Marseille est la preuve éclatante qu’il n’y a pas de fatalité contre la délinquance et l’insécurité

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 09/02/2015

Manuel Valls et Bernard Cazeneuve sont allés, le lundi 9 février, à Marseille (Bouches-du-Rhône) pour dresser un bilan positif de l'action contre la délinquance dans le département. À cette occasion, le Premier ministre a affirmé sa volonté « d'aller encore plus loin » en tirant les leçons qui s'imposent à l'échelle nationale.

À l'occasion de sa visite à Marseille, Manuel Valls a qualifié d'inacceptables les tirs de kalachnikov qui se sont produits lundi matin dans le quartier de la Castellane. Les forces de l'ordre se sont rapidement mobilisées pour rétablir l'ordre. « Il y a peu de temps, on n'aurait pas pu intervenir aussi rapidement, boucler le quartier, protéger les écoles, protéger les habitants, et s'emparer de plusieurs armes de guerre », a-t-il expliqué pendant la présentation du bilan contre la délinquance dans le département.
Le Premier ministre a rappelé que, pendant longtemps, Marseille, deuxième ville de France, a été « abîmée par la délinquance, le banditisme et les trafics » , particulièrement les quartiers Nord.
« L’exemple marseillais confirme donc que l’approche mise en œuvre est la bonne. Nous avons des moyens, des dispositifs efficaces (...) contre l’insécurité et la délinquance. Alors, poursuivons nos efforts, à Marseille et partout en France ! » Manuel Valls Marseille, le 9 février 2015
Dès l’automne 2012, le Gouvernement a pris des mesures ciblées et mis en place des dispositifs adaptés pour assurer la sécurité des Marseillais. « Ces engagements ont été scrupuleusement tenus. L’engagement des services de l’État au service des Marseillais a été total » , a expliqué Manuel Valls.
Aujourd’hui, les résultats plus qu’encourageants montrent que la délinquance recule de manière significative à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône.

Des résultats en matière de sécurité plus qu'encourageants

La délinquance a reculé, ces deux dernières années, de manière significative à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône en témoignent les résultats encourageants présentés par Manuel Valls : ÀMarseille : les atteintes aux personnes ont baissé de 29% et même de 46% concernant les violences physiques crapuleuses; les règlements de compte ont diminué de façon significative: 10 individus tués en 2014 contre 18 en 2012; le nombre des atteintes aux biens a baissé de plus de 11%, les vols à main armée ont chuté de 32% et les cambriolages de 6%. Dans les Bouches-du-Rhône : baisse de 20% des atteintes aux personnes entre 2012 et 2014, et de 40% s’agissant des violences physiques crapuleuses; le nombre de personnes tuées pendant des règlements de comptes a diminué, passant de 23 en 2012 à 19 en 2014 ; les atteintes aux biens, ont baissé de 5% entre 2012 et 2014. La diminution atteint même 29% pour les vols à main armée.

Des méthodes innovantes...

Ces résultats positifs sont le fruit d’une stratégie volontariste qui se traduit par des méthodes innovantes et le déploiement de moyens supplémentaires. Ils tiennent aussi à l’engagement aux côtés des services de la Justice de l’ensemble des forces de l’ordre.
  • La création de la fonction de préfet de police des Bouches-du-Rhône donne autorité sur l'ensemble des services de police et de gendarmerie. Cela permet au préfet Bonnetain, depuis le 21 septembre 2012,  de mener une action forte et coordonnée.
  • La création de deux zones de sécurité (ZSP). La première a été mise en place dès septembre 2012 dans les quartiers Nord (3ème, 13ème, 14ème, 15ème et 16ème arrondissements) incluant les communes de Gardanne et Bouc-Bel-Air. La seconde a été créée, en janvier 2013, à Marseille Sud en intégrant les 9ème, 10ème et 11ème arrondissements. Les saisies dans les ZSP ont elles aussi été particulièrement importantes : 216 armes, 102 kg de cocaïne, 1,8 tonne de cannabis et près de 6 millions d’euros d’avoirs criminels ont été saisis au cours des 2 dernières années.
  • La mise en place d’une nouvelle stratégie dite « d’approche globale » a permis de mener un travail de reconquête des quartiers en s’appuyant sur une coordination sans précédent des forces de l’ordre, des services de l’État, des collectivités locales, des acteurs publics et privés et du monde associatif. 40 cités implantées dans les deux ZSP de la ville ont été concernées.
  • Le lancement, en septembre 2013, du pacte pour la sécurité et la cohésion sociale pour Marseille permet de conforter cette dynamique et de l'amplifier. 

… et des moyens supplémentaires

Cette stratégie ambitieuse n’aurait pu être mise en place sans le renforcement, depuis 2012, des effectifs des services de sécurité du département. Au total, ce sont 460 personnelssupplémentaires qui sont venus épauler les forces de sécurité dans le département.
Ce renforcement de moyens concerne également l’ensemble du territoire, l’objectif étant de mettre un terme à lla baisse des effectifs des forces de sécurité. Entre 2007 et 2012, près de 13700 emplois avaient été supprimés. Comme ce fut le cas en 2014, 405 policiers et gendarmes supplémentaires seront recrutés en 2015 . Depuis le 21 janvier, il faut y ajouter les 1400 emplois supplémentaires consacrés à la lutte contre le terrorisme dans les trois prochaines années.

Les leçons à tirer de l’exemple marseillais et à appliquer au niveau national

Forte de ces résultats, la stratégie déployée à Marseille en matière de sécurité a démontré son efficacité. « Plusieurs approches ont été particulièrement efficaces et nous devons en tirer les leçons qui s’imposent à l’échelle nationale » , a expliqué Manuel Valls. Pour illustrer son propos, le Premier ministre a retenu trois leçons de l’exemple marseillais:
  1. la force de frappe de la police et de la gendarmerie quand elles travaillent ensemble pour partager des informations et coopérer ;
  2. l’efficacité de la vidéoprotection, qui est un outil irremplaçable pour compléter la présence policière sur la voie publique ;
  3. l’importance de la saisie et la confiscation des avoirs criminels : à Marseille, la saisie a progressé de 50% en 2014. Au niveau national, ce sont 458 millions d’euros qui ont été saisis l’année dernière, soit une augmentation de 28% par rapport à 2013.
S'agissant de l'action contre le terrorisme, le Premier ministre a tenu à préciser la répartition d'une partie des crédits, annoncés le 21 janvier. Outre le renforcement des services de renseignement et de l’administration pénitentiaire, le Fond interministériel de prévention de la délinquance sera abondé de 20 millions d’euros supplémentaires par an, soit 60 millions d’euros en trois ans . Ces crédits seront consacrés à 3 actions :
  1. La sécurisation des lieux de culte et locaux associatifs particulièrement menacés, notamment les lieux de culte juif et musulman, ainsi que des cibles symboliques qui pourraient être visées. Les dispositifs de sécurité, mis en place, pourraient être des sas d’entrée, des blindages, de la vidéoprotection...  Ils seront subventionnés à hauteur de 9 millions d’euros par an.
  2. Les programmes de déradicalisation, mis en oeuvre dans chaque département, bénéficieront de financements nouveaux, à hauteur de 8,5 millions d’euros par an. « La réponse ferme et sécuritaire doit s’accompagner d’une approche préventive, d’un travail social et psychologique, et d’un accompagnement des familles », a précisé le Premier ministre.
  3. Enfin, l’État subventionnera l’équipement des polices municipales pour améliorer encore la sécurité de leurs agents, notamment en les équipant de gilets pare-balles. Cela représentera une somme de 2,5 millions d’euros annuels.
Le combat contre la délinquance ne peut se gagner qu'avec la persévérance et à l’obstination, a conclu Manuel Valls.

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