Mieux préserver et valoriser nos écosystèmes

Mieux préserver et valoriser nos écosystèmes

Publié 27/01/2023

Mieux préserver nos écosystèmes, c’est définir un nouvel équilibre entre l’exploitation de nos ressources et leur restauration, pour en garantir leur pérennité.

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Notre patrimoine naturel est étendu et diversifié, mais nos mers, nos forêts, notre eau et nos sols subissent tous les conséquences du réchauffement climatique et de la surexploitation des ressources. La biodiversité, aujourd’hui menacée, est pourtant notre meilleure alliée dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Au-delà des nombreux services déjà rendus par ces espaces naturels, leur capacité à stocker du carbone, et leur potentiel de production d’énergies renouvelables et décarbonée représentent une chance, que l’on ne peut gâcher.
L’ambition de la planification écologique est donc de définir un nouvel équilibre afin de concilier nos activités humaines avec la préservation - voire la restauration - des espaces naturels et de la biodiversité.
Mieux préserver<br>
Source : Getty

Une eau de qualité et en quantité suffisante pour tous

La planification écologique, en adoptant une vision globale du cycle de l'eau, doit permettre à chacun de ses utilisateurs - qu’il soit citoyen, agriculteur ou industriel - d’avoir une ressource de bonne qualité et en quantité suffisante pour ses besoins essentiels.
Pour cela, elle s’appuie notamment sur la mise en cohérence du travail mené par les acteurs des territoires qui en ont en grande partie la responsabilité : Comités de bassin, Agences de l'eau, collectivités locales ou encore entreprises. Voici nos trois principaux champs d'investigation dans ce domaine :

L’eau est une ressource partagée. Pour la préserver, il faut un engagement collectif de sobriété, qui passe par la baisse de la consommation et l’optimisation des prélèvements.

Pour consommer moins d’eau, il faut d’abord accompagner chaque filière (agriculture, énergie, industrie) dans la nécessaire évolution de ses pratiques en lien avec le changement climatique. Nous définirons pour cela des objectifs de réduction et des plans d’adaptation.

Pour préserver la ressource en eau, il nous faut aussi réduire drastiquement le taux de fuite dans les réseaux de traitement et de distribution, aujourd'hui de l'ordre d’un 1 litre sur 5.

Enfin, optimiser les prélèvements nécessitera d’explorer de nouvelles solutions, comme le recours aux eaux dites « non-conventionnelles » (eau de mer, eaux de pluie, eaux usées…) pour des usages tels que l’arrosage ou les sanitaires.

Nous devons maintenir l'accès de tous les citoyens à une eau potable de qualité.

Pour cela, la priorité est de sécuriser notre système de traitement et de distribution de l’eau pour mieux résister en cas de crises à venir, liées aux sécheresses comme aux inondations.

Accéder à une eau potable de qualité nécessite aussi d’agir pour la réduction des pollutions. Il s'agit notamment, pour y parvenir, de mieux protéger les zones de captages prioritaires. Le coût du traitement d’eau potable dû aux pollutions par les nitrates et les pesticides est estimé entre 500 millions et 1 milliard d’euros chaque année

Enfin, l’accès à l’eau demeure une question d’équité. Elle nous invite à imaginer une nouvelle forme de tarification de l’eau, à la fois incitative et solidaire, mais également adaptée aux futurs usages et conditions climatiques.

L’eau est une ressource indispensable pour l'ensemble des espèces et écosystèmes, et plus particulièrement pour nos milieux aquatiques et les espèces qu’ils accueillent.

Or, l'état de nombreux écosystèmes est aujourd'hui insatisfaisant. Pour les préserver, il nous faut réduire l’utilisation des produits phytosanitaires et des engrais azotés, protéger les zones humides, restaurer des cours d’eau et de leur continuité écologique et enfin lutter contre l’imperméabilisation des sols.

Objectif 2025 : réduire la pollution diffuse de 500 zones de captages prioritaires.

Planifier pour mieux préserver l'eau

  • La directive Eau potable définissant un droit d’accès à une eau potable de qualité, a été transposée en France en décembre 2022 ;
  • Des schémas directeurs d’eau potable ont été rendus obligatoires dès 2019, à l’issue des Assises de l’eau.

  • Le plan Ecophyto (41 millions d’euros par an) avait fixé dès 2018 l’objectif réduire les usages de phytosanitaires de 50% d’ici 2025 ;
  • Le plan Chlordécone IV  (92 millions d’euros) vise la réduction de la pollution et l’amélioration de la prévention des risques pour les populations et les professionnels ;
  •  Le 7e Plan national d’action Nitrate a pour objectif de préserver les écosystèmes aquatiques et restaurer la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine. 

Des forêts résilientes, une biodiversité retrouvée

Sur la préservation et le développement de l'écosystème forestier, la planification écologique doit relever trois défis :

Nos forêts payent un lourd tribut au changement climatique : sécheresse, incendies, espèces exotiques envahissantes... Les protéger et les adapter au réchauffement, c'est d'abord mieux prévenir les risques et lutter contre leurs effets.

Nous devons aussi mener un effort sans précédent de renouvellement forestier, de reboisement et de boisement, avec des espèces adaptées au climat futur.

Il nous faut enfin préserver et restaurer la biodiversité et les sols forestiers et protéger les écosystèmes forestiers les plus fragiles et exceptionnels.

L'écosystème forestier permet aussi de produire un matériau : le bois.

Ce matériau est amené à jouer un rôle plus important dans la construction et la rénovation de nos logements. Mais sa production ne doit pas être contradictoire avec la préservation et la gestion durable de nos forêts.

Nous devons pour cela définir un mode de gestion des forêts conciliant les enjeux de sécurisation de l’approvisionnement de la filière bois, de préservation de la biodiversité et d’atténuation du changement climatique.

En aval, nous devons aussi fixer les conditions de développement d’une filière bois qui participe pleinement aux actions de la planification écologique.

Si les enjeux de la planification écologique des forêts y sont les mêmes, les territoires ultramarins présentent de nombreuses spécificités : surface des massifs forestiers, pourcentage du territoire couvert, caractéristiques de l’écosystème forestier et biodiversité accueillie...

Nous devons prendre en compte ces spécificités pour définir des cibles spécifiques à chaque territoire ultramarin, au-delà des objectifs nationaux de planification écologique.

Objectif : 1 milliard d‘arbres plantés d’ici 10 ans, soit l’équivalent de 10% de la forêt.

Des premiers résultats

SGPE
  • 30% du territoire national et des espaces maritimes protégés, dont 1/3 sous haute protection ;
  • 24 400 hectares ont bénéficié d’une aide au reboisement via France Relance en 2021 ;
  • La surface forestière métropolitaine est passée de 16,2 millions d’hectares en 2010 à 17,1 millions d’hectares en 2021 ;
  • La France s’est opposée au traité de libre-échange avec le Mercosur pour des enjeux de déforestation.
  • Planifier pour mieux préserver la forêt

    Financement à hauteur de 78 millions d’euros en 2022 (avec France Relance), 150 millions d’euros en 2023 (avec France 2030), et 100 à 150 millions d’euros par an à partir de 2024.

    •   La COP15 a pu aboutir à un accord pour protéger 30 % de la surface du globe, sur terres et dans les mers
    •  La France est le premier pays au monde à s’être doté d’une stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée pour réduire puis stopper d’ici à 2030 l’impact des importations françaises de produits comme le café, le cacao ou l’huile de palme sur la déforestation dans les pays comme le Brésil ou l’Indonésie.

    Mise en place d’une mission interministérielle à la suit des Assises de la Forêt pour calculer l’impact du changement climatique sur les risques d’incendies de forêt en métropole à horizon fin 2050/ fin du 21ème siècle.

    Préserver nos océans, nos mers et leurs écosystèmes

    Pour préserver nos océans, nos mers et leurs écosystèmes, nous devons concilier les différents usages en mer et les adapter aux enjeux environnementaux. Nous devons aussi mettre en œuvre la transition écologique des ports et des navires qu’ils accueillent. Parmi les grands défis sur lesquels nous travaillons :

    Nous devons accompagner la transformation du modèle économique des ports. L’objectif est qu’ils deviennent des lieux d’accélération de la transition écologique des territoires et donc de la lutte contre le changement climatique. Cet accompagnement passera notamment par la mise en place de solutions de ravitaillement en carburants bas-carbone dans tous les ports français. Il s'agira aussi de favoriser le développement des activités industrielles émergentes, comme l’éolien dans les espaces portuaires.

    Les milieux côtiers contribuent à la protection contre les risques naturels, comme les submersions marines ou l’érosion côtière. Par effet tampon, ils contribuent aussi à l’atténuation du changement climatique par stockage du carbone, à la protection de la biodiversité ou encore à la régulation de la qualité de l’eau grâce aux capacités épuratoires naturelles des milieux. Or, ces milieux sont soumis à des pressions anthropiques croissantes :

    • pollutions (chimiques, biologiques, bactériologiques et particulaire)
    • déchets terrestres
    • arrivée d’espèces exotiques envahissantes
    • forte pression des activités côtières et leur impact cumulé.

    Ils seront en outre particulièrement impactés par le changement climatique, et notamment la montée des eaux. Dans ce contexte, il est indispensable d’adapter nos littoraux et notre gestion du trait de côte à ces conséquences, d’accentuer nos efforts pour réduire les sources de pollution littorales, et enfin de préserver la qualité et les usages, y compris sur les plans patrimoniaux, culturels et environnementaux.

    La stratégie portée par la politique maritime de la France consiste d’une part à protéger et restaurer les milieux et leur équilibre écologique, et d’autres part à réduire les pressions sur ces milieux.  L’objectif est de rechercher une meilleure conciliation des activités avec la préservation des milieux. Pour cela, plusieurs leviers sont activés simultanément :

    • protection effective des milieux
    • transition écologique des activités
    • valorisation des services écosystémiques rendus
    • éducation
    • sensibilisation des jeunes générations...

    La France défend également l’interdiction de toute exploitation des grands fonds marins et développe une politique d’acquisition de connaissances.

    Les territoires ultra-marins sont confrontés à une plus forte vulnérabilité aux impacts du changement climatique. Ils sont soumis en outre à une pression anthropique croissante, liée à leur dynamisme démographique. Ils doivent préserver un patrimoine de biodiversité marine et terrestre exceptionnel. La protection des écosystèmes emblématiques, dont les récifs coralliens, ainsi que des écosystèmes côtiers, constituent un enjeu majeur.

    Très dépendants de la mer pour leur développement économique, ils pourraient grandement bénéficier grandement d'un développement soutenable de l'économie bleue, dont le tourisme bleu. Les projets de verdissement, de modernisation et d’adaptation au changement climatique des ports de plaisance maritime et des bases nautiques seront également particulièrement importants pour les territoires ultra-marins.

    Objectif 2030 : 30 % des surfaces terrestres et marines.

    Des premiers résultats

    SGPE
    •  33 % des eaux sous souveraineté ou juridiction française sont classées en aires protégées depuis 2022 ;
    •  67 % des 400 000 tonnes de produits de la mer (poissons, coquillages et crustacés) débarqués chaque année en France métropolitaine sont exploités durablement contre 15 % il y a 20 ans.

    Planifier pour mieux préserver les mers et océans

    • La fin des plastiques jetables a commencé et se poursuit. La loi prévoit désormais deux objectifs contraignants : zéro emballage plastique inutile d’ici 2025, et zéro emballage plastique à usage unique avant 2040 ;
    • La France s’est fixée l’objectif d’atteindre d'ici à 2027, 5 % des aires marines en Méditerranée bénéficiaire d'une « protection forte » ;
    • Lors de l’Ocean Summit 2022 , la France s’est engagée à réhabiliter 55 décharges du littoral exposées à des risques de submersions d’ici 2030. 

    • La France soutient l’interdiction de toute exploitation des grands fonds marins, position qu’elle porte dans les enceintes internationales ;
    • 350 millions d’euros, via France 2030, sont dédiés au développement des capacités d’exploration et de connaissance des fonds marins.

    • Le Label Bas Carbone vise à sécuriser 30 millions de tonnes de stockage CO2 supplémentaires dans les mangroves et autres écosystèmes marins français entre 2020 et 2030 ;
    •  700 millions d’euros, via France Relance, en faveur notamment du verdissement des ports et de la flotte de balisage.
    Chantiers pilotés avec par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le ministère de la Transition énergétique, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, le Ministère de la Santé et de la prévention, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, le secrétariat d’Etat chargé de la Mer, avec l'appui de l’Ifremer, du Secrétariat général pour l’Investissement, de l’Office national des forêts, de Météo France, de l’INRAE, de l’IGN, de CDC Biodiversité et de l’IFRECOR.
    Autre chantier en cours de préparation sur le même thème : Sols

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