CPER Lorraine : "La mutation industrielle est amorcée, elle n'est pas encore achevée. Nous devons redoubler d'efforts"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 29/06/2015

Manuel Valls s'est rendu à Metz, lundi 29 juin, pour signer le protocole d’accord du Contrat de plan État-région (CPER) Lorraine. Pour la période 2015-2020, l’État mobilisera 370 millions d’euros pour le développement de la région Lorraine afin d’engager au total plus de 1,8 milliard d'euros d’investissements.

En signant le CPER Lorraine, aux côtés de Jean-Pierre Masseret, président du conseil régional et de Dominique Gros, maire de Metz, Manuel Valls a salué les efforts menés par la région, depuis de nombreuses années, en faveur du redressement économique et de la reconquête industrielle. Par sa venue, il a confirmé que l’État restera aux côtés de la Lorraine pour la soutenir et l’accompagner dans sa mutation industrielle.
Avec le Pacte Lorraine, signé en 2014, " l’objectif était de s’appuyer sur votre tradition industrielle pour en faire le socle du renouveau. Le choix qui a été fait, c’est de miser sur la montée en gamme des entreprises, sur l’innovation technologique, sur la diversification des marchés ", a expliqué le Premier ministre.
Aujourd’hui, les moyens mobilisés avec le Pacte Lorraine (2014-2016) seront couplés à ceux du CPER (2015-2020) . " Ce n’est donc pas l’un qui se substitue à l’autre, mais des forces qui se conjuguent pour écrire avec confiance l’avenir de la Lorraine ", a affirmé Manuel Valls. L’objectif? Donner des moyens nouveaux à la région et redoubler d’efforts pour un seul et même objectif: l’emploi, en maintenant ceux qui existent et en en créant de nouveaux.

Le CPER : un outil pour mieux coordonner des financements multiples

Véritable outil de politique publique de l’égalité des territoires, les contrats de plan État-région 2015-2020 sont un moteur de l’investissement permettant de faire progresser le niveau d’équipements pour préparer

370 millions d'euros, sont mobilisés par l'État dans le cadre du CPER Lorraine.

l’avenir. Au total, l’État investira pendant cette période 12,5 milliards d’euros aux côtés des régions, qui mobiliseront des montants au moins équivalents.
Pour la région Lorraine, 370 millions d’euros seront fléchés dans le cadre du CPER, sur la période 2015-2020.
Les CPER "nouvelle génération" se caractérisent également par de nouvelles sources de financement, mieux mobilisées et mieux coordonnées. Ainsi, plusieurs institutions, dont l'Ademe et les agences de l’eau, inscrivent désormais une partie de leurs actions dans une logique territoriale. Enfin, le calendrier des CPER a été coordonné avec celui des fonds européens, qui sont désormais gérés par les régions.
Les contrats de plan État-région
Les contrats de plan État-région / Les contrats de plan État-région
Le Programme d'investissements d'avenir a également été pensé à l’échelle des régions. " Le Pacte Lorraine y veillait déjà, le CPER vient prolonger cette logique ". Cette volonté se traduit notamment par l’ouverture d’un partenariat régional de l’investissement. " Le Programme d’investissements d’avenir sera ainsi territorialisé sur les 5 régions - dont la vôtre, c’était une revendication. Ce nouveau dispositif complète la palette d’outils de financement en faveur des entreprises de Lorraine. Cette démarche commune des 3 régions (Champagne-Ardenne, Alsace, Lorraine) pour l’innovation est un signe important ", s’est félicité Manuel Valls.
A ces crédits s’ajoute le financement des projets d’intérêt régional, conduits par l’Anru , qui s’élève à plus de 33 millions d’euros pour la Lorraine . Au total, l’ensemble de ces crédits hors CPER représentent 260 millions d’euros.
Les financements européens, pour leur part, s’élèvent à 807 millions pour la Lorraine. S’y ajoutent, " les crédits du Contrat de plan interrégional du bassin de la Meuse - qui représente 47,4 millions d’euros - et la Convention interrégionale Massif des Vosges - 15,3 millions d’euros ".

4 priorités

L’enjeu du CPER Lorraine est également d’accompagner la région dans sa mutation industrielle en renforçant la compétitivité des entreprises et le développement de l’offre technologique. Quatre priorités ont été dégagées:
  • Les transports 
Le CPER 2015-2020 prévoit des investissements dans le domaine des transports à la hauteur de plus de 167 millions d’euros . Concernant les infrastructures routières, il est prévu de terminer en Moselle la voie rapide VR52 entre Rombas et l’autoroute A4 et d’aménager en Meuse la RN135, avec la déviation de Velaines et l’échangeur de Ligny-en-Barrois. L’objectif est également d’améliorer le réseau ferroviaire, aussi bien sur les lignes que dans les deux nœuds ferroviaires de Metz et Nancy, qui pourront ainsi développer leurs activités TER, fret et grandes lignes. Par ailleurs, deux pôles d’échanges multimodaux, dans les gares TGV de Sarrebourg et Saint-Dié, seront financés. En termes d’aménagement fluvial, l’installation du réseau haut débit le long de la Moselle sera achevée.
  • L’enseignement supérieur et la recherche 
104 millions d’euros, dont 44 millions d’euros de participation de l’État, sont consacrés à l’enseignement supérieur et à la recherche. " Ces crédits étaient essentiels pour vous, ils ont été revus pour prendre en compte vos priorités ", a expliqué le Premier ministre.
A l’occasion de sa visite du CEA Tech du Technopôle de Metz, Manuel Valls a souhaité que la Lorraine s’affirme davantage comme pôle universitaire et pôle de recherche en investissant dans les projets de recherche, notamment dans les domaines des technologies de la santé, des innovations énergétiques ou des ressources naturelles avec la filière bois.
Les structures dites "de transfert de technologie", qui permettent de faire le lien entre la recherche et ses débouchés industriels, seront également développées, comme celles, par exemple, du centre européen de recherche et de formation aux arts verriers à Vannes-le-Châtel (Meurthe-et-Moselle) ou encore de l’Institut supérieur européen de l’entreprise et de ses techniques en Moselle.
Le patrimoine universitaire lorrain sera modernisé et l’offre de logements étudiants à Nancy et à Metz enrichie.
  • La transition écologique
L’État consacrera, à ce troisième volet, près de 80 millions d’euros . Les outils de l'Ademe seront mobilisés pour permettre notamment à la région " de développer sa production d’énergies renouvelables et d’améliorer la performance énergétique de ses bâtiments ", a expliqué le Premier ministre.
  • Le volet territorial
La cohésion entre les territoires, axe majeur du volet territorial du CPER, vise à corriger les fractures territoriales en s’assurant que le développement de la région profite aussi bien aux zones les plus dynamiques qu'aux plus fragiles.
Les crédits du nouveau Programme national de renouvellement urbain permettront de soutenir cinq quartiers d’intérêt national et onze d’intérêt régional , notamment dans les villes de Freyming-Merlebach, Longwy ou Épinal. Les territoires ruraux ne sont pas oubliés: Sierck-les-Bains en Moselle et Commercy en Meuse ont été retenus pour bénéficier de l’expérimentation de redynamisation des centres-bourgs . Autres initiatives soutenues: la rénovation du musée lorrain de Nancy et le financement, à hauteur de 10%, du nouveau centre des congrès à Metz. 68,6 millions d’euros sont ainsi mobilisés. Enfin, une dotation de 35 millions d’euros est actée pour le fonds national d’aménagement et de développement du territoireLorraine.
L’État sera également très attentif aux grands projets transfrontaliers pour achever la liaison entre l’A30 et le Luxembourg, et notamment à l’opération d’intérêt national Alzette-Belval, conduite par le Grand-Duché, pour revitaliser des friches industrielles.
  • Le numérique
Élément central de la stratégie d’aménagement, le très haut débit bénéficiera d’un engagement de l’État de 125 millions d’euros.
Lors de son déplacement, le Premier ministre a également rappelé qu'au 1er janvier 2016 la France comptera 13 nouvelles régions . En se rapprochant de l’Alsace-Champagne-Ardenne, la Lorraine deviendra le cœur géographique d’une grande région européenne transfrontalière de 5,5 millions d’habitants . La Lorraine " sortira renforcée de ce rapprochement ". Il a également annoncé que la ville de Metz restera le siège de la zone de défense pour l’ensemble de la nouvelle région.

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