Intervention de Jean Castex depuis le centre hospitalier d'Auch

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 14/02/2022

Publié par gouvernementFR
On a encore un nombre d’hospitalisations, alors peut-être pas en soin critique, mais en tout cas, des hospitalisations dites conventionnelles qui restent à un niveau très soutenu, on, l’a encore, au niveau national. Mais on observe une décrue qui n’est pas encore complètement constatée ici. On sait qu’il y a un certain effet retard. Évidemment, on souhaite que cela arrive rapidement dans la région et dans le département, en particulier, c’est donc un établissement qui est en forte tension, qui a des problèmes de personnel comme beaucoup d'établissements. Peut-être encore plus de personnel médical que nous n’en avons constaté ailleurs et qui de surcroît souffre de conditions immobilières, qui sont, et il faut bien le dire, je l’ai encore, nous l’avons encore constaté au cours de la visite qu’on a effectuée, qui sont particulièrement défavorables, et là, qui placent le centre hospitalier d'Auch dans une situation encore plus critique que dans d'autres. Vous m’avez entendu le dire régulièrement que ces concertations montrent que nous devons absolument réinvestir, réarmer notre système de santé. Et il a tenu le choc, il faut le dire, pendant cette crise qui n'est pas terminée, même si nous avons un certain nombre d'indicateurs d'amélioration et que nous avons pris les dispositions en conséquence. Mais si la phase aiguë, on va dire, de la crise semble derrière nous, en tout cas, évolue favorablement, il est impératif que nous retirions collectivement des enseignements structurels de ce qui s'est passé. Donc, je rappelle que c'est ce que nous avons commencé de faire. D'abord sur le fonctionnement des établissements de santé, sur les moyens qui leur sont alloués, non seulement, évidemment, ça s'appelle le Ségur, nous avons abondé les rémunérations des personnels. Le Ségur, c'est 9 milliards d'euros de revalorisation. C'est inédit, je le dis souvent depuis la création de la Sécurité sociale en 1945. Et encore, vous voyez bien, c'est l'actualité du moment. Il y a encore des catégories de personnel qui n'ont pas été concernées et sur lesquelles nous devons réintervenir. Nous annoncerons sans doute même sûrement des mesures complémentaires, notamment à la faveur de la conférence sur les métiers et l’accompagnement [inaudible] hospitalier, c'est ça qui donne les moyens à tous les établissements. Voilà donc, on sait, grosso modo, que les moyens nécessaires pour les hôpitaux, c'est au moins compte tenu de l'évolution des techniques médicales de vieillissement de la population, c’est au moins 3, 3,5 % par an. C'est des tendances lourdes et fortes. Et c'est vrai que sur les 10 ou 15 dernières années, on était plutôt sur des moyennes, je l'ai même calculé, autour de 2,35 %. On était même tombé à 1,8 au milieu des années 2015, des années 2010. Donc nous avons, le Parlement a voté, je salue les parlementaires qui sont là, des nouveaux Ondam. On est sur des moyennes qui dépassent 4,75 % et l'Ondam pour 2022 a été votée hors crédits de crise à +4,1 %. Donc, c'est un effort de la nation et évidemment, c’est difficile parce qu’on est [inaudible] qui n'est pas [inaudible]. Je voulais souligner [inaudible] cette inflexion forte par l’hôpital [inaudible]. Voilà, puisque je suis allé regarder les comptes de cet [inaudible], disposer de la part de l'Agence régionale de santé. Là aussi, vous voyez, et encore, il était soutenu, je le dis, sur la période, grosso modo, 2010-2017. On a une moyenne de recette qui a progressé de 3,5 % sur cette [inaudible] sur l’attractivité du métier, n’a pas encore produit tous les faits. Je citais tout à l’heure [inaudible] sur les personnels médicaux, qu’à évoqués à bon droit la présidente de région, qui est un point majeur pour le pays, pas que pour les hôpitaux. Au moins autant pour nos concitoyens dans la médecine libérale. Mais là aussi, vous savez bien qu’on est dépendant de choix lourds qui ont été faits pendant des décennies. Je donne toujours, pardonnez-moi d'insister, mais ce chiffre qui à lui seul, résume la population, la situation, la population française a vieilli, la population française s'est accrue et pourtant, le numerus clausus en 2018 était inférieur à ce qu'il était en 1972, date de sa création. je ne sais pas si on mesure bien. On formait plus de médecins en 1972 qu'en 2018, tout est dit. Vous voyez très bien comment a évolué le pays, sans parler des habitudes de travail des médecins, qui ne sont plus tout à fait les mêmes. Donc, tout ça, c'est une responsabilité [inaudible] on est passé de 8 124 à 10 648 si on veut être très précis, c'est-à-dire une augmentation de 20 %. À terme, ça va permettre la création de [inaudible] mais à terme, puisqu'il faut 10 ans à peu près pour créer des médecins. Donc, nous devons gérer cette période intermédiaire, et comme ça a été dit, nous devons jouer sur tous les registres. Sur tous les registres, y compris celui du salariat, puisque je veux saluer l'initiative, ici, dans le Gers. Nous avons, cela a été également indiqué, modifié la loi. Nous avons développé les maisons de santé pluridisciplinaires, enfin, nous faisons, nous devons ensemble faire feu de tout bois pour améliorer, pour accroître la ressource médicale avant que le desserrement du numerus clausus ne produise ses pleins effets. Et croyez bien que nous nous sommes mobilisés, c'est un enjeu collectif [inaudible]. Je suis venu à Auch aujourd'hui pour l'illustrer parce que comme je le disais, nous avons un établissement [inaudible] pour employer des termes plus doux [inaudible] qui méritent là aussi que nous préparions et que pour [inaudible] le dispositif. On s'est donné là encore les moyens pour cela, ça s'appelle cette fois-ci le Ségur mais de l'investissement. Je vous rappelle 19 milliards d’euros pour ceux qui se souviennent, il y en a beaucoup ici. C'est deux fois les plans hôpital 2007 et hôpital 2012 réunis dans la belle région Occitanie que vous présidez, chère Carole, ça représente un investissement de l’État de 1,6 milliard, je le dis sous couvert du directeur général de l'Agence régionale de santé. Les deux plans, j'ai fait faire un petit calcul, hôpital 2006, hôpital 2012 sur la région, si on reconstitue, c'était 600 millions d'euros. On passe de 600 millions à 1,6 milliard, c'est un effort significatif. Et dans le Gers, évidemment, dans le secteur médico-social le Ségur concerne aussi les EHPAD entre autres. Dans le secteur médico-social, c’est d'actualité, nous allons investir [inaudible], c'est-à-dire 5 fois plus qu'au cours de la période passée. Et pour les hôpitaux gersois, alors là, évidemment, c'est grâce, j'allais dire à l'hôpital d'Auch, des sommes tout à fait significatives, 170 millions, ça n'arrivera pas tous les jours. Je le dis aux heureux élus gersois. Alors là, je n'ose même pas comparer puisqu'on va refaire à l'hôpital. On est de l'ordre de grandeur c’est de 1 à 10. Mais c'est un peu logique vu ce que nous allons annoncer. Mais en dehors d’Auch sur lequel, évidemment, je vais revenir, il y aura 25 opérations d'ampleur, 4 établissements de santé, 16 EHPAD, vous les connaissez. On a donné la priorité, enfin, l’ARS a donné la priorité à la réhabilitation de l'accueil des personnes âgées, en lien étroit, évidemment, avec le conseil départemental, monsieur le président. Donc des établissements qui en avaient bien besoin, Cologne, Condom, Fleurance, Gimont, Lectoure, L'Isle-Jourdain, Lombez, Samatan, Masseube, Mirande, Montréal, et bien entendu, Vic-Fezensac. Dès 2021, c’est-à-dire l'année dernière, on avait débloqué une première enveloppe de 5,4 millions pour engager des premiers travaux. Et je cite, parce que je crois, je vois le député Jean-René CAZENEUVE et le président du conseil départemental, je crois qu'il y en a une qui est très emblématique au Centre hospitalier intercommunal de Lombez, Samatan. Et il me semble, si je dis ça, c'est que vous y étiez il y a quelques jours, en présence des maires de ces deux localités, pour lancer cette opération emblématique qui permettra de rénover les bâtiments de l'hôpital et de reconstruire carrément l'établissement d'hébergement des personnes âgées. Et [inaudible]. Opération de réflexion. Ils nous l'ont dit d'ailleurs dans les services qu'il avait vu pour l'achat de nouveaux équipements biomédicaux. Je n'oublie pas de citer le Centre hospitalier spécialisé où des efforts ont également été faits, notamment pour les salles d'activités de la Clinique des adolescents et par exemple au Centre hospitalier de Condom, on a renouvelé la flotte ou le véhicule du SMUR. Et puis, vous le savez, dans ce segment de l'investissement, il y a le volet - auquel pour le Gers, 17 millions d'euros ont été affectés pour regagner des capacités d'investissement à long terme. Je dois dire aussi un mot parce que c'est dans l'actualité de l'imagerie médicale. Je sais que vous avez été très accompagné par l'ARS, que vous venez d'inaugurer un deuxième scanner, qui est prévu, un deuxième IRM, je parle sous votre contrôle, à la fin de la présente année, qu'il y a le mammographe, hein ? Le célèbre mammographe, j’ai moi-même, acheté un petit morceau de pelouse du stade Jacques FOUROUX pour contribuer à cette opération magnifique. Et j'irai voir Monsieur (inaudible) dans un instant. Cette opération, évidemment, va aboutir. Et je sais aussi ou je me réjouis que l'ARS vient d'ouvrir un appel à projets pour un nouveau scanner, un nouveau IRM, en plus de tout cela pour le Gers, mais qui sont absolument nécessaires. Et puis donc, il y a évidemment l'opération emblématique de ce Ségur de l'investissement qui va donc être la reconstruction de l’hôpital d'Auch, dont nous allons affecter en tout à cette opération 142 millions. Les 18 millions de la région, je vais y revenir dans un instant. Donc, pour ce qui concerne l'État, ce sera donc les 117 millions plus les 7 millions de désendettement qui avaient déjà été annoncés. Donc, c'est une opération lourde. Je remercie la région. Je le dis parce que, ça ne marche pas souvent, toutes les régions, ce n'est pas leur compétence directe, ne font pas le choix de venir aux côtés de l’État sur l'investissement hospitalier. Et je ne peux donc que féliciter le choix de la région Occitanie et de sa présidente.
Le Premier ministre a précisé, le 14 février 2022, les contours et le financement du projet de construction du nouveau centre hospitalier d’Auch (Gers), qui permettra d’améliorer les conditions de travail du personnel et la prise en charge des patients.

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