Investissements d'avenir l Stratégie quantique : protocole d’accord entre la France et les Pays-bas sur les technologies quantiques

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 02/09/2021|Modifié 02/09/2021

Lundi 31 août, le président Macron et le premier ministre Rutte ont signé une déclaration dans laquelle la France et les Pays-Bas entendent renforcer et approfondir leur relation bilatérale. L’une des priorités est d’intensifier la coopération sur les technologies quantiques. Les plan quantique français, financé en grande partie par le Programme d'investissements d'avenir, le plan quantique néerlandais et le programme cadre européen constituent des opportunités pour positionner l’Europe dans la course à la résolution des grands défis des prochaines décennies grâce aux technologies quantiques : la transition énergétique, la décarbonation de l’industrie chimique, la conception de médicaments, la cyber sécurité...

Pour répondre à l’enjeu d’autonomie stratégique européenne dans ce domaine technologique et créer les bases de futurs leaders européens du quantique, Cédric O, le secrétaire d’Etat français en charge du numérique et des communications électroniques, et Mona Keijzer, la secrétaire d’état néerlandaise en charge des affaires économiques et des politiques climatiques, ont signé, le 31 août 2021, un protocole d’accord visant à renforcer de la coopération bilatérale dans les technologies quantiques. Son objectif : accroître les synergies naturelles entre les écosystèmes français et néerlandais et atteindre les masses critiques nécessaires pour créer des leaders européens et attirer les meilleurs talents internationaux. Pour asseoir durablement cette coopération, les coordinateurs des stratégies quantiques des deux pays mettront en place une gouvernance et un cadre d’échange qui permettront d’identifier les opportunités de co-financements et de coopérations bilatérales.
Niel ABROUG, coordinateur de la stratégie quantique française et son homologue des Pays-Bas Freeke HEIJMAN
D’ores et déjà, plusieurs axes de travail sont envisagés :
  • Renforcer la collaboration dans la recherche. Premiers thèmes prévus : le comité de pilotage du projet européen QLSI co-piloté par la France et les Pays-bas décidera dans les semaines à venir, des orientations scientifiques visant à renforcer le potentiel passage à l’échelle du calcul quantique sur silicium,
  • Faciliter la collaboration recherche-industrie: la coopération entre les grandes entreprises de la tech et les clusters de recherche
  • Coordonner les efforts dans l’éducation et la sensibilisation
  • Investir dans le développement de l’écosystème. Première action prévue : un groupe de travail commun relatif à l’échange de bonnes pratiques pour la mise en place de < maisons du quantique B et sur le renforce du capital-investissement dans ce secteur au sein de l’UE se réunira.
  • Accélérer les initiatives européennes, incluant EUQCI, QIA and EuroHPC;
  • Favoriser la création d’emploi. Première avancée : un portail commun recensant les opportunités d’emploi dans les deux écosystèmes, français et néerlandais, a été créé pour contribuer au développement d’expériences professionnelles croisées dans les technologies quantiques (www.quantumjobs.fr and quantumjobs.nl).

Rappel sur la stratégie quantique française

Lancée et financée dans le cadre du 4e Programme d'investissements et du plan France Relance, la stratégie nationale pour les technologies quantiques vise à enrichir et affirmer la capabilité de la France sur le plan scientifique et technologique, mais aussi dans les chaînes de valeur industrielles et le développement du capital humain, afin de garantir et pérenniser notre indépendance dans ce domaine technologique qui façonnera le futur. Cette stratégie doit permettre d’asseoir durablement la France dans le premier cercle des pays qui maîtrisent les technologies quantiques.

Aujourd’hui, la France possède les principaux atouts pour s’imposer comme un compétiteur scientifique et industriel majeur dans les technologies quantiques, notamment grâce au positionnement historique de sa recherche sur différentes briques technologiques clefs allant du composant à l’usage, mais aussi de ses industriels précurseurs, grands groupes comme start-ups. Compte-tenu des délais de maturation de ces technologies vers les marchés ou pour la formation des talents, la stratégie nationale constitue un élan puissant pour bâtir une filière industrielle compétitive des technologies quantiques. Cette action de l’État actionnera un double effet de levier, permettant de mobiliser les fonds complémentaires de l’Europe et induire un investissement sur fonds propres des industriels.

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