Prisons : mieux soigner et accompagner la réinsertion

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 02/07/2019

La feuille de route pour améliorer la prévention et l’accès aux soins en prison a été présentée, le 2 juillet 2019, par Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, et Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé.

Les personnes placées sous main de justice (les personnes en détention et les jeunes de la Protection judiciaire de la jeunesse) sont particulièrement vulnérables. Elles souffrent de carences sanitaires importantes et pour certaines de pathologies mentales dans des proportions supérieures à la moyenne. Le taux de suicide est supérieur de 6 % par rapport à la population générale (selon l'Observatoire international des prisons).
Si les mesures privatives de libertés ont pour objet de protéger la société et de sanctionner les personnes condamnées, elles ne doivent pas entraver le projet de reconstruction pour se préparer à la sortie, pour se réinsérer. La santé est un facteur indispensable de ce cheminement.
Pour tenir compte de la situation de santé des personnes placées sous main de justice et de remédier à des pathologies souvent aggravées par la vie en établissement pénitentiaire, le Gouvernement a décidé de lancer deux études nationales afin d’actualiser les connaissances sur l’état global de la santé somatique et psychiatrique en prison, le dernier état des lieux datant de 2004. Le plan prévoit d’ augmenter le nombre de place en unités spécialisées dans les hôpitaux pour prendre en compte ces deux problématiques de santé.

Améliorer l’accès aux soins

Le plan permettra notamment la généralisation de la télémédecine . La technique de consultation à distance est particulièrement adaptée pour améliorer l’accès à certaines spécialités médicales (dermatologie, ophtalmologie, consultations de pré-anesthésie, etc.). Le praticien pose le diagnostic à distance ou répond aux questions du médecin présent aux côtés du patient. Ainsi, les extractions à but médical des personnes détenues peuvent être limitées.
Les mineurs pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse bénéficieront du déploiement dans toutes les régions du Service sanitaire . Celui-ci est effectué par près de 50 000 étudiants en médecine - futurs médecins, sages-femmes, infirmiers, pharmaciens, dentistes, kinésithérapeutes, etc. – pour promouvoir les comportements favorables à la santé comme une bonne nutrition, mais aussi sensibliser aux méfaits d'une mauvaise hygiène, ou des addictions au tabac ou à l’alcool, etc.
Pour mieux prévenir le suicide en prison, les personnels pénitentiaires bénéficieront d’une formation aux risques suicidaires. Les personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie liée pour certains au grand âge vont faire l’objet d’une attention particulière.
Enfin, la continuité de la prise en charge à la sortie de prison sera également assurée . L’ouverture de Structures d’accompagnement vers la sortie (SAS) permettra d’accompagner les détenus libérés dans la continuité des soins dont ils bénéficiaient en prison. Objectif : donner toutes ses chances à la réinsertion et éviter ainsi les risques de récidive.

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