22 avril 2015 - Actualité
La France engagée contre la peine de mort dans le monde
La France est fermement opposée à la peine de mort. Manuel Valls l'a rappelé avec force ce matin alors que la Cour suprême d'Indonésie a rejeté hier le dernier recours de Serge Atlaoui, Français condamné à mort et qui pourrait être exécuté dans les prochains jours. Aucun Français n'a été exécuté depuis 1981.
Contenu publié sous le Gouvernement Valls II du 26 Août 2014 au 11 Février 2016
9 octobre 1981
La France a aboli la peine de mort depuis plus de 30 ans. Le 18 septembre 1981, l'Assemblée nationale adopte, par 363 voix contre 117 et après deux jours de débats, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté par Robert Badinter, alors ministre de la Justice. Douze jours plus tard, le texte est voté dans les mêmes termes par le Sénat, par 160 voix contre 126. La loi du 9 octobre 1981 est l'aboutissement l'action menée depuis le 18e siècle par les opposants à la peine de mort face à une opinion réticente, voire hostile. Elle traduit l'engagement pris par François Mitterrand pendant la campagne présidentielle.
La France est engagée depuis, de manière constante et déterminée, en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort. Cette action constitue l’une de ses priorités en matière de droits de l’Homme au niveau international. Il représente également un axe prioritaire de l’action commune de l’Union européenne. La France et ses partenaires européens ont ainsi plaidé avec vigueur pour que la peine capitale soit proscrite des peines prévues par les juridictions pénales internationales ad hoc et par la Cour pénale internationale, à l'époque de leur création.
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États ont procédé à des exécutions en 2014.
Le dernier rapport d’Amnesty International recense 607 exécutions en 2014, contre 778 en 2013 (soit une baisse de 22%) et 682 en 2012. Le nombre de condamnations à mort (2 466) est en revanche en hausse de 28% par rapport à 2013.
Pour autant, 58 États et territoires appliquent encore la peine de mort:
« La France est totalement opposée à la peine de mort, que ce soit en France ou à l’étranger », a rappelé le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius. Par son engagement, la France occupe d'ailleurs une place reconnue parmi les principaux États engagés dans cette action. Elle fait partie, depuis 2010, du groupe de soutien de la Commission internationale contre la peine de mort, composée de personnalités reconnues pour leur engagement en faveur de l’abolition universelle.
Laurent Fabius a décidé de prolonger cette action en lançant, en octobre 2012, une campagne qui mobilise la diplomatie française partout dans le monde. Le ministère célèbre également chaque année, le 10 octobre, la Journée internationale contre la peine de mort en organisant des événements dédiés.
L'action française se déploie partout en complémentarité à celle des fondations ou ONG impliquées dans la lutte contre la peine capitale. En fixant le cap de l’abolition universelle, au-delà de celui du moratoire, la France affiche une ambition élevée pour les droits de l’Homme dans son action extérieure.