La plénière « Logement d’Abord » au Congrès Hlm : retour sur la mobilisation en faveur du relogement des personnes sans-domicile

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 24/10/2022|Modifié 24/10/2022

Parmi les multiples sujets d’actualité à l’ordre du jour du 82ème Congrès HLM, qui s’est tenu à Lyon du 27 au 29 septembre, l’USH a souhaité dédier une séance plénière à la mise en œuvre du plan quinquennal Logement d’Abord.

Lancé par le Gouvernement dès 2017, le plan quinquennal pour le Logement d’Abord porte une volonté de rupture dans le traitement du sans-abrisme en France, basé sur la conviction selon laquelle il n’existe pas à priori de « capacité à habiter » un logement. Visant l’accès le plus rapide au logement pour les personnes sans-domicile, avec la mise en place d’un accompagnement social adapté, il entend faire du logement la clé de l’insertion.
Ainsi, c’est donc un grand principe d’action qui guide l’ensemble des acteurs intervenant dans la lutte contre le sans-abrisme (services de l’Etat, monde de l’hébergement, travailleurs sociaux, bailleurs sociaux).
Ce renversement de paradigme, dont la pertinence a été soulignée par l’ensemble des acteurs présents à la table ronde, s’est également incarné concrètement, par des résultats tangibles en matière d’accès au logement des personnes sans-domiciles.
Réforme prioritaire du Gouvernement, près de 5 années après le déploiement du Logement d’Abord, on estime à près de 400 000 le nombre de personnes sans-domicile ayant accédé au logement entre 2018 et 2022.
Dans ce contexte, la Dihal et les participants, ont conjointement souligné le rôle majeur joué par les bailleurs sociaux, lesquels, alors même qu’ils font face à une paupérisation des demandeurs et à une baisse du taux de rotation, ont pris toute leur part dans le relogement des personnes en grande précarité. En effet, depuis 2018, ce sont plus de 100 000 logements sociaux qui ont été attribués à des ménages sans-domicile, illustrant ainsi l’implication des bailleurs sociaux dans la lutte contre le sans-abrisme. Reflet de cet engagement, la part des attributions consacrée aux personnes sans domicile atteint plus de 6% au 1er semestre 2022, contre moins de 4% en 2017.
Fort de ces résultats, les participants de la table ronde ont également mis en avant l’importance de l’accompagnement social dans la réussite du « Logement d’abord ». Dans un contexte de crise d’attractivité des métiers du travail social, il était primordial de rappeler que les travailleurs sociaux sont indispensables à la réinsertion par le logement des personnes sans-domicile, car l’accompagnement social ne saurait être porteur de résultats sans leur implication et leur engagement constants auprès des ménages les plus vulnérables.
Finalement, en conclusion de la plénière, les acteurs ont tous fait mention de leur attachement au modèle généraliste du logement social, lequel permet tout autant l’accès au logement des plus démunis que la concrétisation de la mixité sociale sur le territoire.

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