« La protection des Français est une priorité absolue »

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Bernard Cazeneuve.

Publié 21/12/2016

Bernard Cazeneuve était l’invité du journal de 20h de TF1, mardi 20 décembre 2016. L’occasion pour le Premier ministre de réaffirmer sa solidarité avec l’Allemagne, et de rappeler les mesures de sécurité mises en place pour assurer la protection des Français.

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Bernard Cazeneuve était l’invité du journal de 20h de TF1, mardi 20 décembre 2016. L’occasion pour le Premier ministre de réaffirmer sa solidarité avec l’Allemagne, et de rappeler les mesures de sécurité mises en place pour assurer la sécurité des Français.

Julien Arnaud: Il y a eu des hommages en France, à l’Assemblée notamment, les députés ont observé une minute de silence en mémoire des victimes de Berlin. Vous étiez présent, Monsieur le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, bonsoir.
Bernard Cazeneuve: Bonsoir.
Est-ce que vous dites ce soir aux Français qui nous regardent que les sites de rassemblement sont suffisamment protégés ?
Nous avons fait des efforts depuis de nombreux mois pour assurer la protection des grandes manifestations et des sites de rassemblement en France. Nous avons été amenés à le faire parce qu’il y a eu de grands évènements comme la COP 21, l’Euro 2016, qui ont mobilisé énormément de moyens, qui nous ont conduits à rehausser le niveau de sécurité. Il y a eu la tragédie de Nice, au terme de laquelle j’ai souhaité qu’on complète notre dispositif par la mobilisation notamment de la Réserve de la Gendarmerie et de la Police nationale.
Aujourd’hui, sur les marchés de Noël, sur les lieux de rassemblement, pour la protection des lieux de culte, c’est une grande partie des effectifs de la Sécurité publique qui sont mobilisés, près de 70 unités de force mobile qui assurent la protection de ces évènements et qui assurent aussi le contrôle aux frontières, parce que le contrôle aux frontières nous a conduits à contrôler près de 80 millions de personnes depuis l’an dernier, à procéder à la réadmission à partir des frontières de 58000 personnes, c’est assez considérable. J’avais donné des instructions au cours des dernières semaines, des derniers mois aux préfets, des instructions écrites, pour que les dispositifs, que l’on vient de voir à l’œuvre, soient mobilisés partout sur le territoire national. Parce que la sécurité, la protection des Français est une priorité absolue.
Le ministre de l’Intérieur qui vous a remplacé Place Beauvau, Bruno Le Roux, a dit hier après l’attentat que la sécurité avait été immédiatement renforcée sur les marchés de Noël. Ce qui est une phrase qui a pu surprendre, parce qu’on s’est dit à ce moment-là est-ce que ce n’était pas déjà le cas, est-ce que la sécurité n’était déjà pas au maximum?
Il n’y a pas de mauvaise interprétation, ni de polémique sur cette phrase. Ce qu’a voulu dire le ministre de l’Intérieur, c’est qu’il avait, à ma demande – puisque nous nous sommes entretenus, immédiatement après que ces informations ont été communiquées – renvoyé aux préfets les instructions que j’avais moi-même envoyées en leur demandant une application très vigilante dans le contexte.
Donc, pas de mesures supplémentaires ?
Non, il a simplement rappelé les mesures qui avaient été prises. Il est allé sur le marché de Noël de Strasbourg, où je me suis rendu il y a un mois, pour contrôler à nouveau les dispositifs de sécurité, parce que c’est un marché important. Il a constaté que ce que nous avions mis en œuvre était maintenu et conforme aux instructions que lui-même et moi-même avions données ensemble. Donc, nous sommes à un niveau de protection extrêmement élevé.
Est-ce qu’il y a des signaux d’alerte qui vous remontent en ce moment de la part des services de sécurité en France pour ces périodes des fêtes de Noël?
Il y a un niveau de menace extrêmement élevé, je n’ai cessé de le dire au cours des derniers mois.
Mais c’est le même depuis des mois, il n’y a pas une poussée de fièvre particulière liée à l’attentat de Berlin ?
Oui, mais il faut bien comprendre que quand je dis cela, au cours des mois précédents, ça veut dire qu’il y a une activité très intense des services de renseignement et des forces de Sécurité intérieure. Ça veut dire que nous avons procédé à l’arrestation de plus de 440 personnes depuis le début de l’année, que nous avons déjoué 17 attentats. C’est donc une activité très intense des services de renseignement et des services de sécurité, qui fait l’objet d’une mobilisation de l’ensemble des membres du Gouvernement, non seulement le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, aujourd’hui, mais le garde des Sceaux également, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en tant qu’il apporte un complément d’effectifs à travers l’opération Sentinelle. Moi, je tiens, comme Premier ministre, à ce que la protection des Français, qui est une priorité de mon Gouvernement pour les cinq mois qui viennent, conduise chacun à maintenir ce niveau de mobilisation.
Enfin, je voudrais dire un mot sur le fait que la France est menacée bien entendu, mais c’est l’Europe dans son ensemble qui l’est. Je voudrais profiter de l’occasion que vous me donnez de m’exprimer devant les Français, pour dire ma solidarité et ma compassion pour les victimes de la tragédie de Berlin, dire aux autorités allemandes, à la Chancelière, au ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, qui est un ami personnel, toute notre solidarité dans l’épreuve. La Chancelière a été très présente au moment des attentats de Paris, elle a eu des gestes, elle a eu des mots qui ont ému les Français, qui ont montré que lorsque nous sommes confrontés à une épreuve, la France et l’Allemagne font un seul et unique pays. Et puis, je voudrais bien entendu avoir une pensée pleine de compassion pour les Allemands qui sont dans le chagrin, pour les familles des victimes. Et puis – vous le comprendrez – avoir aussi une pensée pour les victimes de l’attentat de Nice et leurs familles. Parce que j’imagine qu’aujourd’hui, ils sont dans la peine, dans le chagrin, dans le choc. Parce que le mode opératoire qui a été utilisé à Berlin, la manière dont cet attentat a été perpétré évoque pour les victimes de l’attentat de Nice et leurs familles des souvenirs absolument terribles.
Merci beaucoup, Monsieur le Premier Ministre, pour être venu ce soir dans le journal de TF1.

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