Intelligence artificielle

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié 10/11/2021|Modifié 10/11/2021

Lundi 8 novembre 2021, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal et le secrétaire d’Etat en charge de la Transition numérique et des Communications électroniques, Cédric O, ont présenté la phase 2 de la stratégie nationale pour l’Intelligence Artificielle qui mobilisera 2 milliards d’euros de cofinancements publics-privés. La contribution publique à la stratégie est principalement financée par le Programme d’investissements d’avenir (577 M€) et France 2030 (700 M€).
Dès mars 2018, le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé son ambition de faire de la France un leader mondial de l’intelligence artificielle (IA). Se fondant sur les travaux du rapport du député Cédric Villani, cette première phase d’1,5 milliards d’euros a notamment conduit à la création et au développement d’un réseau d'instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle (3IA), le soutien à des chaires d’excellence en IA, le financement de programmes doctoraux et l’investissement dans les capacités de calcul de la recherche publique.

Une mobilisation inédite pour former et attirer des talents

La priorité de cette nouvelle phase de notre stratégie est de nous donner les moyens de former et d’attirer les meilleurs talents internationaux en IA. Il s’agit d’un enjeu décisif pour permettre à la France de peser dans le paysage mondial de l’IA et de renforcer notre attractivité pour les futurs champions du secteur, à l’heure de la pénurie des compétences dans le numérique.
Plus de la moitié de l’effort financier public sera ainsi concentré sur la question des talents dans le cadre d’un programme ambitieux pour faire émerger un réseau d’établissements d’excellence et d’envergure mondiale et un plan de formation massif à l’IA au sein des universités et des grandes écoles (781€).

Transformer les succès scientifiques en opportunités économiques

Après une première étape axée notamment sur la recherche , cette nouvelle phase vise à renforcer la transformation de notre potentiel de R&D en succès économiques et à accélérer fortement, dans un contexte où de nouvelles générations d’IA offrent de nouvelles opportunités à saisir.
Il s’agit de faire émerger des champions français et européens de l’IA, d’améliorer la compétitivité de nos entreprises par la diffusion des usages concrets des technologies d’intelligence artificielle et de se positionner en pionniers sur les marchés émergents : intelligence artificielle embarquée, edge computing, technologies de confiance pour l’explicabilité et la fiabilité des algorithmes (indispensable notamment pour l’aéronautique, l’énergie, le véhicule autonome, l’industrie 4.0) et le développement d’une IA frugale en énergie.
Les principales mesures envisagées à cette fin à horizon 2025, au-delà de l’effort en matière de formation, sont les suivantes :
  • Un investissement massif dans les nouvelles générations d’IA embarquée, IA responsable et de confiance et les plateformes de développement des logiciels, modèles et applicatifs d’IA y compris en open-source (1,22 Mds €) ;
  • L’accompagnement de 500 PME et ETI dans l’adoption et l’usage des solutions d’IA d’ici 2025 (25 M€) ;
  • Le passage à l'échelle des accélérateurs de start-ups existants, pour tripler d'ici à 2025 le nombre de start-ups en IA créées à partir d'un concept issu de la recherche fondamentale (40 M€) ;
  • Le lancement de démonstrateurs visant à faire usage d’une IA frugale en énergie dans des secteurs importants pour l'atteinte des objectifs climatiques : villes durables, bâtiments intelligents, mobilités, agriculture de précision (120 M€).
  • 134 M€ sur 5 ans seront consacrés à la recherche autour de ces technologies de rupture, à travers un programme de recherche piloté par le CEA, l’INRIA et le CNRS. Ce programme de recherche s’appuiera sur l’ensemble de nos forces de recherche académique dans des domaines allant du matériel au logiciel, de la consommation d’énergie, au développement de nouvelles architectures.

Coordinateur de stratégie : Renaud VEDEL (Direction générale des entreprises)

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