Publié 28/02/2024|Modifié 16/01/2024

Prise en charge médico-psychologique - Perte de proche(s)

Vous venez de vivre une épreuve parmi les plus difficiles qu’on puisse affronter. Dans de tels cas, il est utile de vous faire aider. Une prise en charge médico-psychologique vous est proposée en urgence et si besoin, dans la durée.

PRISE EN CHARGE EN URGENCE

PRISE EN CHARGE INITIALE PAR LES CUMP

Les professionnels des CUMP sont à votre disposition sur les lieux de l’évènement, dans les établissements de santé et dans les centres d’accueil des familles et des impliqués. La prise en charge qu’ils vous proposent a pour objectif d’atténuer l’impact psychique des événements que vous avez vécus. Il existe une CUMP par département, rattachée au SAMU et joignable via le 15 (depuis un téléphone fixe) ou le 112 (depuis un téléphone portable).

PRISE EN CHARGE DANS LA DURÉE

Dans les jours, les semaines ou les mois qui suivent, des troubles peuvent apparaitre : angoisses, sentiment de malaise ou d’insécurité, irritabilité, troubles du sommeil et dépression. Des images pénibles de l’évènement peuvent ressurgir et s’imposer jour et nuit. Ces troubles peuvent rendre difficile votre vie familiale et professionnelle et avoir des conséquences sur votre santé. Les adultes de tous âges, comme aussi les adolescents et les enfants peuvent être concernés et présenter des modifications du comportement, des peurs, des difficultés à s’endormir ou à se concentrer au travail ou à l’école…
Dans toutes ces situations, il existe des prises en charge efficaces. Il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel de santé, même longtemps après les événements, et même si cela peut sembler difficile.

ORGANISATION DU SUIVI MÉDICO-PSYCHOLOGIQUE

Votre médecin généraliste, la CUMP ou les associations pourront vous aider et vous orienter vers des professionnels de la santé mentale avec lesquels ils ont l’habitude de travailler, et qui sont spécialisés dans la prise en charge des troubles psychiques post-traumatiques. Les professionnels de santé mentale exercent dans le secteur public (CHU, hôpitaux militaires, centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie, centres de soins médico-psychologiques ou centres municipaux de santé), le secteur privé participant au service public et le secteur privé libéral (ex : cabinet libéral, clinique privée, etc.). Des consultations spécialisées existent pour les troubles psychiques post-traumatiques dites « consultations de psychotraumatisme et/ou de victimologie ».

PRISE EN CHARGE DES SOINS

Les proches des personnes décédées dans un acte de terrorisme (conjoint, concubin partenaire lié par un PACS (pacte civil de solidarité), ascendants jusqu’au troisième degré et descendants jusqu’au troisième degré, frères et sœurs) peuvent bénéficier d’une prise en charge à 100% des consultations chez un psychiatre (y compris les dépassements d’honoraires) ainsi que des médicaments prescrits pendant ces consultations. D’une durée de 2 ans, cette prise en charge doit être demandée dans les 10 ans suivant l’acte de terrorisme. Pour ces consultations et médicaments, vous n’aurez à supporter aucun frais : à cette fin, une attestation vous sera remise par votre caisse d’assurance maladie, à présenter au psychiatre et au pharmacien.
  Pour obtenir votre attestation de pris en charge :
  • Rapprochez-vous du correspondant « acte de terrorisme » de votre caisse d’assurance maladie ;
  • Ou appelez le 0811 365 364 (de 8h30 à 17h) ;
  • Ou envoyez un mail à l'adresse suivante : victimesattentat.cnam@assurance-maladie.fr
  Sous certaines conditions, vous pouvez également bénéficier d’une partie de la prise en charge de votre suivi psychologique par un psychologue libéral en vous rapprochant du correspondant « acte de terrorisme » » de votre caisse d’assurance maladie. Vous devrez lui communiquer un certificat de la cellule médico-psychologique ou un certificat rédigé par votre médecin traitant ou votre psychiatre, ainsi que les factures acquittées relatives aux soins reçus et tout document permettant de déduire le cas échéant, la part prise en charge par votre organisme complémentaire (mutuelle). Dans tous les cas, le reste à charge peut être pris en compte par le Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI) dans le calcul de votre préjudice.  

À SAVOIR :