Patrick Olivier « Notre ambition est de structurer une expertise globale sur le champ des transitions »

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 30/01/2023|Modifié 30/01/2023

Fort d’une expérience au sein de structures publiques et privées, Patrick Olivier bénéficie d’une expertise de l’investissement de l’État sur le territoire pour accompagner le développement économique et social. Il a notamment été directeur régional de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités dans les Hautes-de-France. Il a pris le 1 décembre 2022 la direction du Pôle « Transition écologique, industrielle et agricole » au sein du secrétariat général pour l’investissement (SGPI) qui pilote France 2030. Il nous parle des enjeux et défis à venir.

1/ Le Pôle « Transition écologique, industrielle, et agricole » du SGPI a été récemment créé et vous venez d’en prendre la direction. Pouvez-vous nous en présenter les différentes composantes?
Le Pôle intègre tout ce qui peut préparer la production de demain. Il couvre la production d’énergie (le nucléaire et les énergies renouvelables), jusqu’à l’agriculture, les forêts et l’agroalimentaire en passant par les enjeux de décarbonation de l’industrie, l’hydrogène décarboné et toute la transformation des secteurs du transport ainsi que les métaux critiques et matériaux biosourcés notamment pour la fabrication des batteries. Il a également le sujet des villes durables et leur adaptation aux transitions climatique et énergétique auxquelles on associe un volet d’innovation territoriale. C’est un Pôle assez vaste qui englobe de nombreux sujets. Son influence sectorielle est encore plus forte avec les axes formation ou recherche.
2/ Quels sont les principaux enjeux actuels en matière de transition écologique, industrielle et agricole et quelles sont les ambitions portées par France 2030 ?
En structurant les différents objectifs et leviers de France 2030 en « pôles thématiques », l’objectif est de favoriser les échanges entre secteurs, créer du lien, proposer de nouvelles idées et structurer une expertise globale sur le champ des transitions. Il y a un enjeu de coordination et d’animation très fort de notre part pour faire émerger des consensus, faire converger les ministères et parties prenantes afin d’atteindre nos ambitions en matière de transition de nos modes de production et de vie. Pour en présenter quelques-unes : la sécurisation de la production d’un million de véhicules électriques en France à l’horizon 2027 et de trois giga-factory de batteries, l’accélération de la transition agroécologique et alimentaire grâce au financement de technologies innovantes et de leur mise en œuvre, la sécurisation de notre cible de 6,5 GW d’électrolyse installée en 2030 dans l’hydrogène décarboné ou encore l’accélération de l’innovation et l’industrialisation des énergies renouvelables, notamment le photovoltaïque, l’éolien flottant et les réseaux énergétiques. Pour rappel, France 2030 est notamment défini par l’objectif transversal consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie.
3/ Quelles sont les principaux défis/challenges qui vous attendent et comment comptez-vous les relever ?
Je dirai qu’ils sont ceux de France 2030. Le principal défi est de réussir les transitions en soutenant des projets à impact social et environnemental et répondre aux besoins et usages actuels en termes de mobilité ou d’habitat par exemple, mais également en termes de formation aussi bien sur de nouveaux métiers que sur de nouvelles façons de vivre et produire.  Notre rôle est aussi d’identifier le bon niveau d’intervention de l’Etat pour « dérisquer » les projets afin de permettre à des acteurs privés de prendre le relai au niveau financier ou technologique. Il faut aussi challenger les sujets notamment pour débloquer des situations ou identifier de nouvelles opportunités afin de créer de futurs leaders français. Je pense que l’on doit s’interroger en permanence sur nos actions et nos choix pour être plus efficace. C’est tous les jours qu’il faut réfléchir à l’avenir.
Je vois France 2030 comme une marque du savoir-faire, un étendard de l’innovation et de la transformation française, la garantie pour un entrepreneur d’avoir toutes les conditions de la réussite.  Nous avons tous les atouts, tous les secteurs et des territoires dynamiques. France 2030, c’est la démonstration que l’on est une grande puissance du « faire mieux ».

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