Le Gouvernement renforce les mesures aux frontières pour limiter la diffusion des variants d’intérêt du coronavirus

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 17/04/2021

Alors que la situation épidémique se stabilise sur le territoire national, sous l’effet des mesures de freinage mises en place depuis deux semaines et de l’accélération de la campagne vaccinale, la propagation non maîtrisée du virus dans certains pays, et en particulier de plusieurs variants d’intérêt faisant craindre un risque de transmissibilité accrue ou d’échappement vaccinal, imposent un renforcement des mesures de contrôle des arrivées depuis ces pays.
Depuis la fin du mois de janvier dernier, les conditions de déplacement vers la France en provenance de la plupart des pays extra-européens étaient strictement encadrées : les frontières extérieures à l’espace européen sont fermées par principe depuis mars 2020 et seuls peuvent voyager de façon dérogatoire les ressortissants français et européens, ainsi que certaines catégories limitées de personnes justifiant d’un motif impérieux ; tous doivent justifier de la réalisation d’un test PCR négatif et s’engager à observer une période d’auto-isolement de 7 jours.
Face à l’aggravation de la situation épidémique du Brésil, une suspension des vols depuis ce pays a été décrétée le mercredi 14 avril. Cette suspension sera prorogée jusqu’au vendredi 23 avril inclus, délai nécessaire pour permettre la reprise des vols en l’accompagnant de mesures complémentaires de contrôle des arrivées sur le territoire métropolitain et en Guyane.
Ainsi, en complément des dispositions déjà en place, les mesures suivantes s’appliqueront pour les personnes arrivant du Brésil à compter du samedi 24 avril :
  • la liste des motifs et des catégories de personnes autorisées à venir en France sera restreinte, pour l’essentiel, aux seuls ressortissants nationaux, leurs conjoints et enfants, et aux ressortissants de l’Union européenne ou d’un pays tiers ayant leur résidence principale en France ;
  • le dispositif de test avant l’embarquement sera renforcé, en imposant un test PCR négatif de moins de 36h (au lieu de 72h), ou un PCR négatif de moins de 72h accompagné d’un test antigénique négatif de moins de 24h.
la réalisation d’un test antigénique sera rendue systématique à l’arrivée en France, avant de quitter l’aéroport.
Chaque personne en provenance de ces pays fera l’objet d’une mise en quarantaine pour 10 jours, décidée par arrêté préfectoral et accompagnée de restriction des horaires de sortie du lieu d’isolement.
Un système de vérification sera mis en place, avant l’embarquement puis à l’arrivée, de l’existence d’un lieu de quarantaine adapté aux exigences sanitaires et des contrôles du respect de la quarantaine seront effectués au domicile par la police ou la gendarmerie nationales, accompagnés d’un renforcement des amendes en cas de non-respect de l’isolement.
Ces mesures s’appliqueront aussi pour les personnes revenant d’Argentine, du Chili et d’Afrique du Sud où la présence de variant d’intérêt est observée, même si elle n’atteint pas les niveaux observés au Brésil. Pour ces pays, les premières mesures liées à la restriction des conditions d’entrée sur le territoire national, l’obligation de réalisation d’un test avant le départ et le respect d’une mesure d’isolement de 10 jours entreront en vigueur progressivement d’ici au 24 avril.
Les mesures relatives à la réalisation d’un test et à l’organisation d’une quarantaine de 10 jours s’appliqueront également aux voyageurs en provenance de Guyane. Par ailleurs, des tests antigéniques systématiques seront mis en place à l’arrivée pour les trajets de la Guyane vers les Antilles.
Enfin, l’ensemble de ces mesures nationales d’urgence seront discutées avec nos partenaires européens en début de semaine. Outre le Brésil, l’Argentine, le Chili et l’Afrique du Sud, d’autres pays pourront être concernés par ces mesures sur la base des critères identifiés par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Partager la page


Le choix de la rédaction