L’investissement dans les entreprises de la « deep tech » fait partie de la feuille de route du plan « France 2030 » exposé par le président de la République, le 12 octobre 2021.
« Il n'y a pas de France industrielle contre la France des start-up ». À l'occasion de la présentation, à l'Élysée, de France 2030 , le chef de l’État a voulu illustrer cette idée.
L’objectif de réindustrialisation de la France, énoncé dans ce plan d'investissement, passe par les jeunes entreprises innovantes, et en particulier celles de la « deep tech ».
Qu'est-ce que la « deep tech » ?
La « deep tech » c’est le domaine de la technologie de pointe.
Les domaines explorés sont les sciences des matériaux, l'intelligence artificielle, les « machines learning », les biotechnologies, la « blockchain », le « Big Data », la robotique, la photonique, l'électronique, les technologies quantiques...
Le très haut niveau d’innovation des technologies développées donne aux entreprises – jeunes pousses ou « start-up » technologiques, entreprises « high-tech »… – un avantage compétitif reposant sur une rupture technologique par rapport à l’existant. D’où l’appellation de « technologie disruptive »
« La réalité de la France des "start-up", c'est une France qui est partout sur les territoires. Et la réalité de la France industrielle, c'est qu'elle se nourrit des "start-up" énergétiques », a rappelé le président de la République Emmanuel Macron.
Des obstacles à la phase d'industrialisation
Au nombre d’environ 1 500 en France, les entreprises de la « deep tech » sont confrontées à des difficultés pour trouver un financement pour ouvrir des sites de production.
Si les « start-up » industrielles sont soutenues par les aides publiques pour la partie recherche et développement (R&D) avec le plan France relance notamment, la phase d'industrialisation manque encore de soutiens. Les financeurs en fonds propres, les banques, les garanties et prêts publics sont limités.
Avec pour conséquence, « si on perd la bataille avec l'industrialisation qui se fait ailleurs, souvent, on perd le marché », souligne le président.
Financer la « deep tech »
L’enjeu est d’ offrir un cadre favorable aux « start-up » qui sont prêtes à prendre le risque de l’industrialisation. Pour cela, une série d’obstacles doivent être levés dont celui de l’investissement.
« Nous voulons nous doter d’une stratégie en investissement, en capital, dans la Deeptech et dans les "start-up" industrielles […] Au total, ce sont près de 5 Mds € dont 3 en fonds propres, que nous sommes prêts à injecter pour la croissance de nos écosystèmes de recherche et d'innovation en la matière », a annoncé le président Emmanuel Macron.
Objectif fixé par le chef de l'État : « au moins 100 sites industriels par an en 2030 […] dans le cadre de cette "deep tech." »