COVID-19
Mis à jour le 10 novembre 2021
Comprendre le Covid-19
L'origine du virus
Le virus identifié en janvier 2020 en Chine est un nouveau coronavirus, nommé SARS-CoV-2. La maladie provoquée par ce coronavirus a été nommée Covid-19 par l’Organisation mondiale de la Santé - OMS. Depuis le 11 mars 2020, l’OMS qualifie la situation mondiale du Covid-19 de pandémie ; c’est-à-dire que l’épidémie est désormais mondiale.
Les coronavirus sont une famille de virus qui provoquent des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des coronavirus) à des pathologies plus sévères (comme les détresses respiratoires dues au MERS-CoV, du SRAS-CoV ou de la Covid-19).
Le SARS-CoV-2 est un virus dangereux parce que :
- il est très contagieux : chaque personne infectée va contaminer en moyenne 3 personnes en l'absence de mesures de protection ;
- une personne contaminée mais qui ne ressent pas de symptômes peut contaminer d’autres personnes.
Les symptômes
Le Covid-19 peut se manifester par :
- la fièvre ou la sensation de fièvre (frissons, chaud-froid) ;
- la toux ;
- des maux de tête, courbatures, une fatigue inhabituelle ;
- une perte brutale de l’odorat (sans obstruction nasale), une disparition totale du goût, ou une diarrhée ;
- dans les formes plus graves : difficultés respiratoires pouvant mener jusqu’à une hospitalisation en réanimation voire au décès.
Comment bien prendre sa température ?
Pour plus d’information et de conseils, visitez le site de l’Assurance maladie : https://www.ameli.fr/assure/sante/bons-gestes/petits-soins/prendre-temperature
Délai d’incubation de la maladie
Catégories de la population les plus touchées
L’infection n’a pas les mêmes conséquences chez tous les individus. Nos corps, selon notre immunité, notre âge, nos pathologies associées, ne réagissent pas tous de la même manière au virus. Les plus fragiles sont considérées comme « personnes à risques de formes graves », et il existe des recommandations spécifiques de prise en charge dans ces situations.
L'infection à la SARS-CoV-2 entraîne des décès surtout chez les personnes âgées et les plus fragiles, présentant des pathologies pré-existantes : les personnes de plus de 65 ans représentent environ 90 % des décès. Cependant, la moitié des patients en réanimation ont moins de 65 ans.
Covid-19 et allergies
- Les symptômes secondaires à des allergies respiratoires peuvent selon les situations ressembler à la Covid-19, notamment la toux et les difficultés respiratoires lors des crises d’asthme. Cependant, on ne trouve ni fièvre, ni courbatures dans les allergies. Les crises d’asthme sont le plus souvent de courte durée, variables et réversibles, contrairement à l’insuffisance respiratoire liée à la Covid-19 qui est de plus longue durée.
- Si vous êtes allergique aux pollens, vous pouvez continuer à prendre vos traitements habituels (inhalateurs, comprimés). Il n’existe pas de risque associé aux traitements antiallergiques, y compris les corticoïdes qui sont prescrits à faible dose dans le cadre des allergies.
Mutation potentielle du virus
La transmission
La maladie se transmet par des sécrétions minuscules : il s’agit de sécrétions invisibles qui sont projetées au cours d’une discussion, d’éternuements ou en toussant. Les postillons peuvent se déposer sur les mains et sur les objets.
Un contact étroit avec une personne porteuse de la maladie, qu’elle ait des symptômes ou pas, est la principale forme de transmission de la maladie : notamment lorsqu’on habite ou travaille avec elle, qu’on a un contact direct à moins d’un mètre dans une discussion, une toux ou un éternuement, sans mesures de protection.
Le contact avec des mains non lavées ou des surfaces souillées par des gouttelettes est également à risque de contamination.
La maladie se transmet :
- par projection de minuscules sécrétions contaminées par une personne porteuse : en toussant, éternuant ou en cas de contacts étroits en l’absence de mesures de protection (distance physique, gestes barrières, port du masque).
- par contact direct physique (poignée de main, accolade, bise...) entre une personne porteuse et une personne saine. Le virus est transmis à la personne saine quand elle porte ses mains à la bouche ;
- par contact indirect, via des objets ou surfaces contaminées par une personne porteuse. Le virus est ensuite transmis à une personne saine qui manipule ces objets, quand elle porte ses mains à la bouche ;
- par l’air, essentiellement dans un espace confiné.
Ainsi se protéger et protéger les autres c’est : aérer régulièrement les pièces où l’on vit, respecter les mesures de distanciation physique, porter le masque dans les situations à risque, appliquer strictement l’hygiène des mains ainsi que toutes les mesures barrières.
Plus d'informations sur les gestes barrières
Vivre avec un malade sans être contaminé
Le respect de ces règles est indispensable car le risque de contamination est important.
Limiter la contagion par la distanciation physique
Le nombre de reproduction effectif de la Covid-19, est une estimation (sur les 7 derniers jours) du nombre moyen de personnes contaminées par une personne qui porte le virus.
Alors que le R0 indique le nombre de reproduction initial (soit en début d’épidémie et sans aucune mesure de protection) le Reff (effectif), lui, désigne le nombre de reproduction pendant la crise en fonction des mesures prises pour limiter les contaminations.
Par conséquent :
- si le Reff est supérieur à 1 (R=1,5 par exemple) : l’épidémie se poursuit et le nombre de nouveaux cas augmente ;
- si le Reff est inférieur à 1 (R=0,5 par exemple) : l’épidémie s’atténue et le nombre de nouveaux cas décroît.
Transmission par les surfaces souillées
Cela implique que :
- il n’est pas utile de désinfecter le sol, les murs ou le courrier car ce sont des surfaces qui passent peu de main en main ;
- Il faut régulièrement se laver ou se désinfecter les mains, particulièrement quand on touche certaines surfaces fréquemment manipulées par d’autres (boutons de porte ou d’ascenseur, caddies de supermarché), . Il faut également éviter de se toucher le visage et bien se laver ou désinfecter les mains après ;
- quand on sort, c’est le respect des mesures barrières et des mesures de distanciation sociale qui permet de se protéger efficacement du virus.
Nettoyage des surfaces potentiellement contaminées
Selon les dernières publications scientifiques, le virus peut, dans certaines conditions, survivre sous forme de traces plusieurs heures à plusieurs jours sur une surface contaminée par des gouttelettes. Mais il s’agit probablement de matériel génétique, et non pas de virus vivant.
Par principe de précaution, il peut toutefois être utile de nettoyer les surfaces fréquemment et récemment touchées par les mains d’autres personnes, notamment quand elles sont visiblement souillées.
Cela implique que :
- il n’est pas utile de désinfecter le sol, les murs ou le courrier car ce sont des surfaces qui passent peu de main en main
- quand on touche certaines surfaces fréquemment manipulées par d’autres (boutons de porte ou d’ascenseur, caddies de supermarché), il faut avant tout éviter de se toucher le visage et bien se laver les mains de retour à domicile ;
- Il est important de pratiquer une hygiène des mains régulières (par lavage au savon ou friction hydro alcoolique) ;
- quand on sort, c’est le respect des mesures barrières et des mesures de distanciation sociale qui permet de se protéger efficacement du virus.
Pas de transmission par les moustiques
Rôle de la chaleur sur le virus
Nous savons en revanche que la forte chaleur tue efficacement le virus lors du lavage du linge en machine : il est recommandé de choisir un programme incluant au moins 30 minutes à 60°C afin de décontaminer correctement le linge.
Les animaux de compagnie et le virus
Pour éviter toute contamination et comme recommandé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) :
- séparez les animaux des personnes malades ou présumées malades ;
- ne laissez pas l'animal vous lécher le visage ;
- lavez-vous les mains avant et après avoir caressé un animal ;
- ne maltraitez pas votre animal en le nettoyant avec des produits inadaptés :il n'est pas utile de laver un animal qui sort en promenade et l'usage de produits inadaptés (eau de javel...) peut être assimilé à une véritable maltraitance et ferait souffrir votre animal sans aucun bénéfice, ni pour vous ni pour lui.
Pas de preuve de risque lié aux aliments
La principale recommandation est de continuer à respecter les règles d’hygiène habituelles lors de la manipulation et de la préparation des denrées alimentaires.
Faire ses courses en respectant les mesures barrières
Si vous le pouvez, nettoyez également la poignée de votre caddie avec une lingette ou le gel hydro-alcoolique mis à disposition par les commerces.
Vivre avec une personne guérie du Covid-19 : risques et bonnes pratiques
Critères de levée de l’isolement strict :
- il faut attendre au moins 10 jours après le début des symptômes ou la date de prélèvement si la personne est asymptomatique,
- et 48 heures de plus après disparition de la fièvre (< 37.8 °C, mesurée par 2 mesures rectales dans la journée, sans prise d’antipyrétique/paracétamol).
Le risque de contamination est faible avec les personnes présentant ces critères de guérison. Il n’est néanmoins pas totalement exclu : il a été décrit des situations de survie un peu plus longue du virus.
Avec une personne guérie comme avec le reste de la population générale, continuez d’appliquer la distanciation physique et les mesures barrières.
Le dépistage
La stratégie de dépistage des autorités sanitaires
Les tests virologiques (RT-PCR) sont effectués dans des centres de dépistage dont la liste est disponible sur le site Internet sante.fr ou sur le site de votre Agence régionale de santé.
- Vous pouvez bénéficier d’un test de dépistage, à votre demande et sans prescription médicale, sans même présenter de symptômes. Depuis le 15 octobre 2021, les tests RT-PCR ne sont plus systématiquement pris en charge par l’Assurance maladie. Si ceux réalisés dans un but de dépistage demeurent pris en charge, tel n’est pas le cas des tests réalisés en vue d’obtenir un « pass sanitaire ».
- Si vous avez été identifié comme cas contact : Les personnes ayant un schéma vaccinal complet et n’étant pas immunodéprimées ne sont pas soumises à l’obligation d’isolement. Ces dernières doivent toutefois respecter certaines règles sanitaires pour briser les chaînes de transmission de la Covid-19. Pour les autres, l'isolement est de 7 jours après le dernier contact avec la personne infectée.
- Certains publics peuvent également être ciblés dans le cadre de campagnes spécifiques de dépistage : personnes fragiles, habitants d’une zone ou d’un département où le virus circule plus activement, résidents de structures d'hébergement collectif et personnels exerçant dans ces structures en cas de premier cas confirmé, territoires identifiés comme vulnérables en raison de leur densité ou de l’éloignement de l’accès aux soins.
Pour les patients positifs, la durée d'isolement est de 10 jours.
La prise de température est-elle un bon moyen pour le dépistage du COVID-19 ?
Ainsi, la prise de température dans un objectif de dépistage n'apparaît pas comme une mesure fiable pour repérer les personnes infectées ; le dépistage par prise de température n’est donc pas recommandé.
Il convient de favoriser l’auto-surveillance, la déclaration spontanée et la consultation d’un médecin en cas de symptômes évocateurs de Covid-19.
Les traitements
État des recherches sur les traitements
Les patients infectés par la Covid-19 bénéficient aujourd’hui de traitements symptomatiques, c’est-à-dire visant à soulager les symptômes.
Il existe des traitements spécifiques validés ou en cours d’études contre le virus. Si vous êtes une personne à risque d’avoir une forme grave parlez-en à votre médecin.
En savoir plus
Dans le cas d’une infection au SARS-CoV-2, le paracétamol peut vous aider en cas de douleur ou de fièvre. Si vous êtes déjà sous anti-inflammatoires ou en cas de doute, demandez conseil à votre médecin ou consultez le site https://www.covid19-medicaments.com.
Qu'est-ce qu'un essai clinique ?
Le plus souvent, on compare deux groupes de malades de même profil. Dans un groupe, on donne le nouveau traitement testé, et dans un autre groupe, on donne un comparateur (placebo ou traitement normalement utilisé).
À l’issue de l’essai, on évalue si le nouveau traitement est plus efficace ou pas, et on évalue les risques qu’il présente pour les malades. C’est donc une étape indispensable pour obtenir la preuve de l’efficacité d’un traitement, et ne pas exposer les malades à des risques liés au médicament.
Attention aux anti-inflammatoires (ibuprofène)
➜ Dans le cas d’une infection au COVID-19, le paracétamol est recommandé. Si vous êtes déjà sous anti-inflammatoires ou en cas de doute, demandez conseil à votre médecin ou consultez le site https://www.covid19-medicaments.com
Vente de paracétamol
Néanmoins, pour garantir sa disponibilité, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a décidé que :
- les pharmaciens ne peuvent délivrer, sans ordonnance, qu’une seule boîte de paracétamol (500 mg ou 1g) par patient ne présentant aucun symptôme, ou deux boîtes (500 mg ou 1g) en cas de symptômes (douleurs et/ou fièvre) ;
- la vente sur Internet des médicaments à base de paracétamol, d'ibuprofène et d'aspirine est suspendue.
La recherche
Organisation de la recherche autour du virus en France
Le monde de la recherche est mobilisé :
- la France est le seul pays européen à avoir initié un programme de recherche clinique sur la COVID-19 dès le 22 mars 2020. Des équipes travaillent sur plusieurs pistes de traitement à Paris, Marseille ou encore Lyon ; les protocoles ont commencé. C'est la première fois que la communauté scientifique française mène un effort de recherche d’une telle ampleur, en temps réel, au cours d'une épidémie ;
- de nombreux programmes français et européens et des essais cliniques sont en cours afin d’améliorer le diagnostic, la compréhension et la prise en charge de cette maladie ;
- la France participe activement aux initiatives mondiales de recherches scientifiques. Tous les travaux sont mis en ligne en code source ouvert et en libre accès pour partager le maximum de données scientifiques.
Afin de soutenir l’effort de recherche :
- les ministères des Solidarités et de la Santé, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, l’Agence Nationale de la Recherche, l’INSERM… sont mobilisés ;
- 8 millions d’euros ont été débloqués par les ministères en soutien et à la coordination de la réponse scientifique à la propagation du virus ;
- un fonds d’urgence de 50 millions d’euros pour lutter contre l’épidémie ainsi que le réinvestissement de 5 milliards d’euros supplémentaires dans la recherche sur les dix prochaines années a été annoncé par le président de la République.
Vaccins
L’ensemble des pays européens ont débuté simultanément leur campagne de vaccination le dimanche 27 décembre. En France, la priorité a été donnée à la vaccination des personnes vulnérables, les plus à risque de développer des formes graves de la maladie, ainsi que des professionnels de santé. Depuis, la campagne de vaccination monte graduellement en puissance au fur et à mesure de l’arrivée des doses, comme dans les autres pays européens.
Depuis le 31 mai, toutes les personnes de 18 ans et plus sont éligibles à la vaccination.
Depuis le 15 juin, toutes les personnes de 12 ans et plus sont éligibles à la vaccination.
Pour rappel, vous pouvez prendre rendez-vous :
- En ligne, directement sur les sites de prise de rendez-vous ou via le site www.sante.fr (7 j/7 et 24 h/24).
- Par téléphone, directement auprès des centres de rendez-vous ou via le numéro vert national (0 800 009 110)
- Via les dispositifs locaux mis à disposition pour aider à la prise de rendez-vous, comme les plateformes téléphoniques départementales ou régionales.