de notre pays. Toujours dans le domaine de l'ordre républicain,  bientôt l'adoption, nous l'espérons, de cette loi sur la justice, mais également l'examen par l'Assemblée nationale de la loi sur le numérique - ça c'est pour le pilier Ordre républicain.


S'agissant d'un autre pilier important de notre politique : le plein emploi et la réindustrialisation, vous signaler que la  loi portant sur le verdissement de notre industrie a été adoptée en commission mixte paritaire, il reste désormais le vote définitif. Et la loi sur le plein emploi a été adoptée par l'Assemblée nationale. 


Nous démontrons donc, une nouvelle fois, que nous sommes en capacité de réformer le pays, texte par texte,  en construisant des majorités texte par texte, et toujours au service des Français.


Je vous remercie et je me tiens à votre disposition pour prendre vos questions.




 


Projets de loi

Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a présenté un projet de loi ratifiant l’ordonnance n° 2023-660 du 26 juillet 2023 portant diverses adaptations et dérogations temporaires en matière de commande publique nécessaires à l’accélération de la reconstruction et de la réfection des équipements publics et des bâtiments dégradés ou détruits au cours des violences urbaines survenues du 27 juin au 5 juillet 2023. 

Cette ordonnance, prise sur le fondement de l’article 2 de la loi n° 2023-656 du 25 juillet 2023, prévoit, pendant une période de neuf mois à compter de son entrée en vigueur, diverses adaptations aux règles de passation des marchés de travaux afin de faciliter le retour au fonctionnement normal des services publics dans les meilleurs délais. 

L’article 1er permet aux acheteurs de conclure sans publicité préalable, mais après mise en concurrence, les marchés de travaux nécessaires à la reconstruction ou à la réfection des équipements publics et bâtiments concernés répondant à un besoin dont le montant est inférieur à 1,5 million d’euros hors taxes.

L’article 2 leur permet également de déroger, sans justification et sans limitation de montant, au principe d’allotissement des marchés nécessaires à ces reconstructions ou à ces réfections.

L’article 3 crée un nouveau cas de recours au marché de conception-réalisation afin d’autoriser les maîtres d’ouvrage soumis aux dispositions du code de la commande publique relatives à la maîtrise d’ouvrage publique à confier à un même opérateur économique, quel que soit le montant estimé des travaux, une mission globale portant à la fois sur l’établissement des études et l’exécution des travaux nécessaires à la reconstruction ou à la réfection des équipements et bâtiments dégradés ou détruits.

Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a présenté deux projets de loi.

Le premier ratifiant l’ordonnance n° 2023-870 du 13 septembre 2023 tendant à l'accélération de la délivrance et la mise en oeuvre des autorisations d'urbanisme permettant la reconstruction et la réfection des bâtiments dégradés au cours des violences urbaines survenues du 27 juin au 5 juillet 2023.

Le second ratifiant l’ordonnance n° 2023-871 du 13 septembre 2023 visant à faciliter le financement de la reconstruction et de la réfection des bâtiments dégradés ou détruits au cours des violences urbaines survenues du 27 juin au 5 juillet 2023.

La première ordonnance relative à la délivrance des autorisations d’urbanisme permet, pour les bâtiments impactés par les émeutes, en premier lieu, d’autoriser leur reconstruction ou leur réfection à l’identique (ou, dans certains cas, avec des adaptations) même si une disposition d’urbanisme, le plan local d’urbanisme ou la carte communale s’y oppose. En deuxième lieu de réduire les délais d’instruction. Enfin de commencer les travaux préliminaires dès le dépôt de la demande d’autorisation d’urbanisme. Ce régime dérogatoire s’appliquera à l’ensemble des dossiers éligibles, déposés dans les dix-huit mois à compter de l’entrée en vigueur de cette ordonnance.

La seconde ordonnance complète les outils existants d’ores et déjà mobilisables par les acteurs locaux et permet d’accélérer et de faciliter les opérations de reconstruction et de réfection des bâtiments dégradés ou détruits. Elle comporte trois dérogations aux règles de financement des collectivités territoriales, de leurs groupements et de leurs établissements publics. Le fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) peut être versé de manière anticipée l’année d’exécution des dépenses. L’obligation de participation minimale du maître d’ouvrage n’est pas applicable, les subventions pouvant ainsi couvrir jusqu’à 100 % du coût des travaux. Le plafonnement des fonds de concours versés entre les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre et leurs communes membres est supprimé.

Communication

Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, a présenté une communication relative à une justice plus accessible, plus proche et plus rapide au profit des citoyens. Depuis le 5 janvier dernier et la présentation du plan d’action pour la justice, à la suite des états généraux, des réformes d’ampleur ont été engagées en ce sens.

1. Une justice plus accessible

Une justice plus accessible pour les français, c’est d’abord une justice qui apporte des réponses à leurs interrogations concrètes.

Simuler le montant d’une pension alimentaire, savoir si l’on est éligible à l’aide juridictionnelle pour agir ou se défendre… Tout ceci devient désormais accessible en ligne plus facilement grâce à l’application « justice.fr » lancée le 27 avril 2023 et dont le déploiement progressif offrira toujours plus de fonctionnalités, en évitant les attentes aux guichets ou l’échange de courriers et en permettant au justiciable comme au citoyen de mieux connaître ses droits et de les faire valoir plus facilement.

Une justice plus accessible, c’est une justice qui est aux côtés des plus fragiles.

Après avoir augmenté entre 2020 et 2023 de 32 % le budget de l’aide juridictionnelle, celui-ci augmentera à nouveau de 16 millions d’euros en 2024 dans le cadre du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice, adopté par l’Assemblée nationale hier et qui sera soumis au Sénat cet après-midi. Par ailleurs la solidarité nationale due aux victimes de faits graves, lorsque l’auteur n’a pas payé de lui-même, sera encore étendue, notamment pour les violences intrafamiliales, les squats ou encore les piratages informatiques.

C’est également une justice qui garantit au justiciable un accès facilité à ses instances déontologiques et disciplinaires.

Pour retisser le lien de confiance entre les français et leur justice, il est prévu, dans le projet de loi organique, de moderniser le statut de la magistrature en créant notamment de nouvelles modalités d’évaluation des chefs de cours et de juridictions et en instaurant de nouveaux modes d’élection du conseil supérieur de la magistrature, plus lisibles et représentatifs.

Le projet de loi organique relatif à l’ouverture, la modernisation et la responsabilité du corps judiciaire prévoit de réformer le régime de responsabilité des magistrats en simplifiant les conditions de recevabilité des plaintes déposées par les justiciables auprès du conseil supérieur de la magistrature, instance disciplinaire, et en accroissant les pouvoirs d’investigation de sa commission en charge d'examiner ces plaintes.

2. Une justice plus proche

Une justice plus proche, ensuite, c’est une justice qui remet le justiciable au cœur de son procès en accordant une place plus importante aux règlements amiables des différends.

Nous souhaitons ainsi opérer un véritable changement de culture dans nos juridictions en permettant un recours beaucoup plus large à l’amiable. Dès le mois prochain, deux nouvelles procédures amiables qui ont fait leurs preuves à l’étranger seront créées dans notre droit : la césure, permettant de saisir le juge d’une question de droit pour ensuite passer à une médiation, et l’audience de règlement amiable, permettant aux parties de régler leur litige à l’amiable sous l’égide d’un magistrat facilitateur.

Dans un second temps, les dispositions relatives aux modes alternatifs de règlement des différends seront réunies au sein d’un même livre du code de procédure civile, pour les rendre plus lisibles et permettre de mieux penser la mise en état.

Les professionnels du droit (magistrats, avocats, universitaires) seront spécialement formés à la pratique de l’amiable, en lien avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

3. Une justice plus rapide

L’amiable est une des solutions pour mettre le citoyen au cœur de son procès. Mais la célérité de la justice passe aussi et surtout par une augmentation importante des moyens que l’on donne à ce service public, clé de voûte de notre État de droit.

C’est pourquoi nous prévoyons pour les cinq prochaines années, grâce au projet de loi d’orientation et de programmation adopté par l’Assemblée nationale et examiné par le Sénat, un budget historique pour la justice qui atteindra près de 11 milliards d’euros à la fin du quinquennat. Ce budget permettra le recrutement massif de près de 10 000 agents du ministère de la justice notamment 1 500 magistrats, 1 800 greffiers et plus de 1 100 contractuels dans nos juridictions.

Pour assurer tous ces recrutements, nous simplifions les voies d’accès à la magistrature et les rendons plus lisibles. Un nouveau concours destiné aux professionnels, notamment aux avocats, juristes assistants, docteurs en droit, désireux de devenir magistrats, est ainsi créé. De plus, un concours spécial au profit des élèves des classes Prépas talents va être expérimenté afin d’assurer l’égalité des chances.

Nous créons également une véritable fonction de collaborateurs, les attachés de justice dans les juridictions : des fonctionnaires en détachement ou des contractuels, en contrat à durée indéterminée (CDI), viendront en soutien du travail des magistrats, permettant ainsi la création d’une véritable équipe juridictionnelle.

Nous changeons en outre de méthode, avec la gestion décentralisée des moyens nouveaux accordés, puisque ce sont les chefs de cours qui seront responsables de leurs répartitions dans chaque tribunal.

Tout ceci doit nous permettre notamment d’atteindre l’objectif que nous assigné le Président de la République, de rendre des décisions de justice en première instance en moins d’un an.

Par ailleurs, nous renforçons l’administration pénitentiaire avec des recrutements en nombre, notamment par voie contractuelle avec la création de surveillants pénitentiaires adjoints, qui constitueront l’un des viviers des futurs surveillants titulaires et permettront de les aider dans leurs missions. Les conditions d’exercice de la réserve civile pénitentiaire seront également élargies pour faciliter la mobilisation des réservistes.

Afin d’attirer ces futurs agents, nous travaillons sur l’attractivité des professions de la justice, en les faisant mieux connaître mais aussi par l’amélioration des conditions de travail et les perspectives de carrière. S’y ajoute un effort financier spécifique avec les budgets de la justice de ces trois dernières années en constante augmentation. Le projet de loi de finances prévoit d’augmenter significativement les mesures catégorielles en 2024, afin d’atteindre un montant de plus de 170 millions d’euros. Ce budget permettra entre autres de revaloriser la rémunération des magistrats et des greffiers, des directeurs des services pénitentiaires et d’insertion et de probation mais également de faire passer les surveillants pénitentiaires en catégorie B et les officiers en catégorie A.

Un accord-cadre sur la qualité de vie de travail, outil inédit, viendra accompagner et soutenir ces transformations.

Une justice plus rapide, c’est une justice qui prononce des peines qui ont du sens, et immédiatement exécutées.

Pour cela il a été décidé de favoriser le recours à la peine de travail d’intérêt général (TIG) notamment en élargissant les possibilités qui sont offertes au juge de la prononcer, en particulier à la place de courtes peines d’emprisonnement.

Enfin, le champ des structures habilitées à recevoir des personnes condamnées à un TIG sera élargi, notamment pour y inclure les sociétés de l’économie sociale et solidaire.

Autre dimension essentielle de cette action, le programme de construction d’établissements pénitentiaires tourne à plein régime : ce sont 1 000 places de prison qui seront inaugurées d’ici fin octobre. Ainsi, pour la seule année 2023, onze établissements auront été mis en service. D’ici fin 2024, c’est la moitié des prisons du plan « 15 000 » qui seront construites.

Une justice plus rapide c’est, enfin, une justice plus simple pour les professionnels et pour les justiciables.

Grâce aux avancées de la procédure pénale numérique, avec le ministre de l’intérieur et des outre-mer, il est prévu de simplifier le travail des enquêteurs et des magistrats : 150 000 procédures pénales sont transmises chaque mois, par voie dématérialisée, du commissariat ou de la brigade vers le tribunal, c’est 300 fois plus qu’en 2020.

Nous portons également une réforme de la justice pénale répondant aux attentes des citoyens, magistrats et enquêteurs, en faveur d’une simplification et d’une modernisation de notre procédure pénale. Le projet de loi d’orientation et de programmation prévoit une refonte du code de procédure pénale afin d’améliorer sa lisibilité et de clarifier l’état de notre droit qui, à force de sédimentation, est devenu trop complexe.

Les règles relatives aux enquêtes, aux procédures d’instruction et aux jugements sont modernisées.

Cette réforme vise à renforcer le régime des perquisitions en cas de crime flagrant commis contre les personnes, adapter les actes d’investigation aux évolutions technologiques, consolider le statut du témoin assisté et encadrer plus strictement le recours et la durée de la détention provisoire.

Ces priorités et ces moyens déployés permettront de renforcer notre justice pour qu’elle soit plus que jamais au service de tous.





Nomination(s)

Le conseil des ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :


Sur proposition de la Première ministre :

  • Mme Muriel NGUYEN, administratrice de l’État, est nommée directrice de la protection et de la sécurité de l’État au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, à compter du 16 octobre 2023 ;
  • M. Beltran CALVEYRA, conseiller référendaire à la Cour des comptes, est nommé conseiller maître à la Cour des comptes (1er tour).

Sur proposition de la ministre de la Culture :

  • M. Jean-François HÉBERT, conseiller maître à la Cour des comptes, est maintenu dans l’emploi de directeur général des patrimoines et de l’architecture, au-delà de la limite d’âge, à compter du 14 novembre 2023 et pour une durée de 2 ans.

En outre, le conseil des ministres a prononcé, sur proposition du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, la dissolution du conseil municipal de la commune de Bonneuil (Indre).

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