Grand Paris : « passer des promesses à la concrétisation »

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 14/10/2014

Le Grand Paris est un projet au service des Franciliens : il a pour objectif d’améliorer leur cadre de vie et de corriger les inégalités territoriales. Mais c'est également un enjeu de portée nationale : l’Île-de-France représente à elle seule près du tiers du PIB français, elle doit s’inscrire dans la modernité marquée par l’émergence du fait métropolitain, partout dans le monde.

Afin de concrétiser les engagements de la communication en Conseil des ministres du 9 juillet dernier , le Premier ministre a réuni le 13 octobre un comité interministériel pour donner une vision globale au Grand Paris autour d'actions concrètes regroupées en quatre grandes priorités : les transports, le logement, le développement économique et la gouvernance.
Cette nouvelle étape en annonce d’autres : Manuel Valls a précisé qu’un nouveau comité interministériel sur le Grand Paris sera réuni avant l’été prochain, afin de traiter des enjeux sociaux, culturels, sportifs et de transition énergétique.

Les transports

12, millions de Franciliens réalisent chaque jour 41 millions de déplacements. C'est 17% de plus qu'il y a 10 ans.

La mobilité est un enjeu majeur de la vie quotidienne des Français. Il l'est d'autant plus en région parisienne : le système de transports francilien est soumis à d'importantes contraintes et doit savoir s'adapter aux besoins des usagers. Il constitue un élément essentiel de compétitivité et d'attractivité de la région et contribue à la création d'emplois. Sa modernisation et son développement sont donc une priorité du Gouvernement .
32,5 milliards d'euros seront investis dans le Grand Paris Express. L'État contribuera à hauteur d' 1,4 milliard d'euros dans le cadre du contrat de plan 2015-2020, a annoncé Manuel Valls le 13 octobre. Cette mobilisation financière sans précédent permettra la construction des nouvelles lignes du Grand Paris Express, qui, avec plus de 200 kms de lignes et 69 gares, seront utilisées par 2 millions de voyageurs par jour.
La région se verra de plus affecter 140 millions de recettes nouvelles, dans le cadre de la loi de finances 2015, pour la réalisation de plan de mobilisation qui doit permettre un effort de modernisation sans précédent du réseau existant (RER, métro, tramway, bus, etc.).
La construction du Nouveau Grand Paris générera 15 000 emplois par an durant les travaux mais surtout il permettra une meilleure efficacité du système francilien qui bénéficiera à tout le tissu économique. Le calendrier de réalisation est ambitieux : alors que les premiers travaux sont en cours (prolongement de la ligne 14 au nord de Saint-Lazare vers Mairie de Saint-Ouen), Manuel Valls a décidé d’accélérer le calendrier de réalisation des nouvelles lignes de métro pour permettre notamment de desservir les portes d’entrées du pays et bassins d’emplois majeurs que sont les aéroports de Roissy Charles-de-Gaulle et Orly, ainsi que le plateau de Saclay depuis Orly, dès 2024 .

Le logement

Il est indispensable de développer l'offre de logement, la qualité de l’habitat et la répartition équilibrée de l’offre, notamment sociale, sur le territoire francilien. C'est l'une des clés de l'attractivité du Nouveau Grand Paris. La construction de chaque logement crée de plus 1,87 emploi durable .

70 000, logements sont nécessaires pour satisfaire aux besoins des ménages, à la croissance démographique et à la croissance économique en Île-de-France.

L’intervention accrue de l’État en faveur du logement en Île-de-France est donc légitime. Elle doit se faire pour accompagner les collectivités locales dans leurs efforts et débloquer les projets lorsque cela est nécessaire.
A travers le Plan de Mobilisation pour l’Aménagement et le Logement, l’État s’engage dans la relance de la construction et la rénovation de l’habitat des Franciliens en proposant une nouvelle génération d’outils d’aménagement et un soutien aux collectivités qui construisent.
  • Dans les territoires à fort potentiel de création de logements, 40 opérations d'aménagement sont engagées ou en voie de l'être.
    5 premiers sites ont déjà été choisis pour être traités en priorité :

    territoires du canal de l'Ourcq (93),
    territoires de la cité Descartes (77/93),
    Villejuif - Campus grand Parc (94),
    Gennevilliers (92),
    Louvres Puiseux (95).

    Une quinzaine d'autres seront précisés ultérieurement.
  • La création d’une opération d’intérêt national (OIN) multi-sites permettra, en concertation avec les collectivités concernées d’accélérer et débloquer les situations complexes. Elle donnera à l’État des pouvoirs exceptionnels en matière d’urbanisme.
  • L'Agence Foncière et Technique de la Région Île-de-France sera transformée en Grand Paris Aménagement. Elle pilotera et coordonnera l’OIN multi-sites.
La mobilisation en faveur du logement s'accompagnera d'une action résolue pour résorber l' habitat indigne , notamment sur 19 territoires qui ont répondu à l'appel à projet lancé par l'État et l'Agence régionale de Santé, et pour lesquels l’État consacrera 20 millions d'euros sur 5 ans.
Enfin, pour accompagner la construction des équipements nécessaires et pour accueillir les populations nouvelles, une aide aux maires bâtisseurs est nécessaire ; son financement sera débattu dans le cadre de la loi de finances 2015.

Le développement économique

3e, L'Île-de-France se situe en 3e place des régions métropolitaines mondiales, derrière Tokyo et New York. C'est également la 1ère région économique d’Europe, la 2e destination européenne des investissements étrangers, le 1er centre européen de recherche (3e mondial), et la 1ère destination touristique du monde, avec 32 millions de visiteurs par an.

L'Île-de-France est la locomotive économique de la France. Mais c’est également la grande métropole européenne où le taux de croissance de l’emploi a été le plus faible ces dernières années (+0,1% par an). Son dynamisme économique doit donc être développé en même temps que sa capacité à résorber durablement ses difficultés sociales, urbaines et environnementales.
L'objectif du Grand Paris est double : faire de Paris une capitale économique mondiale tout en assurant un développement économique équilibré sur son territoire en faveur de ses populations. Le Grand Paris pourrait générer plus de 60 milliards d'euros de recettes publiques par an et 800 000 emplois pérennes à l’horizon 2030. Pour cela il est prévu de :
  • mieux utiliser les 7 pôles de compétitivité franciliens, les crédits du Programme des Investissements d’avenir (dont 40% sont concentrés en Île-de-France) et les projets novateurs pour développer les entreprises de demain du Grand Paris.
  • améliorer les liaisons du Grand Paris avec les régions et à l’international, en améliorant l’accessibilité aux aéroports et gares TGV franciliens.
  • renforcer l’attractivité du territoire, en facilitant l’implantation d’entreprises étrangères.
  • créer un système de gouvernance économique cohérent permettant le développement d’une « marque Grand Paris » visible et facilement identifiable pour les acteurs économiques (tourisme, investisseurs étrangers, entrepreneurs du Grand Paris).
De nombreux grands projets, publics ou privés, porteurs de création d’activités et d’emplois, emblématiques pour le Grand Paris, sont d’ores et déjà engagés : Campus Paris Saclay, Villages Natures, Port Seine Métropole, Europa City, Eurodisney phase IV, développement des plateformes aéroportuaires (Roissy, Orly, Le Bourget), renouveau du quartier d’affaires de la Défense, pôle innovation santé à Evry, notamment.
Le Gouvernement soutient également la candidature du Grand Paris à l'exposition universelle de 2025, un « grand projet métropolitain » susceptible de fédérer les énergies du Grand Paris, a déclaré Manuel Valls. Cette candidature, proposée par les collectivités, est également soutenue par les entreprises de la région.

Je vois dans la candidature à l'Exposition universelle 2025 une magnifique opportunité pour l'image dans le monde du Grand Paris et de la France.

Manuel Valls, le 13 octobre 2014

La gouvernance

Paris et « petite couronne » : la nouvelle Métropole du Grand Paris
Le Gouvernement a pris acte des nouvelles modalités d’organisation de la future métropole (Paris et « petite couronne ») proposées par le conseil des élus de la mission de préfiguration le 8 octobre. Il en partage les objectifs : lutter contre les inégalités afin de n’exclure aucun territoire ; répondre aux défis climatiques ; et surtout répondre à la crise du logement. Il appartient désormais au Parlement de décider, dans les prochains mois, des évolutions qui seront nécessaires.

1er janvier 2016, Une large majorité d’élus a convergé pour souligner la nécessité de créer une métropole, EPCI à fiscalité propre réunissant les communes de la zone dense, dès le 1er janvier 2016, et d’une intégration progressive des compétences.

Manuel Valls a cependant rappelé que la création de la métropole du Grand Paris au 1er janvier 2016 ne doit pas créer d'échelon supplémentaire. Elle impliquera donc la disparition des conseils généraux dans la métropole parisienne, dans l'esprit de la réforme territoriale. « Les Français et les habitants du Grand Paris ne comprendraient pas la création d'un échelon supplémentaire, alors que cette réforme vise la simplification » , a-t-il précisé pendant un discours à Créteil.
« Grande couronne » : des intercommunalités fortes
En parallèle de la création de la métropole au 1er janvier 2016, la nouvelle organisation intercommunale dans toute l’unité urbaine se met en place. Depuis le 28 août 2014, une large concertation est engagée, et les élus sont écoutés. La « Grande couronne » doit garder un niveau d'ambition élevé : des regroupements de 200 000 habitants représentent dès lors un minimum.
Les régions pourraient enfin être dotées d'une ressource dynamique. Pour limiter les concurrences entre les territoires, la fiscalité économique doit pouvoir converger vers un taux que décideront les élus.

Dans la métropole parisienne, un nouveau mouvement sera nécessaire, car la disparition des conseils généraux à l'horizon 2020 s'imposera ici sans doute plus qu'ailleurs avec évidence.

Manuel Valls, le 13 octobre 2014

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