« Se saisir de cette crise pour en faire une opportunité »

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 08/07/2015

Le Premier ministre Manuel Valls a pris la parole ce mercredi 8 juillet 2015 à l’Assemblée nationale lors d’un débat sur la situation de la Grèce. Devant les députés, il a rappelé que la volonté de la France était de tout faire pour que la Grèce, « le berceau de l’Europe », reste dans la zone euro.

Tout faire pour que la Grèce reste dans la zone Euro

Devant la représentation nationale, Manuel Valls a rappelé que l’Europe est « à un moment crucial. Crucial pour la Grèce et le peuple grec ! Crucial, aussi, pour nous, et pour la construction européenne » . « Face aux défis colossaux de notre époque » , « l’Europe a besoin de solidarité » , mais aussi « d’unité et de stabilité » .
La voix des Grecs, qui ont voté « non » lors du référendum du 5 juillet, a été entendue et respectée par la France. « Par leur vote, les Grecs n’ont pas voulu couper les ponts avec l’Europe. Ils n’ont pas dit non à l’euro » , a souligné Manuel Valls, car ils sont conscients qu’une sortie de l’euro entraînerait « la baisse des revenus, les prix des importations qui explosent, y compris pour les biens de première nécessité » .
La volonté de la France n’est pas d’affaiblir la Grèce car « affaiblir la Grèce, c’est (…) nous affaiblir collectivement » . Elle a un objectif: « le maintien de la Grèce dans l’euro, et dans l’Union européenne », et s’appuiera sur ses partenaires et sur la force et la cohésion du partenariat franco-allemand pour y parvenir. « Nos deux pays le savent bien : cette relation n’est pas exclusive, mais elle est unique car ensemble, nous avons une capacité à entraîner » , a rappelé Manuel Valls.

Un dialogue rétabli et un accord possible

Depuis le sommet de la zone euro du 7 juillet, le dialogue est rétabli, « un accord est à portée de main » . La France se mobilisera « jusqu’au bout, fidèle à ses valeurs, pour aider la Grèce » . Mais c’est aussi au gouvernement grec « d’être au rendez-vous de son histoire et de l’histoire européenne » . Et il y a urgence, « nous avons cinq jours devant nous. C’est en partie le destin de l’Europe, comme construction politique, qui se joue. Nous devons pleinement nous engager. Le temps est à l’action » . Le Premier ministre a, par ailleurs, annoncé que « s’il y a un accord, l’Assemblée nationale devra se prononcer par un vote » .
Le Premier ministre a expliqué que la base d’un accord repose sur trois principaux éléments :
  • « des réformes nécessaires pour moderniser l’économie et bâtir un État solide, qu’il s’agisse de la TVA, de la question des retraites » ;
  • « des moyens pour financer la croissance en Grèce". Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a proposé 35 milliards d'euros pour apporter à l’économie grecque l’oxygène dont elle a besoin pour redémarrer » ;
  • « une perspective claire sur le traitement de la dette ». Le Premier ministre a appelé à « établir une trajectoire soutenable de la dette grecque pour les prochaines années », « moyen indispensable pour avancer vers une solution durable à la crise actuelle ».

Bâtir une Europe plus forte

Cette crise, c’est également l’occasion de montrer que l’Europe est capable de se relever. L’opportunité de bâtir « une zone euro renforcée, et donc une Europe plus forte » . Des progrès importants ont été faits ces dernières années, et notamment « le mécanisme européen de stabilité et l’Union bancaire » . Il reste beaucoup à faire « et la France, comme toujours, devra être et sera à l’initiative. Pour que l’Europe tienne sa place, avance, reste dans le cœur des peuples et continue de bâtir son histoire » . « Notre génération ne doit pas être celle qui laissera faire la dislocation de l'Europe » , a conclu Manuel Valls.
Vidéo dailymotion intitulée 'Allocution de Manuel Valls sur la situation de la Grèce et les enjeux européens'

Manuel Valls a pris la parole ce mercredi 8 juillet à l’Assemblée nationale lors d’un débat sur la situation de la Grèce.

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