Réunion du comité de suivi du dispositif "Un Chez-soi d'abord"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 10/03/2021|Modifié 11/03/2021

Le comité de suivi du dispositif d’appartements de coordination thérapeutique « Un chez-soi d’abord » (ACT-UCSD) qui s’est tenu le mardi 2 mars 2021 sous la présidence de Sylvain Mathieu, délégué interministériel a réuni près de 70 personnes. L’année 2020 a été marquée par la crise de la covid-19 mais celle-ci a peu impacté la dynamique de déploiement du dispositif grâce à un investissement soutenu de l’ensemble des acteurs. A ce jour 18 dispositifs sont autorisés et 3 autres sont en cours d’ouverture soit 1465 places ouvertes d’ici fin du premier trimestre 2021.

Sur cette année, environ 1000 personnes ont été accompagnées (soit 88% de l’effectif attendu) et 93% d’entre elles sont logées et ceci en moins de 8 semaines y compris sur les territoires tendus sur le plan de l’accès au logement. Sur ce volet plus de 320 logements ont été captés pour 80% d’entre eux sur le parc privé. Enfin, la dynamique se maintien sur les sites avec un turn-over de 10% en moyenne et des sorties vers une insertion dans la cité pour plus d’1/3 des personnes sorties sur l’année 2020.
Les personnes intégrées dans les dispositifs sont majoritairement des hommes (84%) de 42 ans d’âge moyen (46 ans pour les femmes et 41 ans pour les hommes) français (89%) célibataires (86%) et sans enfants (56%) ; 86% d’entre eux ont des ressources (dont 64% une AAH) et seuls 3% n’ont pas de droits ouverts à l’assurance maladie à l’entrée et 13% n’ont pas de couverture complémentaire enfin, 1/3 d’entre eux ont une mesure de protection pour majeur (tutelle ou curatelle). Sur le volet santé, 2/3 ont eu un diagnostic de schizophrénie et 1/3 d’autres troubles sévères, 30% ont des comorbidités somatiques connues à l’entrée et 60% des consommations de substances psychoactives déclarées.
Malgré des droits ouverts et un suivi antérieur, 80% des personnes étaient à la rue, prison ou hébergement d’urgence à leur entrée et la grande majorité d’entre elles a passé entre 3 et 10 ans à la rue ou sans chez-soi avec des risques majeurs d’aggravation de leur état de santé.
L’accompagnement intensif des équipes sur l’année 2020 a permis un maintien dans le logement de 84% des personnes et moins de 2% d’entre elles ont été perdues de vue. Leur qualité de vie s’est globalement améliorée et les périodes d’instabilité et de crise sont moins profondes et mieux anticipées par les personnes au fil du temps. S’agissant du Covid-19, aucun cas déclaré sévère hospitalisation ou décès lié à l’infection n’a été déclaré et les équipes ont mis en places des mesures adaptées (suivi téléphonique et visite au domicile) dès la première semaine de confinement.
Pour faciliter le suivi des personnes accompagnées, un logiciel (HOPE) a été développé et sera déployé sur tous les sites permettant aussi aux personnes elles-mêmes un accès à l’ensemble des données les concernant.
Les perspectives 2021/2023 visent la poursuite du déploiement notamment sur les villes moyennes s’appuyant sur des dynamiques lancées par les ARS et les services de la cohésion sociale et la poursuite de l’expérimentation du Un chez-soi d’abord jeunes sur Lille et Toulouse.

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