Outre-mer : sur les pas de la conférence de Paris sur le climat

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 09/04/2019

De nouveaux programmes pour les territoires d’outre-mer, c’est ce qu’apporte la Trajectoire outre-mer 5.0.

Lancée le 8 avril 2019 par la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, la Trajectoire outre-mer 5.0 donne un cap au développement et à la transformation des 12 territoires ultra-marins français. La priorité est donnée au développement durable.

Ce qui est mis en œuvre en outre-mer

En reprenant les 17 objectifs de développement durable de la Conférence de Paris sur le climat, la stratégie outre-mer 5.0 se décline à travers cinq grands objectifs « zéro ».
Premier objectif : zéro déchet , pour économiser et préserver les ressources des territoires. Cet objectif se concrétise notamment par le plan d’action pour résorber le stock de véhicules abandonnés dans les territoires. Le but : collecter 60 000 véhicules abandonnés en trois ans. En 2018, une phase expérimentale de ce plan d’action a été menée en Guadeloupe et en Martinique.
Second objectif : zéro carbone , pour développer les énergies renouvelables en outre-mer. La mise en œuvre de cet objectif passera par la conversion des centrales électriques à charbon en Guadeloupe et à la Réunion.
L’objectif zéro polluant agricole vise à réduire l’utilisation de produits chimiques dans l’agriculture, et ainsi à mieux protéger les populations. Pour y parvenir, le plan Ecophyto II prévoit de diminuer de 50 % le recours aux produits phytosanitaires d’ici 2025.
Avec « zéro exclusion » , la stratégie se fixe également un objectif d’inclusion sociale, pour lutter contre toutes formes de discrimination et d’inégalité. À cet effet, l’offre de soins doit être renforcée par le financement de 100 postes entre 2018 et 2019, notamment à Mayotte et en Guyane.
Dernier objectif : zéro vulnérabilité , pour agir au mieux contre le changement climatique et les risques naturels qui en découlent. Les territoires d’outre-mer sont particulièrement exposés aux phénomènes climatiques : en 2017, l’ouragan Irma avait durement frappé les territoires de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. L’objectif zéro vulnérabilité se réalise notamment avec l’adaptation des bâtiments aux normes anticycloniques et antisismiques.

Une stratégie inspirée des ambitions citoyennes

Habités par 2,7 millions de personnes, les territoires d'outre-mer possèdent bien des particularités : un éloignement de la métropole, une situation d’insularité, des climats tropicaux, mais aussi une large biodiversité et des ressources naturelles disponibles. Ces spécificités ultramarines demandent d’adapter les politiques publiques aux besoins de chaque territoire.
« La Trajectoire outre-mer traduit ainsi une nouvelle manière d’imaginer et de construire les Outre-mer de demain » déclarait Annick Girardin, le 8 avril 2019. Car la trajectoire est issue d’un processus engagé en octobre 2017 : les Assises des Outre-mer . En donnant la parole à 25 000 personnes, ce temps d’échange citoyen a permis de faire émerger des projets et ambitions propres aux territoires ultramarins.

Guadeloupe (383 000 habitants)

Guyane 297 000 habitants, La Réunion 866 000 habitants, Martinique 364 000 habitants, Mayotte 270 000 habitants, La Nouvelle-Calédonie 282 000 habitants, La Polynésie française 282 000 habitants, Saint-Barthélemy 9 600 habitants, Saint-Martin 36 000 habitants, Saint-Pierre-et-Miquelon 6 200 habitants, Les Terres Australes et Antarctiques Françaises 200 habitants, Wallis-et-Futuna 12 000 habitants

« 2,7 millions de nos concitoyens résident dans les Outre-mer. Ils sont porteurs de projets, expérimentent des solutions, innovent et sont pleinement les acteurs de notre siècle », indiquait la ministre en juin dernier. « Ils sont aussi les premiers témoins des défis et des déséquilibres qui menacent certains territoires. Les consulter était une évidence. »
Après plusieurs mois de consultation, les Assises des outre-mer ont abouti au Livre bleu outre-mer. Publié en juin 2018, l’ouvrage reprend les conclusions des Assises et donne au Gouvernement les grandes orientations pour le développement de ces territoires.
À l’intérieur, les grands piliers pour transformer les outre-mer : d’abord, en faire des « territoires à vivre » en assurant des niveaux de service public effectifs. Ensuite, les accompagner financièrement et juridiquement dans leur transformation. Troisième pilier : en faire des territoires pionniers des défis environnementaux . Enfin, en faire des territoires de rayonnement et d’influence internationaux de la France.
Chaque semestre, le Comité interministériel des Outre-mer se réunit pour s’assurer de la mise en œuvre de ces grands piliers. Le prochain Comité aura lieu en septembre 2019, avant un bilan d’étape début 2020.

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