La Libération de Paris, victoire militaire et politique des Français

Publié le : 16/08/2017
Le général Leclerc, nommé gouverneur militaire de Paris par intérim depuis décembre 1943, a reçu du général de Gaulle l'ordre de libérer la capitale.

Affirmer l'indépendance du peuple français

Pour les Alliés, la libération de Paris n’est pas une priorité stratégique, après le débarquement de Normandie et celui de Provence le 15 août. Les ordres du général Eisenhower, commandant en chef des armées alliées, sont alors de contourner la capitale et de poursuivre l’armée allemande qui se replie vers l’est. Mais le premier objectif du général de Gaulle est au contraire de libérer la capitale le plus rapidement possible et d’affirmer l'indépendance du peuple français.
 
Aussi, la libération de Paris débute-t-elle le 10 août 1944. Ce jour-là, les cheminots se mettent en grève, suivis cinq jours plus tard par les employés du métro et les policiers, puis par les postiers le 18 août. Paris se couvre d’affiches appelant à l’insurrection. On voit des drapeaux français apparaître aux balcons des immeubles. Le 19 août, les FTP-FFI (Francs-tireurs et partisans des Forces Françaises Libres) du colonel Rol-Tanguy attaquent et des combats sporadiques éclatent un peu partout dans la capitale. Le Conseil national de la Résistance (CNR) se refuse à assister à la victoire en simple spectateur.

25 août 1944 : le général Leclerc entre dans Paris

Le 20 août, le général de Gaulle convainc le général Eisenhower d’intervenir et de laisser le général Leclerc faire un crochet par la capitale.
 
Le vendredi 25 août 1944, la 2e Division blindée du général Leclerc entre donc dans Paris, appuyée par la 4e Division d’infanterie américaine. Après de rapides et violents combats, les troupes d’occupation capitulent face au général Leclerc à 15h30, devant la gare Montparnasse. L’acte de capitulation est signé par le général Dietrich Von Choltitz, commandant du 84e corps d’armée allemand, et contresigné par le colonel Henri Rol-Tanguy, chef régional des FTP-FFI. À 16h30, le général de Gaulle arrive, gare Montparnasse, et se voit remettre par le général Leclerc l’acte de capitulation des Allemands.

Retour à l'unité nationale et à l'ordre républicain

Reçu ensuite à l’Hôtel de Ville par Georges Bidault, président du CNR, le général de Gaulle apparaît pour la première fois devant la foule parisienne en liesse. Sa voix s’élève : « Nous sommes ici. Nous sommes ici chez nous dans Paris levé […] Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière : c'est-à-dire de la France qui se bat. C'est-à-dire de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. »
 
Le soir même, le général de Gaulle s’installe au ministère de la Guerre, rue Saint Dominique, en qualité de président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Le lendemain, 26 août, le triomphal accueil qu’il reçoit en descendant les Champs-Élysées marque le retour à l’unité nationale et à l’ordre républicain.

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