Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement

Un atelier pour favoriser la coopération franco-roumaine sur le sujet des citoyens européens vulnérables en mobilité

La Dihal et l’ambassade de France en Roumanie se sont associées pour l’organisation d’un atelier qui s’est tenu à Paris le 3 octobre dernier sur le thème : « Citoyens européens vulnérables en mobilité > Dynamiques d'inclusion et pistes de coopération ».
Depuis leur réapparition dans les années 1990, les bidonvilles en France métropolitaine sont majoritairement habités par des migrants intra-européens pauvres.

Ces mouvements migratoires, parfois indûment confondus avec un supposé nomadisme, se sont développés avec l’élargissement de l’Union Européenne. Cette mobilité peut être pendulaire, caractérisée par des aller-retours fréquents entre le pays d’accueil et le pays d’origine, ou avoir une vocation permanente.

Quelles réponses existent pour l’inclusion de ces populations dans les pays d’accueil et dans les pays d’origine ? Quels échanges construire et quelles formes de coopération mettre en œuvre entre ces pays ? Telles étaient quelques-unes des questions que les intervenants à la fois français et roumains de cet atelier étaient invités à traiter.

Les interventions de Samuel Delépine, maître de conférences en géographie à l’université d’Angers, et Iulian Stoian, chef du département des politiques publiques de l’Agence nationale pour les Roms, ont ainsi apporté un éclairage sur les causes de ces migrations, qui sont essentiellement liées à la précarité et ne sont pas spécifiques aux Roms.

Bogdan Suditu, maître de conférences en géographie à l’université de Bucarest et Camille Lloret-Linares, Directrice de la solidarité à la mairie de Villeurbanne, ont, par leur retour d’expérience de politiques de logement, donné des éléments de réflexion sur les solutions de logement pouvant être proposées en France et en Roumanie. Daniel Radulescu, président de l’Agence nationale des Roms a exposé les enjeux de la coopération franco-roumaine, tandis que Marie-Hélène Nédelec, vice-présidente de Nantes Métropole, et Dr Marius Vladu, expert en développement rural à l’université de Craiova, sont revenus sur les succès de la collaboration entre Nantes et les Judets du Dolj et Mehedinti.

La discussion a également porté sur la prise en compte de la problématique au niveau européen. Alors que des débats s’engagent à Bruxelles pour une évolution du cadre européen pour l’inclusion des Roms, il a été souligné la nécessité de mieux cibler la question des migrants intra-européens, sans faire référence à l’origine ethnique ou culturelle des personnes.