Occitanie : accord de relance État-région et du protocole CPER 2021-2027

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 11/01/2021

La visite du Premier ministre en Occitanie, le 9 janvier 2021, a été l’occasion de signer avec la région la nouvelle génération de contrat de plan État-région, pour un total de 5,7 milliards d'euros d'investissements sur la période 2021-2027.

Publié par gouvernementFR
Monsieur le maire, Madame la présidente du Conseil régional, chère Carole DELGA, madame et Monsieur les ministres, Mesdames et Messieurs les parlementaires, Monsieur le Président du Conseil départemental des Hautes-Pyrénées, Mesdames et Messieurs les maires et présidents d'intercommunalités, Messieurs les préfets, Mesdames et Messieurs, mes Chers amis. Oui, madame la présidente de région, c'était aussi pour moi un moment particulier. Nous allons signer dans quelques instants deux documents très importants pour l'avenir de nos territoires et notamment ces contrats de relance avec les régions que j'ai voulu, dès ma prise de fonction, dont j'ai posé les bases avec le président de région de France, Renaud MUSELIER, et j'ai signé le premier mardi à Toulon. Et me voici en Occitanie aujourd'hui, Tarbes, pour signer le deuxième. J'aurais aimé commencer ici, mais je me suis dit ça va peut-être faire jaser. Alors, alors, je viens ce samedi dans cette belle région d'Occitanie. Nous aurions dû d'ailleurs le faire un peu avant la fin de l'année. Vous le savez, mais en pleine crise sanitaire, j'ai été cas contact pour la deuxième fois ici même et nous avions résisté, Carole, au directeur du Tour de France dans ce beau département des Hautes-Pyrénées. C'est vrai que cette région est très chère à mon cœur. Il faut toujours être fier de ses origines. De son accent si tant est que nous en ayons un. Quelque part de son identité, de sa culture, de toutes ses cultures qui font la force de notre belle République, ici en particulier, dans les Hautes Pyrénées, moi j’ai beaucoup, beaucoup de souvenirs. J'étais tout petit, Bodéan , Sainte-Marie de Campan où j'allais souvent -  évidemment Garaison où j'ai passé 3 ans, on mettait les enfants qu'il fallait cadrer. Vous le savez. Et puis, cette nouvelle région Occitanie dont a parlé avec émotion la présidente, très grande. Moi, j’étais pas forcément pour les très grandes régions, mais elles sont là. Et c'est vrai que natif du Gers, Ex Midi-Pyrénées, élu des Pyrénées-Orientales, ex Languedoc-Roussillon, je comprends cette synthèse qui a été réalisée. Je voudrais évidemment d'abord, c'est de circonstance, vous présenter à toutes et à tous mes meilleurs vœux pour l'année 2021. Il y en a beaucoup, évidemment, à formuler. Je pense que si nous nous contentions de la santé, nous serions déjà grandement - je vais y revenir - oeuvre utile. Je veux aussi remercier évidemment les dirigeants et les salariés de cette magnifique société des céramiques techniques que nous venons de visiter qui nous accueillent dans leurs locaux, dans leurs murs, c'est un choix très judicieux que de venir ici, alors cette entreprise qui nous a expliquer l'histoire d'ailleurs de l'électrification des chemins de fer, qui est à l'origine de la création, si j'ai bien compris, en 1921 de cette entreprise. Tout un symbole, tout un symbole, en particulier dans ce département de l'histoire de la Compagnie du Midi. Et puis, tout en conservant cette origine, la céramique, l'avenir ! L'entreprise qui a évolué, qui a pris des virages, comme on dit, avec des investissements ô combien d'actualité dans la santé, les produits de santé et technologies de santé que nous avons également félicitée. Vous avez choisi l’entreprise que précisément, nous aidons au titre de nos dispositifs conjoints. Une entreprise qui a démarché, une entreprise qui va investir, une entreprise qui, au cœur de cette crise, très forte crise économique et sociale, conséquence de la crise sanitaire, va de l'avant. Tout un symbole qui rejoint précisément, Madame la présidente, ce que nous voulons faire et ce que nous allons faire ici, en Occitanie comme partout en France. Cette région que nous aimons, n’a évidemment pas, n'est évidemment pas épargnée par la crise sanitaire et économique. Encore aujourd'hui en Occitanie, Monsieur le ministre de la Santé, plus de 1 200 personnes, au moment où je m'exprime, sont hospitalisées dont 150 ou même un peu plus en réanimation. Depuis le début de la crise, la région déplore plus de 2 100 décès avec encore 50 depuis le début de cette semaine. Certes avec un taux d'incidence, mais là tout le monde est familiarisé avec ces notions de 129, et un taux de positivité des tests, même cette expression baroque est connue de tous nos concitoyens, qui atteint les 5 %, la région est moins touchée que d'autres. Et je pense évidemment à nos concitoyens de l'Est de la France. Mais la situation n'en reste pas moins, vous l'avez dit, préoccupante. Face à la violence de cette deuxième vague qui a frappé l'Europe de plein fouet, et je veux quand même avoir une pensée pour les Britanniques et les Irlandais chez qui, vous l'avez observé, l'épidémie prend un tournant qui s'apparente à une catastrophe sanitaire. Donc, face à ces événements, nous devons prendre des mesures. Je le dis, elles sont toujours difficiles, parfois critiquées, mais c'est ma responsabilité première de les prendre. C’est indispensable. Nous les avons, je vous le fait observer d'ailleurs, pris de façon un peu plus précoce que tous nos voisins, ce qui nous donne aujourd'hui des chiffres, on va dire, un peu moins mauvais. Vous voyez, nous restons très humbles et très prudents. On a pu ainsi négocier la période difficile de fin d'année, mais sans jamais nous laisser détourner. Finalement, tout cela est complexe. Tout cela est difficile. Mais l'objectif, lui, est simple : protéger d'abord, d'abord et faire prévaloir sur toute autre considération la santé de nos concitoyens. Ayant tous et toutes consciences, je le dis ici à Tarbes, je le dis sans cesse que cette crise sanitaire, bien sûr, n'est pas terminée et que les perspectives, nous l’espérons, heureuses de la vaccination doivent nous permettre de voir le bout du tunnel. Mais quoi qu’on fasse, ici comme ailleurs, ce n’est pas pour tout de suite. Ça veut donc dire que toutes les mesures que nous prenons pour gérer l’épidémie, à commencer bien sûr par les mesures barrières, les mesures de protection, les tests, tout ça doit se maintenir de façon active et de façon approfondie. Et je le dis devant les élus locaux, que je salue à nouveau, il y a là aussi un champ de coopération extrêmement fort entre nous, qu’il faut encore sans doute améliorer et approfondir, parce que face à une situation inédite, je le dis, nous apprenons tous les jours. Nous avons le devoir de progresser ensemble tous les jours, pas par l’invective et la polémique, je ne sache pas que ce soit une méthode opérationnelle. En tout cas, il n’est pas du rôle du Gouvernement de la République d’y céder, jamais. Mais par le souci du pragmatisme, mais aussi par la clarification des responsabilités. Évidemment, la grande affaire maintenant du monde, de l’Europe, de la France, c’est la vaccination. j’ai déjà dit beaucoup de choses, je ne vais pas y revenir, ce n’est pas l’objectif de ce déplacement. Je voudrais souligner que cette campagne a débuté cette semaine dans plus de 50 EHPAD et unités de soins de longue durée de la région. Je vais d’ailleurs me rendre, tout à l’heure, dans un centre de vaccination à Tarbes pour rencontrer les équipes. Et cette visite témoignera de la mobilisation de tous les acteurs locaux. Et chère Carole, nous discutons avec eux surtout des registres, y compris celui-là, et pas que depuis hier. Sans préjudice des discussions du ministre de la Santé, de la ministre de la Cohésion du territoire, je veux dire ici que je multiplie le nombre de coups de fil, de rencontres avec toutes vos associations représentatives de dialogues permanents, soyez-en rassuré, les accords plus fréquents qu’on ne le dit, bien sûr, il y a des discussions, il peut y avoir des désaccords ; la démocratie, Dieu merci, survit à la crise sanitaire. Mais la volonté réelle, les élus sont des gens de terrain, et nous travaillons. C’est l’État qui est responsable en France de la politique sanitaire. C’est l’État, et il assure son rôle. Les agences régionales de santé, j’ai souhaité pour la vaccination, Mesdames et Messieurs les maires, sur la partie de son organisation logistique qu’il y ait un patron au niveau du département parce que c’est là que les choses vont se passer, le préfet, votre interlocuteur habituel. Il travaillera bien entendu en étroite association, en concertation complète avec les agences régionales de santé dont je souligne le rôle extrêmement important. Mais vous avez besoin d'un interlocuteur que vous connaissez, qui dispose de beaucoup de leviers et de moyens et avec lesquels, j'en suis sûr, vous trouverez les moyens de relever cet immense défi logistique. On veut, dans les mois à venir, vacciner plusieurs millions de personnes, avec, vous le savez, en plus des vaccins, c'est le cas actuellement dans l'administration, on est tout sauf simple puisqu'il faut les conserver dans des frigos, des congélateurs de moins 70 ou moins de 80 degrés. En fait, c'est une opération très lourde, un défi collectif considérable, considérable. Et n'en doutons pas, c’est ensemble que nous y arriverons. C’est ensemble que nous, vous, les élus, autre sujet peut-être de préoccupation encore plus fort pour nous tous, vous convaincrez, vous convaincrez notamment les personnes les plus vulnérables qui sont au cœur de nos priorités vaccinales de se faire vacciner...de se faire vacciner. Tout le monde connaît ici la réticence historique de notre peuple face à la vaccination, mais nous devons leur démontrer qu'il faut se faire vacciner et que c'est un acte pour se protéger soi-même, mais ne l'oublions pas, c'est surtout un acte de solidarité pour protéger les autres. C'est un défi de société. C'est un défi collectif. Je l'ai souvent dit, une crise plus, elle est grave est un rendez-vous avec nous-mêmes, avec notre résilience, avec notre sens des responsabilités individuelles et collectives, avec notre sens de la solidarité. La France affiche la fraternité au premier rang de ses valeurs républicaines. elle a raison. Eh bien nous devons, comme on l'a fait depuis plusieurs mois, les incarner, les traduire dans les faits. Ce sont ces valeurs, n'en doutez pas, c'est notre psychologie collective autant que notre technique et nos savoir-faire qui nous permettront de vaincre cette crise sanitaire et nous la vaincrons. C'est d'autant plus nécessaire que, comme je l'ai dit, comme vous l'avez dit, cher Carole, cette crise, elle provoque des morts, elle provoque d'immenses difficultés, des détresses psychologiques, sociales, elle provoque aussi une crise économique très forte. Elle va faire monter le chômage. Elle va affaiblir les territoires. Elle va porter atteinte à la santé de beaucoup d'entreprises, d'autant que j'appelle votre attention que la France est particulièrement impactée par cette crise sur le plan économique. Et je veux citer deux secteurs d'activité ici à Tarbes, en Occitanie, qui illustrent particulièrement mon propos. La crise, eh bien, elle fait que tous les flux de personnes, de biens sont bloqués. On se déplace beaucoup moins à travers le monde, à travers l'Europe. La crise, c'est un repli hélas sur nous-mêmes. Et donc ces deux secteurs, vous l'avez compris, c'est l'aéronautique, ô combien implantée dans notre région, Madame la présidente, et c'est le tourisme. Je n'ai pas le droit de dire ici, mais j’ai cru l’entendre de la bouche de la présidente de région, que c'était la plus belle région de France. C'est peut-être vrai. Moi je pense que toutes les régions de France sont magnifiques. Mais le fait est que le tourisme représente 30 millions de visiteurs par an en Occitanie. Alors évidemment, quand les frontières sont fermées, que les gens vont beaucoup moins circuler, on comprend que les avions volent moins, que l'industrie aéronautique se porte plus mal et que le tourisme et l'industrie touristique sont particulièrement affectés. Je veux essayer de vous convaincre que nous avons pris, que le Gouvernement de la République, pas seul, accompagné, a pris des mesures majeures pour soutenir ces secteurs impactés. La filière aéronautique, je le cite au passage, outre les dispositifs de droit commun, les PGE, l'activité partielle citée par la présidente de région, a fait l'objet d'un plan spécifique de soutien à la filière, d'ailleurs, dès mon prédécesseur, de 15 milliards d'euros. et Airbus a pu largement bénéficier de ces mesures et nous entendons bien continuer autant de temps, le président de la République, que cela sera nécessaire. Il y a toute la question des sous-traitants qui intéresse particulièrement cette région. On a lancé précisément à leur intention des appels à projet pour les moderniser en Occitanie. 25 projets ont été accompagnés à ce titre pour un montant de 31 – un peu plus de 31 millions d’euros. C’est en particulier le cas ici à Tarbes pour citer un seul exemple avec le projet Excellence de la PME innovante Adhetec. Puis, il y a le tourisme, la Présidente l’a aussi cité. Je commence par le littoral en saluant la mobilisation exemplaire de tous les acteurs avant l’été dernier qui ont permis la remise en fonctionnement des équipements touristiques qui ont quand même permis d’atténuer fortement, pas que dans le littoral, partout sur nos territoires, au moment du premier déconfinement, la crise économique. Là aussi, nous avons accompagné ce mouvement avec la région. C’est le plan littoral 21 qui a par exemple de soutenir la ville de Canet en Roussillon dans sa requalification de l’entrée de port et son aquarium ou encore de rénover l’espace aquatique de la Grande Motte. Concernant le sujet plus sensible encore des stations de ski. Oui, j’ai annoncé jeudi que des remontées mécaniques ne pourront pas rouvrir tout de suite. Nous réévaluerons la situation le 20 janvier à deux semaines du début des vacances scolaires et je comprends, je vous dis tout de suite, vous avez, madame la Présidente, rappelé que jusqu’à 6 mois d’ici, j’étais Conseiller départemental d’un canton de montagne où il y a de très belles stations, vous y étiez récemment. Je comprends aussi l’inquiétude des professionnels de la montagne, que dis-je, le désarroi. Je salue aussi la présidente de l’ANEM ô combien active. Notre objectif est de tout faire pour qu’en février ça puisse redémarrer bien sûr. Je voudrais vous donner des certitudes. « Monsieur le Premier ministre, donnez-moi des perspectives. » Partout on me le dit. Oui, il faudrait que j’aie avec ce virus un dialogue plus intime pour qu’il me délivre tous ses secrets à moi et à d’autres. Je vais quand même vous dire une chose parce que sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, je discute beaucoup avec mes homologues étrangers. Sur les stations de ski, je comprends l’incompréhension que suscite le fait que ici, on ferme, là on laisse ouvert. Encore que vous avez pu observer avant Noël que l’action diplomatique de la France n’a pas été vaine mais je veux vous le dire à toutes et à tous ici lorsque dans les échanges que j’ais avec le ministre de la Santé, certains de nos interlocuteurs nous disent : "ah oui mais c’est une économie très importante". Les considérations économiques avant les considérations sanitaires, je le dis tout de suite, ça n’est pas possible. Ça n’est pas possible ! Nous y sommes extrêmement attachés. La preuve : notre présence ce matin, le redémarrage de notre économie à la relance économique mais tant que la crise sanitaire est là avec l’ampleur qu’elle connaît, avec la situation que nous connaissons en Grande Bretagne et dans les autres pays, il ne saurait être question de faire prévaloir des considérations économiques sur des considérations sanitaires. Nos concitoyens, dites-le vous, toutes et tous notamment celles et ceux qui sont issus, les dépositaires du suffrage universel, nos concitoyens ne le comprendraient pas. Alors, bien sûr, ça nous oblige à accompagner tous ces secteurs que, pour ces motifs sanitaires, nous devons fermer ou ralentir, bien évidemment. C’est la moindre des choses et nous le faisons en concertation avec eux et je vous le dis avec l’ambition la plus forte. Je ne vais pas décrire ici, ce n'est pas le lieu, les dispositions que nous avons adoptées pour le secteur de la montagne. S'il faut les préciser, les prolonger, les amplifier, le Gouvernement de la République ne se débinera pas et nous le ferons non seulement en pansant les plaies que cela occasionne pour ces territoires et pour leurs acteurs, mais je veux toujours, madame la Présidente, préparer l'avenir parce qu'on voit bien que nous ne gérons qu’un moment, un moment dramatique, mais dont nous finirons bien par sortir. Il faut si possible en sortir plus fort, par exemple grâce à l'accord de relance que nous nous apprêtons à signer. Les équipements du Plateau de Beille, en Ariège, vont bénéficier d'une rénovation complète. De même, nous allons faire de Font-Romeu, madame la Présidente que vous avez cité il y a quelques minutes, l'un des principaux sites mondiaux dans l'accompagnement à l'entraînement en altitude dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, sur lesquels nous avons beaucoup travaillé ensemble. Et évidemment, ici, comment ne pas citer à votre suite Lourdes ? Monsieur le maire est là nous dit-on. Alors, là, si vraiment nous avons, si j'ose dire, une illustration poussée à l'extrême de la saignée que représente l'impact de cette crise sanitaire. Je ne sais pas, hélas, s'il existe, l'exemple le plus parlant nous devons venir au secours de Lourdes. Tous, très bien, Madame la Présidente de région, je présume que le département apporte évidemment toute sa part. Le Gouvernement par la voix de Jean-Baptiste LEMOYNE a présenté le 18 décembre un plan pour la relance du tourisme lourdais. Nous allons mobiliser un Fonds territorial d'intervention et de soutien de 20 millions d'euros. Vous le savez, monsieur le maire. Et je vous le dis : on ne vous laissera pas tomber, pas plus que les autres. C'est l'honneur de notre pays. Priorité, Monsieur le ministre de la Santé : la sécurité sanitaire. On prend des mesures difficiles, on est critiqué. Mais bon ! Maintenant, j'ai l'habitude mais enfin ! Quand ce n'est pas assez, c'est trop. Quand c'est trop, ce n’est pas assez. Bon ! L'un dans l'autre, on ne doit pas être très loin de la cible. Mais je reconnais que tout cela est extrêmement difficile, surtout que ce qui est très positif pour moi, j'emploie ce terme, c'est qu'en réalité, nos concitoyens veulent travailler et cela pour le chef d'un Gouvernement d'un pays, c'est une excellente chose et c'est donc un crève-coeur d'empêcher des gens qui veulent travailler de pouvoir le faire. Un crève-cœur, mais c'est indispensable, c'est nécessaire. Priorité à la sécurité sanitaire, à la condition de mettre les moyens pour venir au secours de celles et ceux – les villes, des territoires, des entreprises – mais, j'allais dire, d'abord de nos concitoyens, et en particulier les plus vulnérables d'entre eux, qui sont impactés par cette crise. Je crois que notre rôle, finalement, c'est de savoir tout en étant concentré sur le quotidien. Le quotidien, on échange chaque jour, vous voyez là encore je suis obligé de décider, d’après ce qu’on m’indique auprès des remontées des concertations, que 8 départements de plus vont voir le couvre-feu avancé à 18 heures, à partir de dimanche. Pas facile à prendre, incompréhension, critiques. Bon. Mais pourtant, c’est nécessaire. Donc nous sommes happés par cette crise du quotidien mais notre devoir, disais-je, notre rôle, c’est aussi de penser l’avenir parce qu’il va y avoir un avenir, et un avenir positif. C’est l’objet du plan de relance, c’est-à-dire des plans de relance auxquels se sont associés beaucoup de collectivités, la preuve ce matin. Je rappelle quand même que nous avons dégagé 100 milliards d’euros. Pour nos concitoyens, 100 milliards ce sont des chiffres en l’air mais on va voir que quand ça va donner des résultats concrets, visibles partout dans nos territoires la donne va évoluer. 100 milliards d’euros dont, je le rappelle quand même au passage puisque la Présidente a cité à bon droit les parlementaires européens, 40% pris en charge par l’Union européenne grâce à une initiative particulièrement heureuse du Président de la République et de la Chancelière allemande. C’est une première, que l’Europe se mêle à ce point et positivement du soutien de l’activité et de la reprise économique. Je le dis, Madame la Présidente, c'est ce qui a guidé nos travaux. Pour que ce plan de relance soit efficace, il est indispensable d'aller vite, de soutenir des opérations et des projets, publics ou privés, susceptibles de se concrétiser en 2021 et en 2022. Cela veut dire qu'on a pris, soyons clairs, avec les préfets, vous avez choisi, souvent, des projets qui étaient dans les tuyaux, qui manquaient de financements pour aboutir. Parce que je vous le dis tout de suite, et vous le savez, si vous aviez pris des projets où il faut instruire et où il faut demander des avis, il faut passer… Je crois que j'ai un public de convaincus, le plan de relance se serait fait en 2028. Bon. Donc aller vite. Et en même temps, ce que j'ai demandé que vous avez rappelé, Madame la Présidente, c'est que les projets que vous avez retenus et que nous allons signer dans un instant, soient orientés avec une logique structurelle. Agir à court terme parce que l'économie est au plus bas, parce que le chômage monte, parce qu'il faut donner de l'activité aux entreprises, aux bâtiments, aux travaux publics. Donner de l'emploi tout de suite. Mais en même temps dans des secteurs et dans des domaines dont on sait qu'ils vont assurer la transformation structurelle de notre pays et de notre territoire : la transition écologique, la compétitivité et la souveraineté de notre économie, la formation et la qualification des femmes et des hommes de ce pays. Avec l'accord que nous allons signé ce matin, satisfont à ces objectifs. Et je voudrais, Madame la Présidente, remercier à mon tour les équipes de la région, des services de l'État, Monsieur le préfet de région, dont je sais que ce travail mené tambour battant a supposé une mobilisation complète. Ma marque aussi a été de vouloir que ce plan de relance soit le plus territorialisé possible, qu’on signe avec les collectivités, j'y reviendrai, la région, certes, mais pas que. Nous essayons d'être logiques avec nous-mêmes. Que nous on dit, Mesdames et Messieurs les maires, conseillers départementaux (..) les investissements industriels, la relocalisation. Sujet majeur sur lequel la France a pendant trop longtemps baissé les bras. La relance avec les collectivités territoriales nous donne l'occasion de repartir de l'avant, comme nous l'a demandé le Président de la République. On a lancé de nombreux appels à projets dans toutes les enveloppes. Vous avez parlé du dispositif Territoires d'industrie, mais il y en a d'autres. Sachez, Mesdames et Messieurs, que nous sommes dépassés par notre succès. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de projets qui remontent, au point que nous allons être conduits, mais je vais le faire avec plaisir, de réabonder les enveloppes pour les projets industriels au titre du plan de relance. Pour les seuls premiers mois, les seuls derniers mois pardon de 2020, on a déjà retenu 700 entreprises soutenues à hauteur de 800 millions d’euros par l’Etat, et il n’y a pas un département de votre région qui ne bénéficie de ce soutien à l’industrie, comme ici à Tarbes, avec la modernisation et la réduction de l’empreinte environnementale d’Adhetec, ou par exemple dans le Lot, avec l’entreprise Whylot spécialisée dans les moteurs électriques innovants. Je peux aussi citer le domaine stratégique de la santé, cher Olivier, Anduze, dans le Gard, avec l’entreprise ErgoSanté, ou encore de grands projets de reconversion comme celui d’ArcelorMittal en Lozère, qui sont rendus possibles grâce aux crédits de relance. Chère Madame la Présidente, parapher avec vous un tel accord de relance si ambitieux constitue déjà un effort remarquable au service de l’emploi, du développement durable et de la vie quotidienne de nos concitoyens. Mais nous allons aller au-delà de ça en signant le protocole sur les contrats de plan État-région 2021-2027. Là aussi, soyons concrets. Les élus aiment que nous le soyons, les entrepreneurs aussi. Nous nous sommes engagés, c’était le 28 septembre dernier, au plan national, à soutenir la relance et l’investissement à hauteur de 20 milliards d’euros chacun, dont 12 sur l’enveloppe des CPER et 8 pour la relance territorialisée. Donc ça fait 40 milliards d’euros, si on compte bien. Mais là où je veux mettre l’accent, c’est surtout 10 milliards de plus que la période des contrats de plan 2004-2020 qui vient de s’achever. Ça, c’est concret. En Occitanie, vous l'avez dit, chère Carole, l'effort global de l'Etat et de la région s'élèvera, dans le cadre de ce CPER, à plus de 5,7 milliards d'euros, dont 1,7, je l'ai dit, au titre de la relance, ce qui représente, je crois, le double du montant du précédent CPER. C'est tout à fait significatif. Mais je voudrais vous dire que nous allons encore aller au-delà de ça. Je parle de l'Etat. Ce matin, le ministre de la Santé est avec moi. C'est bien sûr parce que nous allons assister à des vaccinations, sujet d'actualité. Mais vous le savez, nous avons décidé d’un Ségur de la santé, qui a d'abord consisté à revaloriser les personnels des établissements de soins, mais il y a un volet inédit d'investissements hospitaliers, de reprise de la dette hospitalière qui a été décidé. Je vous annonce ce matin que pour la région Occitanie, pour des opérations très concrètes, notamment à l'hôpital de Tarbes, nous enverrons, si vous me passez cette formule, 1,2 milliard d'euros pour rénover nos établissements de santé en Occitanie. C'est une enveloppe inédite. D'abord, bien entendu, ça va remettre à niveau ces établissements et ces services, mais voyez aussi en termes d'emplois, en termes d'activité, ce que ces opérations vont concrètement, dans tous les départements, représenter. Ce sont des sommes tout à fait considérables et c'est notre devoir parce qu'il faut non seulement soutenir notre admirable système de soins, les soignantes et les soignants qui le composent, mais surtout agir de manière déterminée face à la crise. Je voudrais enfin ajouter, Mesdames et Messieurs les élus, qu'au-delà des régions, la volonté du Gouvernement est de contractualiser au titre de la relance avec le plus de collectivités territoriales possible et bien entendu, dans toute la mesure du possible, dans un cadre clair et sain. Oui, Madame la Présidente de région, on peut faire – j’en ai signé un en Charente-Maritime – des contrats de relance départementaux. Et puis, à l'échelle des bassins de vie, notamment des intercommunalités, qu'il s'agisse des métropoles ou des territoires plus ruraux, j'ai souhaité, avec Jacqueline GOURAULT, mettre un nouvel outil, ces contrats de relance et de transition écologique. Il faut que vous vous en empariez. Ils ont un double objectif : mobiliser les crédits de la relance, comme nous le faisons avec les régions, mais aussi en profiter pour simplifier tous ces outils. La Présidente a dit : « je vais simplifier avec vous », je la félicite. Mais parlant au nom de l'Etat, ayant été, Messieurs les maires et présidents de PCI, à votre place pendant longtemps, je m'y perdais moi même dans tous les contrats. D'ailleurs, il y avait beaucoup de contrats mais on s'apercevait, vous avez dû vous apercevoir aussi, qu'on recevait quand même toujours les mêmes crédits. Il fallait quand même s'y retrouver. Je dois vous dire, sous l’éminent contrôle de Jacqueline, que cette fameuse circulaire, l'écriture directe de laquelle j'ai essayé de contribuer compte tenu de mon expérience, j'ai moi même découvert des dispositifs d'aide de l'État à l'intention des collectivités territoriales. C'est dire si c'était compliqué parce que je peux vous dire comme vous que je cherchais toujours où trouver le moindre euro pour financer mes projets. Donc, il y a, vous avez raison de le rappeler, une volonté aussi simplificatrice dans l'action que nous vous proposons. Il faut donc, je le dis aux préfets ici réunis qui, là encore, seront à la manœuvre avec les élus, j'ai laissé de la souplesse, bien sûr, mais que le plus de contrats de relance et de transition écologique soient signés car au bout du bout, quel est notre objectif ? Notre objectif, c'est que la relance soit pour tout le monde, pour tous nos concitoyens, pour tous nos territoires, pour toutes nos activités économiques. La relance, c'est pour l'ensemble du pays, et je souhaite d'ailleurs, avec les ministres, venir signer dans des chef-lieux de canton, dans des sous-préfectures parce que la vie s'y déroule aussi, elle doit être aidée et soutenue, des contrats de relance économique. C'est par notre commune détermination, Mesdames et Messieurs les élus, chère Madame la Présidente, je l'ai dit, que nous sortirons de la crise sanitaire, que nous relancerons notre pays, que nous relèverons de notre économie. Nous avons le devoir finalement commun d'administrer la preuve à tous nos concitoyens en perte de repères et de conscience que nous savons prendre, lorsque la crise sanitaire l'exige, des mesures difficiles pour protéger les Français, mais que dans le même temps, nous savons aussi élaborer et financer des dispositifs d'accompagnement nécessaires à la survie de notre tissu économique et surtout à la construction de son avenir. Et c'est bien à partir des territoires que nous voulons, par l'innovation, par la formation, par le souci de l'excellence, dessiner la France des années 2030. Ce sera sûrement le meilleur pied de nez que nous pourrons faire à cette crise de l'année 2020-2021. Je vous remercie vivement de votre collaboration.

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