« La France, parce qu’elle a derrière elle tout un peuple, ne se soumet pas, ne renonce pas, ne cède pas »
Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.
Publié 19/11/2015
Manuel Valls a présenté, jeudi 19 novembre, devant l'Assemblée nationale le projet de loi renforçant la loi de 1955 relative à l'état d'urgence, et le prolongeant pour une durée de trois mois.
- sur les théâtres extérieurs, en Afrique, au Levant. « Depuis deux jours, nos Mirage et Rafale ont intensifié leurs frappes sur des centres d’entraînement et de commandement à Raqqa. Le Charles-de-Gaulle a appareillé, hier. Il permettra de tripler nos capacités d’action », a rappelé le Premier ministre ;
- sur son propre sol. Mercredi 18 novembre, une opération de police sans précédent s’est déroulée dans le centre de Saint-Denis, afin d’interpeller et de neutraliser des terroristes liés aux attentats du 13 novembre.
sur la force de notre droit. »
Prolonger l'état d'urgence
- d'interdire en région parisienne les grands rassemblements, jusqu’à dimanche 22 novembre ;
- de notifier, en l'espace de 6 jours, 157 assignations à résidence ;
- de procéder à plus de 600 perquisitions administratives, de jour comme de nuit, sur tout le territoire ;
- de saisir une centaine d'armes, dont 11 armes de guerre.
- 3 000 militaires supplémentaires patrouillent pour assurer la sécurité de nos concitoyens. Au total, ils sont 10 000 déployés dans l’ensemble du territoire et s’ajoutent aux 100 000 policiers et gendarmes ;
- aux frontières, les contrôles ont également été rétablis. 132 points de passage autorisés sont contrôlés en permanence : 61 par la police aux frontières et 71 par les douanes. Des renforcements de contrôles dans les transports ferroviaires et aériens ont aussi été mis en place.
Adapter la loi de 1955 pour améliorer son efficacité
- élargit la possibilité de recourir à l’assignation à résidence. Cette mesure est particulièrement adaptée au risque terroriste. Elle ne doit pas viser uniquement les activités dangereuses avérées, mais aussi les menaces fondées sur des présomptions sérieuses. Une action coercitive permettra de plus de conduire les individus concernés sur le lieu de leur résidence assignée, et de les priver de leur passeport ou titre de voyage. Ils seront aussi tenus de pointer et de respecter des horaires de couvre-feu obligatoires. Dernier élément : il est prévu une interdiction de tout contact, direct ou indirect, aussi bien physique que par téléphone ou internet, entre les individus assignés à résidence et d’autres qui représentent une menace.
- rend les perquisitions plus efficaces, en permettant aux forces de sécurité d’accéder, lorsque la situation le justifie, au contenu des téléphones et ordinateurs et de le dupliquer pour exploitation ultérieure. Cela est nécessaire au regard des nouvelles techniques d’organisation et de communication des filières terroristes, qui peuvent avoir recours à des logiciels cryptés. La loi respecte bien entendu un équilibre procédural protecteur des libertés publiques. Elle rend ainsi, en contrepartie, impossible la perquisition administrative dans les locaux des personnes protégées – parlementaires, journalistes, magistrats – et prévoit un droit de recours conforme au droit commun.
- vise à fermer plus rapidement, en quelques jours, des associations ou groupements qui peuvent porter une atteinte grave à l’ordre public. Ces mesures pourront concerner des associations qui administrent des lieux de culte et permettre de mettre un coup d’arrêt à l’activité de mosquées salafistes radicales. « Il faut intervenir avec la plus grande fermeté contre ces soi-disant lieux de culte. L’islamisme radical, le djihadisme, sont de véritables gangrènes pour l’islam. Ils séduisent et détournent des individus par centaines. Il faut les combattre. »
- supprimer certaines dispositions devenues obsolètes, comme le contrôle de la presse ou des publications.
Agir contre le terrorisme sur le long terme
Renforcer les dispositifs de sécurité
- 5 000 dans la police et la gendarmerie ;
- 2 500 pour la Justice ;
- 1 000 aux douanes.
Adapter en profondeur notre droit à la menace
966, individus sont signalés comme étant allés en Syrie ou en Irak. Si 142 d’entre eux y sont morts, 588 y sont toujours et 247 en sont repartis. Certains font régulièrement le trajet aller-et-retour. Certains sont des « repentis » du djihad dont il est difficile de mesurer la sincérité.
Agir contre la radicalisation
Avez-vous trouvé les informations que vous cherchiez ?
Votre avis nous intéresse
Nous vous recommandons de ne pas inclure de données à caractère personnel dans les champs suivants.
Merci pour votre réponse !
L'équipe de info.gouv.fr vous remercie pour votre réponse qui participera à l'amélioration du site !
Sur le même thème
-
Covid-19 : lancement de la campagne de vaccination
Article · Covid-19
-
Covid-19 : fin de la prise en charge à 100 % des tests
Article · Covid-19
-
Covid-19 : fin de l'isolement systématique des cas positifs
Article · Covid-19
-
Trois nouveaux vaccins bivalents contre le Covid-19
Article · Covid-19
Le choix de la rédaction
Des propositions pour lutter contre la violence des mineurs
Article · Collège, lycée
Publié 18/04/2024
80 ans de la Libération : une grande collecte des archives lancée
Article · Commémoration
Publié 18/04/2024
La stratégie du Gouvernement pour faire rayonner la haute gastronomie française
Article · Patrimoine immatériel
Publié 17/04/2024